Travail des enfants en Inde.
Dissertation : Travail des enfants en Inde.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar crazycombi30 • 28 Octobre 2016 • Dissertation • 1 410 Mots (6 Pages) • 1 176 Vues
L'inde est le pays où l'on trouve le plus d'enfants de moins de 18 ans exerçant un travail rémunéré au service d'un employé. Selon le gouvernement indien, il n'y aurait « que » 20 millions d'enfants concernés, mais les chiffres réels sont tout autre : on compte près de 60 millions d'enfants travailleurs(près d'1 enfant indien sur 7, dont 10 millions en servitude traités tels des esclaves (en raison de dettes des parents généralement) et 4 millions ayant moins de 14 ans. Ces millions d'enfants sont forcés et contraints de travailler dans des conditions extrêmement difficiles et doivent obéir entièrement à leur patrons.
Dans quelles conditions travaillent-ils ?
Ces enfants travaillent dans tout les secteurs d'activité (primaire, secondaire et terciaire) ; en grande majorité, ces enfants exercent leur métier dans :
-l'industrie (mines, usines de textile)
-l'agriculture (10 % des agriculteurs seraient des enfants selon l'UNICEF)
-dans des décharges où l'air est difficilement respirable
-les briqueteries
-en tant que domestiques
- en tant que travailleur de rue ( 20 % des enfants exploités)
Il s'agit de métiers épuisants que des enfants ont en général du mal à supporter, des travaux très peu valorisés dans la société, certains d'entre eux travaillent plus de 15 heures par jour (alors qu'en France par exemple, un adulte travaille en moyenne huit heures par jour)
Les enfants ont une rémunération très minime par rapport à leur effort fourni : leur salaires varieraient entre 6 et 7 euros par jour, « récompensant » leur dur labeur au long de la journée, et cette somme servant à nourrir leur famille souffrant de pauvreté (basses castes). La plupart du temps, les enfants n'ont donc aucun autre choix que de travailler pour survivre, mais ils espèrent gagner dix fois plus que ce qu'on leur donne. De plus, certains employeurs, sous prétexte d'apprentissage et donc de travail peu efficace, ne payent pas les enfants durant les trois premières années.
Ces jeunes sont livrés à eux-mêmes : ils travaillent et vivent tout les jours dans la possibilité et la crainte de mourir, notamment dans les mines qui sont des endroits dangereux : les parois peuvent s'écrouler sur eux, mais ce sont des endroits étroits (appelés « trous à rats ») où des adultes auront du mal à se faufiler, ils sont donc contraint d'y aller, avec en plus des risques élever d'attraper des maladies plus ou moins mortelles, sans garanti de soins.
Il y a des dizaines de milliers d'enfants travaillant dans les mines.
Au Meghalaya, état du nord-est de l'Inde, 70 % du territoire est consacré à « la pierre noire »,
l'activité minière est en plein essor dans cette région (alors qu'en France, il s'agit d'une activité appartenant au passé), grâce à la main d'oeuvre infantile bon marché. Des milliers d'enfants venus d'états voisins en laissant leur proches et leur famille ou de la région elle-même travaillent 8 à 10 heures par jour dans la chaleur et la poussière. Ils travaillent autant qu'un adulte, mais gagnent bien moins qu'eux, mais ils ne peuvent pas se rebeller, ils ont besoin de cet argent, même minime, pour survivre. Il y a de nombreuses interviews d'enfants disant que cela ne leur plaît pas, mais que cela leur permettait tout de même de manger et de vivre même si cela reste très difficile pour eux.
Leur patrons disent parfois aux autorités être le père de ces enfants pour passer inaperçu, et traverser les frontières, ils touchent en plus une partie du salaire des enfants. Le charbon rapporte un demi million d'euro chaque jour à l'état du Meghalaya, ils refusent donc catégoriquement toute implication infantile et font mine de ne rien savoir.
Ces jeunes sont également victimes de violences : leurs patrons n'hésitent pas à les priver de nourriture, les torturer, à leur donner des coups voire même à les emprisonner en guise de punition. Certains sont même enchaînés à leur machine à tisser, ou à un four à briques, avec les jambes brisées pour qu'ils ne s'enfuient pas : ils n'avaient pas le droit de sortir.
Les enfants n'ont aucune issue à cet enfer, si ce n'est de l'aide extérieure.
Quelques associations cherchent à venir en aide à ces enfants.
Parmi elles, Global March, une association contre la main d'oeuvre infantile, dont Kailash Satyarthi, un ancien lauréat du Prix Nobel de la paix est à la tête.
Ils organisent depuis 6 ans des opérations commandos, à l'aide de la police pour sortir le plus d'enfants possible du monde du travail en Inde.
Pour cela, ils sont accueillis dans des refuges (Bal Ashram) où on leur donne un « réapprentissage » de la vie.
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