La Proximité Est-elle Incontournable En Matière De sécurité Publique
Analyse sectorielle : La Proximité Est-elle Incontournable En Matière De sécurité Publique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Karen7963 • 21 Octobre 2014 • Analyse sectorielle • 1 461 Mots (6 Pages) • 867 Vues
La proximité est-elle incontournable en matière de sécurité publique ?
La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 consacre la sécurité comme un des « droits naturels, inaliénables et sacrés de l’homme » Ainsi, son article 12 précise que « la garantie des droits de l'Homme nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l'avantage de tous, et non pour l'utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée »
Les politiques publiques de sécurité sont un ensemble de mesures qui mobilisent des institutions sécuritaires de régulation sociale et, d’autres partenaires publics et privés contre les diverses formes d’insécurité induite par le phénomène délinquant.
L’État a ainsi le devoir d’assurer la sécurité en veillant, sur l’ensemble du territoire de la République, au respect des lois, au maintien de la paix et de l’ordre public, à la protection des personnes et des biens.
Si la monarchie a toujours considéré la défense des institutions, la protection des frontières, la punition de l’homicide et la lutte contre la fausse monnaie comme des éléments non négociables de l’exercice de la souveraineté, les autres missions, dont celles liées à la protection de la population, étaient plus ou moins sous-traitées à des organisations territoriales de « proximité ».
C'est pourquoi nous présenterons les avantages d'une police de proximité, avant d'étudier et les réponses possibles à
I/ Les avantages/ interets de la police de proximité
A. le concept de police de proximité
« Community policing » : C’est aux États-Unis que le concept moderne de police communautaire a d’abord été formalisé
_ la police, pour obtenir de meilleurs résultats, doit s’appuyer sur des relations plus étroites avec la population, notamment avec les minorités.
Il s’agit de réaffirmer la présence de la sécurité publique dans les quartiers déshérités et, pour les policiers, de participer à la vie de ces derniers sans se contenter de « simples passages en voitures » ou « de répondre aux appels d’urgence ».
B. Les moyens de la police de proximité
l’anticipation des événements et la prévention des difficultés : il s’agit de substituer une logique d’anticipation à une logique de réaction par une meilleure connaissance du terrain et de ceux qui l’occupent. La police doit ainsi être à même d’anticiper l’action délictuelle et d’apporter des réponses durables et adaptées afin de réduire les obligations d’intervenir en réaction à des incidents ;
la connaissance du territoire et de sa population. La police doit connaître les caractéristiques socio-économiques et humaines de son territoire et les différentes populations qui y vivent. Elle doit être intégrée au quartier, visible, accessible, à l’écoute. Et c’est seulement dans ces conditions que son action est acceptée par la population et qu’ainsi un dialogue permanent peut s’établir ;
une meilleure réponse aux attentes des habitants. Aussi, à une logique de réponse à des demandes ponctuelles doit se substituer une logique de service, avec le souci d’aller à tout moment au-devant des attentes des citoyens en matière de sécurité au quotidien. La stratégie et la mise en action des services doivent prendre comme point de départ les préoccupations des habitants.
La nouvelle doctrine mise en place repose sur cinq modes d’intervention :
1. la « territorialisation de l’action policière ». Les policiers de proximité doivent connaître leur terrain d’intervention et être connus des habitants ;
2. la « responsabilisation » des agents à tous les niveaux. Pour chaque territoire, une équipe est dédiée et un responsable désigné. Il dispose de marges de manœuvre importantes pour « gérer » son terrain. De même, le policier de proximité, aussi appelé « proximier », bénéficie d’une autonomie d’action et est encouragé à prendre des initiatives afin d’atteindre les objectifs fixés par son supérieur ;
3. la « polyvalence des agents ». Ses missions sont variées. Il doit être capable de procéder à des interpellations, de rédiger des procédures judiciaires tout en développant un dialogue avec la population et en échangeant avec les habitants de son territoire d’évolution ;
4. le contact permanent avec les autres acteurs locaux. La police de proximité doit conclure des partenariats avec les acteurs locaux (élus, administrations, associations…).
5. une « relation privilégiée avec la population ». Un meilleur service rendu au public (meilleure qualité de l’accueil, assistance aux victimes)
II/ Difficultés rencontrées
A/ quant aux policiers eux mêmes
les conséquences, et les risques associés, de l’insuffisance des qualifications de police judiciaire par rapport à l’objectif de polyvalence assigné à chaque policier de proximité. Ils alertent également sur les prélèvements disproportionnés de ressources humaines dans les unités de traitement judiciaire pour
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