Une dette publique croissante est elle uniquement une difficulte pour la situation economique d'un pays

La fin de la seconde guerre mondiale marque un tournant dans la politique budgétaire des états. Les pouvoirs publics

sacrifient l'équilibre budgétaire, attitude largement inspirée par les idées Keynésiennes depuis la crise de 1929, pour prendre

en charge les problèmes de la société. La dette publique des états gonfle et il faut attendre les années 90 pour entrevoir une

nouvelle conception de la politique budgétaire, avec notamment les contraintes de gestion de Maastricht en 1992. Dès lors, la

dette publique devient un sujet de préoccupation pour les économies occidentales. Pourtant, les crises de 2008 et 2012

relancent le débat. La croissance économique est un enjeu crucial et le recours systématique à l'état providence refait surface.

La question se pose de savoir si les pouvoirs publics doivent se fixer une ligne de conduite : équilibrer le budget dans une

approche libérale ou tolérer les déficits dans une approche keynésienne et dans quelles limites.

La dette publique : définition

Le budget des états regroupe des recettes et des dépenses prévues pour une période déterminée. Le déficit budgétaire

est la situation dans laquelle les recettes du budget de l'état sont inférieures aux dépenses. Les états doivent financer ce déficit

par la voie de l'emprunt, auprès d'agents économiques privés, nationaux ou étrangers. Il se différencie du déficit public, qui

englobe le solde négatif des recettes et des dépenses de toutes les administrations publiques, à savoir l'état, ses administrations

centrales et collectivités locales. Ces deux déficit constituent des flux annuels, que l'état comble en empruntant tous les ans.

La dette publique regroupe alors l'ensemble des engagements financiers non encore remboursés. A des fins de comparaison

entre pays, la dette publique est rapportée au PIB.

Le problème de la dette publique : une approche libérale

• La dette publique des pays développés est extrêmement élevée 

et elle est grandissante. Ce fardeau peut entraîner 1

une croissance économique inférieure à la moyenne parce que l'augmentation à long terme du service de la dette absorbe

une part croissante des dépenses publiques et limite la marge de manoeuvre de l'état dans la relance.

• La dette publique alimente la spéculation. En effet, un accroissement du ratio dette/PIB constitue un moyen

infaillible de déclencher des rumeurs d'insolvabilité 

. A cela s'ajoute un risque systémique

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