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Adèle et la Bête d'Adèle Blanc-Sec.

Fiche de lecture : Adèle et la Bête d'Adèle Blanc-Sec.. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  20 Avril 2015  •  Fiche de lecture  •  920 Mots (4 Pages)  •  1 510 Vues

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Adèle était dans son lit d'hôpital, allongée sous sa couette blanche, dans un profond sommeil. Elle dormait encore, et ce depuis plus de dix bonnes heures. On ne pouvait apercevoir que sa tête de grand enfant. Elle semblait douce et sereine, ses traits de visage reposés en témoignaient. Malgré qu’elle les aient disposés en chignon la veille, ses longs cheveux blonds cendrés s’étaient défaits, et à présent ils traînaient en spirale sur son oreille. Ses lèvres légèrement imbibées étaient entrouvertes et l’embellissait par leur couleur rouge, qui réchauffait son visage tel un soleil. Et cette harmonie était complétée par ses joues de teinte rose pêche et ses yeux miels en amande, qu’elle ouvrit à l’instant car son réveil, affichant l’heure ( 8:00 ) sonnait depuis plusieurs secondes. Adèle lanca son bras droit qui toucha le petit bouton jaune, et qui arrêta ce bruit définitivement.

Bientôt, l’infirmière viendrait, pour s’assurer qu’elle allait bien, qu’elle n’était pas déprimée ou confuse. Ensuite elle l’aiderait à faire sa toilette et à se rhabiller, et elle finirait par la nourrir et lui donner ses médicaments quotidiens. Dans la journée, elle reviendra trois fois, à l’occasion du déjeuner, de la balade quotidienne et du dîner. Quand à son médecin, elle le voyait deux à trois fois par semaine. Avec lui, comme avec ses parents et l'infirmière elle devra faire semblant d’aller bien et elle ne devra surtout pas parler de ses pensées noires ou de ses moments moroses, où elle doutait de l’utilité de son existence dans ce monde.

Pourtant c’était là sa réalité. Depuis sa dépression qui commença en fin de collège à cause d’un chagrin d’amour, elle ne se sentait plus vivante, elle se sentait vidée. Ce fichu garçon avait été l'élément déclencheur. Il l’avait laissé tomber pour une raison aussi bête que sa mentalité de macho. Elle commença à douter d’elle même, puis à la fin de son année de seconde, ces coups de blues se transformèrent en torture constante de son être. Pour y échapper, elle essaya d’abord le sport. Mais elle n’arrivait pas à finir ses séances car elle manquait considérablement d’énergie. Sa souffrance devint tellement forte qu’elle bascula dans la consommation de drogue. Celle-ci lui fit du bien au début la faisant échapper à ses pensées, mais finit par la rendre encore plus triste.

Au fil des mois, rien ne s’améliorait, Adèle se sentait toujours aussi impuissante et elle était passé par toutes les sautes d’humeur possible: désespoir, isolement, culpabilité, accompagnés d’un manque d’énergie, d’une fatigue permanente et d’insomnie. Elle ne retrouvait plus son élan vital.

Son année de première fut la pire , elle avait perdue tout ses amis, et ses notes étaient devenus catastrophiques. Ce qui avait poussé ses parents à s’interroger sur ses capacités intellectuelles et sa santé mentale.

Alors, un jour où il décidèrent de l'emmener chez le pédopsychiatre, le diagnostic tomba : c’était une dépression dysthymique. Dès lors, elle avait été admise à cet hôpital spécialisé en psychiatrie où elle devait rester en convalescence pour trois mois.

Elle se redressa, inspecta sa chevelure qu’elle remit en chignon, se gratta les yeux avec douceur, s’étira, puis d’un mouvement brusque se jeta

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