La Coordination au sein des organizations
Compte Rendu : La Coordination au sein des organizations. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar soukich • 2 Février 2014 • 1 407 Mots (6 Pages) • 764 Vues
LA COORDINATION
AU SEIN DES
ORGANISATIONS:
ÉLÉMENTS
DE RECADRAGE
CONCEPTUEL
Il existe sur la coordination dans les organisations une littérature abondante,
et plusieurs approches conceptuelles ont déjà été proposées. Les auteurs
estiment toutefois qu’un nouveau cadrage peut être développé, à partir d’une
interrogation sur la notion même de coordination, et d’une plongée dans la
complexité des situations de travail. Une typologie des situations de travail peut ainsi
mieux faire comprendre ce qu’on entend par coordination. Cette approche est
critiquée par l’un des deux relecteurs de l’article, qui conteste la manière dont le
passage au concept est effectué à partir de la diversité des situations observées. Les
auteurs lui répondent. Une « querelle des universaux » appliquée à la gestion ?
PAR Éric ALSÈNE, PROFESSEUR, DÉPARTEMENT DE MATHÉMATIQUES ET DE GÉNIE INDUSTRIEL, ÉCOLE POLYTECHNIQUE
DE MONTRÉAL, CANADA ET François PICHAULT, PROFESSEUR, DIRECTEUR DE LA RECHERCHE, HEC-ÉCOLE DE GESTION
DE L’UNIVERSITÉ DE LIÈGE, BELGIQUE
EN QUÊTE DE THÉORIES
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certains moyens et mécanismes de coordination ont
commencé à être considérés comme plus appropriés
que d’autres en fonction de certains contextes. Ainsi,
pour MARCH et SIMON (1958), une situation stable et
prévisible dans une organisation appelle une coordination
par plan, tandis qu’une situation variable et imprévisible
requiert plutôt une coordination par rétroaction.
THOMPSON (1967) distingue, quant à lui, trois sortes
d’interdépendance, et avance l’idée que la coordination
par standardisation est appropriée dans le cas de l’interdépendance
de communauté, que celle par plan l’est
dans le cas de l’interdépendance séquentielle, et que
celle par ajustement mutuel convient en situation d’interdépendance
réciproque. LAWRENCE et LORSCH (1967)
aboutissent pour leur part à la conclusion suivante :
plus l’entreprise est fractionnée et différenciée, plus la
procédure hiérarchique est inadéquate et plus les stratégies
d’intégration doivent être élaborées. Un peu dans
EN QUÊTE DE THÉORIES GÉRER ET COMPRENDRE •
MARS 2007 •
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Encadré 1
LES CAS ÉTUDIÉS
Au total, quatre entreprises de taille, de structure
organisationnelle et de secteur industriel différents
ont fait l’objet d’une étude exploratoire de notre
part :
– La première, l’entreprise A, oeuvrait dans le secteur
de la distribution d’énergie. Il s’agissait d’une entreprise
d’assez grande taille (1 300 employés), structurée
principalement de manière fonctionnelle ;
– La deuxième, l’entreprise B, était une entreprise
manufacturière de petite taille (34 employés), qui
produisait des tubes, et qui était organisée en cellules
multifonctionnelles ;
– La troisième, l’entreprise C, relevait du secteur du
multimédia. C’était une entreprise de taille moyenne
(122 employés), qui utilisait une structure matricielle
pour une grande part de ses activités ;
– Enfin, la quatrième, l’entreprise D, était une très
grande entreprise (77 000 employés) produisant des
matériaux de construction. Sa structure se composait
de plusieurs branches de produits, comprenant chacune
plusieurs divisions régionales disposant chacune
d’un centre technique – dont un en Amérique du
Nord (le CTAN) et un en Europe centrale (le
CTEC).
Dans chaque entreprise, un ensemble constitué de
quatre unités de base a plus particulièrement été
étudié, car il était impossible d’examiner en détail
le fonctionnement de chacune des organisations.
Ces quatre unités ont été sélectionnées dans
chaque entreprise par des cadres supérieurs, sur la
base de leur insertion dans la structure principale
de l’entreprise et de leur interdépendance.
Une recherche de cohérence dans le travail accompli par un ensemble d’individus. (Les Métamorphoses du jour, Grandville, 1829)
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