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Les Enfants Dans La Société Romaine

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Par   •  6 Avril 2014  •  3 233 Mots (13 Pages)  •  975 Vues

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Les enfants dans la société romaine

I-L’enfance

A)L’âme

L’enfant idéal :

A l’époque, l’enfant idéal serait une harmonie entre le naturel et le savoir de l’enfant. Pour se faire, il lui faut deux qualités physiques principales : il doit tout d’abord être « beau » (aussi bien physiquement que mentalement) mais il doit également ressembler au père (père ou autre ascendant) aussi bien au niveau du physique que de la morale. La naissance d’un enfant donne une intuition de la perfection pour les hommes. En effet, il montre une certaine grâce, une beauté et l’enfant serait une initiation au beau absolu. Mais quand il grandira, il pourra également ressembler à son père par des choses matérielles : une tenue, la manière de parler, écrire … Pour le père, cette ressemblance avec son enfant lui procure un certain plaisir par le fait de pouvoir se retrouver et de s’aimer à travers cet enfant. En ce qui concerne la ressemblance morale, elle peut être en partie innée mais elle sera enseignée à l’enfant plus tard. Egalement, l’enfant parfait doit faire preuve d’attitudes qui suscitait de la tendresse et celles-ci montraient une bonne nature de l’enfant et faisait la joie des parents. Mais surtout, 4 vertus essentielles devaient être développées : la modestie, la retenue, la pudeur et la piété. La modestie passait par le fait d’avoir conscience de la place que chacun occupe par rapport aux autres. La retenue est l’aptitude à se tenir en place en préservant ce qu’il y en a en soi de précieux et de rare en évitant de se faire remarquer par un excès d’audace et de liberté. La pudeur elle montrait le respect et la timidité d’un enfant. Et enfin la piété symbolisait le respect envers les dieux et les parents notamment par une reconnaissance hiérarchique que les enfants devaient admettre et aimer.

La sacralité de l’enfant

Pour Quintilien, la robe prétexte est considérée comme un objet sacré car en la portant, l’enfant devient sacré et appartient donc aux dieux. Quintilien et Juvénal expliquent que l’éducation des enfants repasseraient par une rééducation des parents puisqu’en effet, ils doivent pratiquer une morale irréprochable, ne faire aucun écart de langage ou de comportement (puisque celui-ci pourrait fragiliser la pureté de leurs enfants). Quintilien explique également que l’enfant doit aller à l’école car il pourra y créer des liens avec d’autres enfants.

L’innocence de l’enfant

La sacralité apporte directement aux enfants cette forme d’innocence, il est considéré comme le miroir de la nature humaine mais il témoigne de la corruption de l’homme entraîné vers le mal. La notion de sacré à l’époque évoque autant la bénédiction que la malédiction pour définir l’appartenance d’un être ou d’un objet à la sphère de la divinité. La méchanceté des enfants ne va pas leur être reprochée puisqu’ils ne peuvent pas entendre les reproches mais il faut tout de même leur extirper cette méchanceté.

B)Le temps de l’école

Les débuts de l’école :

Dans les milieux aristocratiques, les parents refusaient de placer leurs enfants sous l’autorité de quelqu’un d’autre autre que le père de famille. Les enfants, garçons et filles, entraient à l’école primaire à l’âge de 7 ans et ils y restaient plus ou moins 4-5 ans (soit jusque 10-11 ans). Vers 11-12 ans, les enfants entraient à l’école secondaire et y ressortaient vers 15-16 ans. A partir de cet âge, ils n’étaient plus considérés comme des enfants. Cependant, à cette époque, on observe que les filles allaient moins à l’école secondaire que les garçons puisqu’en effet elles étaient soient mariées ou prêtent à l’être et devaient donc rester à la maison pour y apprendre les tâches d’une mère. Les familles les plus riches employaient parfois des esclaves pour que ces derniers jouent le rôle de professeur envers les enfants.

L’école primaire avait pour but premier d’apprendre à lire et à écrire. Pour cela, elle reprenait la pédagogie grecque utilisée en Italie. L’alphabet était tout d’abord enseigné, puis les syllabes et les noms et enfin l’apprentissage de calcul. L’école secondaire passait surtout par la grammaire. En effet, les professeurs préparaient principalement leurs cours à l’explication des textes. Mais, les matières scientifiques telles que les mathématiques, la géométrie et l’astronomie ne paraissaient que rarement dans le programme.  

Cependant, cette école fut critiquée dès l’Antiquité. Elle est jugée par certains comme trop pratique et pour d’autres, il y aurait un trop grand écart entre les matières enseignées et la réalité.

Les jeux

Jusqu’à l’âge de 7 ans, les enfants sont dotés de différents types de jouets tels que le cerceau, la toupie, le hochet, les jeux de construction … Mais à l’âge de 7 ans, l’enfant quitte l’univers ludique pour l’univers scolaire. Les jeux y sont donc différents et ils doivent supposer un sens de la participation collective, une conscience de soi et d’obéir à des règles précises. Le jeu le plus important pour les garçons à cet âge est celui des noix alors que pour les filles il s’agit des poupées. Le jeu de noix est chargé de préparer la pueritia (= l’enfance) et il suscitait chez les enfants une grande ingéniosité. Pour les filles, le principal jeu était celui de la poupée. Il constituait une distraction pour elle mais il ne s’agissait que d’un avant goût de la future vie de femme. Cette poupée était une imitation d’un bébé qui leur permet d’interpréter un rôle de maman. Les poupées étaient dotées de significations : elle constitue d’une part un simple jouet pour l’enfant mais pour les parents, c’est aussi un objet protecteur de leur enfant et celui-ci peut s’inscrire dans un univers magique ou religieux puisqu’à la mort d’un enfant, la poupée accompagnait l’enfant dans l’au-delà.

C)La fin de l’enfance

La fin de l’enfance était célébrée par des cérémonies souvent évoquées par les textes comme un passage capital dans la vie mais qui restent quelque peu énigmatique. Il s’agissait pour le garçon de la prise de toge virile et pour la fille du mariage. La prise de la toge virile se caractérise par un changement de vêtements qui marque le passage de l’enfance à l’âge d’homme. Le garçon va revêtir la toge des citoyens dite

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