Analyse de document- des notions voisines mais contraires
Étude de cas : Analyse de document- des notions voisines mais contraires. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ELIMARIE • 7 Mars 2023 • Étude de cas • 761 Mots (4 Pages) • 313 Vues
Analyse de document- des notions voisines mais contraires
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http://www.labortho.fr/malade-patient-usager/ consulté le 5/09/22
- Pré requis : rechercher la définition d’empathie, subjectif/objectif, et de normes.
- Expliquer la phrase soulignée.
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- Présenter de façon synthétique la différence entre un patient et un usager.
Doc 2 : Proscrire du vocabulaire officiel le mot « usager » quand il n’est pas référé explicitement à un objet, un dispositif, une politique…
La terminologie choisie peut avoir plusieurs sens et l’emploi des mots n’est jamais anodin : les termes employés traduisent les représentations d’une société et peuvent être très dommageables pour les personnes. Ainsi, la désignation « usager » est perçue par les personnes en difficultés sociales ou en situation de handicap comme une forme de stigmatisation. Elles s’insurgent de plus en plus souvent contre cette appellation qui engendre, de leur point de vue des regards négatifs et des pratiques sociales discriminantes. Dans le même ordre d’idées, la loi du 10 juillet 1987 relative à l’insertion des travailleurs handicapés avait supprimé le terme « débilité » et celle du 11 février 2005, pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, l’expression « éducation spéciale » du vocabulaire officiel. Le terme handicap, puis l’expression « situation de handicap » ont remplacé fort heureusement des termes devenus péjoratifs au fil du temps : infirmes, anormaux, aliénés, retardés, inadaptés... Ainsi, la loi du 11 février 2005 a permis de sortir des approches construites autour des déficiences, des incapacités, des désavantages : elle a affirmé des principes forts (non-discrimination, droit à compensation, participation sociale et citoyenneté) et a poussé à mobiliser l’ensemble des ressources pour accompagner des parcours de vie singuliers dans des situations clairement contextualisées. Le terme « usager » est ressenti socialement et éthiquement comme inacceptable, car centré sur les problèmes, sur un statut d’assisté, sur une relation de dépendance à un service, voire sur une éventuelle inaptitude de la personne à pouvoir accéder à une autre forme de reconnaissance. Il est donc nécessaire et important de proscrire le mot « usager » dès lors que son emploi n’est pas référé à un objet, un dispositif, une politique… Quiconque est bien sûr amené à être « usager de… » mais nul ne saurait être identifié comme « un usager » par essence, comme si une personne pouvait être définie une fois pour toutes par son appartenance à un « autre monde », celui de « l’usager ». En même temps, d’autres personnes sont très attachées à ce terme. Dans le domaine du handicap psychique par exemple, pour les militants de la FNAPSY entre autres, le mot « usager » permet de se donner un statut, d’éviter de se laisser enfermer dans des catégories jugées encore plus stigmatisantes : malade, patient… D’autres personnes encore font le lien avec la référence à la notion de service public et au Conseil National de la Résistance. Par conséquent, le choix de la terminologie ne fait pas l'unanimité au sein des métiers du travail social. Chacun désigne les personnes qu'il accompagne avec sa propre terminologie, qui est aussi variée qu'il y a de « dispositifs » : bénéficiaire, résident, jeune, enfant, citoyen, client… Est-ce si important de renommer les personnes, en trouvant un terme qui mettrait tout le monde d'accord, […] ? L'essentiel n'est-il pas d'être d'accord sur la nature de la place effective de chaque personne accueillie, accompagnée, aidée, « prise en charge » ou « prise en compte » ? L'essentiel n'est-il pas dans ce qui se construit à partir de la relation d'aide, entre le travailleur social et la personne, actrice de son projet, de son avenir, afin qu'elle puisse en avoir « l'usage » et au final se détacher de cette relation ? Le débat est là ébauché ; il fait l’objet d’expressions diverses et n’est pas épuisé. Pour autant, ce rapport du CSTS a valeur d’interpellation et de mise en garde quant aux effets d’une certaine manière de parler des personnes. Par ailleurs et en dernière instance, c’est aux personnes elles-mêmes de dire comment elles souhaitent être appelées, y compris en faisant de cette question un objet de négociation.
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