Fiche notion : la violence

Dans le climat extrêmement tendu actuel, je m’interroge de plus en plus sur la violence et la manière dont elle est perçue. Jusqu’à la je n’arrivais pas à trouver les mots exacts pour exprimer ma pensée jusqu’à ce que je tombe aujourd’hui sur une citation de l'évêque Helder Camara qui a permis de mettre les mots justes sur ce que j’avais envie d’exprimer. Dans cette citation, Dom Helder explique qu’il existe 3 types de violences, la première, mère de toutes violences, est la violence institutionnelle. C’est la violence qui permet de perpétuer tous les systèmes de domination en les légalisant. Il vient ensuite la seconde: la violence révolutionnaire, elle ne cherche qu’à abolir la première.Pour finir, la troisième forme de violence est la violence répressive, alliée de la première forme de violence, elle cherche par tous les moyens à étouffer la seconde.

Il est donc d’une hypocrisie folle de dénoncer uniquement la seconde en oubliant de considérer la première afin de legitimiser la troisième.

Voilà donc en quelques mots ma pensée parfaitement exprimée. Ce propos me rappelle d’ailleurs le célèbre discours de 2007 de l’Abbé Pierre (pour continuer de citer des hommes de foi) qui explique que les provocateurs de toute violence sont ceux qui ont pris tout le plat dans leur assiette en gardant bonne figure.

Si je dois mettre ces propos en perspective avec mon futur métier d’éducateur spécialisé, je dirais que je me dois de garder une certaine méfiance vis à vis des institutions afin de prévenir toutes violences et de ne pas hésiter à y répondre par la violence révolutionnaire (qui n’est pas forcément physique) si tous mes moyens d’expression démocratique n'ont pas réussi à stopper ces violences institutionnelles. Et bien évidemment il est également de mon devoir de toujours dénoncer les violences répressives.

J’aborde de plus en plus ma future profession d’un point de vue militant car je considère que les politiques sociales qui régissent le travail social ne me permettent pas actuellement de remplir avec satisfaction ma fonction d’éducateur. Cela fait donc, selon moi, partie de ma mission de lutter pour des politiques sociales plus justes et humaines.

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