Rapport de stage au sein d'un Centre d’Hébergement de Réinsertion Social et d’Urgence (CHRS-U)
Fiche : Rapport de stage au sein d'un Centre d’Hébergement de Réinsertion Social et d’Urgence (CHRS-U). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lucie PESSAYRE-VIRAT • 13 Janvier 2022 • Fiche • 4 302 Mots (18 Pages) • 1 091 Vues
N°Etudiant : 6948851 [pic 1]
Promotion ASS 2019/2022
Antenne de Valence
103 Avenue Maurice Faure
26000 Valence
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Écrit individuel – 10/12/2021- OCELLIA- Antenne de Valence
DRDJSCS Auvergne Rhône-Alpes
SOMMAIRE
I/ Introduction 1
II/ Le contexte institutionnel 1
III/ La situation partenariale 3
IV/ Analyse 6
I/ Introduction
Dans le cadre de ma deuxième année de formation au diplôme d’État d’Assistante de Service Social, j’ai réalisé mon stage au sein d’un Centre d’Hébergement de Réinsertion Sociale et d’Urgence (CHRS-U). Ce stage a été effectué sur la période du 23 novembre au 15 juin 2021 et m’a permis de découvrir un secteur social qui m’était jusque-là inconnu. J’ai ainsi pu rencontrer un public diversifié quant à leurs problématiques et à leurs besoins. Le CHRS-U accueille des hommes et couples, la majorité des résidents sont des personnes qui viennent d’un pays étranger. Leur connaissance du système administratif français n’est pas aisée.
La situation que j’ai choisi de présenter dans le cadre de mon analyse de situation partenariale aborde l’accès aux soins des résidents avec une convention cadrée par un organisme national.
II/ Le contexte institutionnel
J’ai effectué mon stage de deuxième année au sein d’un Centre d’Hébergement de Réinsertion Social et d’Urgence (CHRS-U), il est localisé dans un département rural, situé dans un quartier politique de la ville près d’une zone à urbaniser en priorité (ZUP). En 2017 le nombre d’habitants de cette ville était approximativement de 63 714.
C’est un établissement qui a une fonction publique d’État du fait qu’il soit financé par le Département, il a aussi un statut d’association à but non lucratif et reconnu d’utilité publique relevant de la loi du 1er juillet 1901.
L’établissement est régi par plusieurs cadres légales :
La loi du 19 novembre 1974 a permis de créer des centres d’hébergement et de réadaptation sociale (CHRS). Avec la loi du 30 juin 1975 relative aux institutions sociales et médico-sociales, et le décret du 15 juin 1976, elles définissent le cadre et le champ d’intervention sociale des CHRS. Ces lois ont permis d’étendre l’aide sociale à de nouveaux bénéficiaires : les personnes et les familles ayant des ressources insuffisantes et éprouvant des difficultés pour vivre décemment. La loi du 29 juillet 1998 précise et affine les missions des CHRS étendant leur vocation vers un ensemble d’activités susceptibles de favoriser la réinsertion sociale des bénéficiaires : accueil, accompagnement social et orientation, adaptation à la vie active…
La loi de 2002-2 a permis de redéfinir l’action sociale et insiste sur l’autonomie, la cohésion sociale, à prévenir les exclusions et la protection des personnes. Le Code de l’Action Sociale et des Familles (CASF) réglemente toutes les missions, et obligations des CHRS-U.
La gouvernance du CHRS est exercée par le président et est composée de 11 salariés : une directrice de l’hébergement, une coordinatrice, une maîtresse de maison, 6 animateurs/veilleurs et 2 travailleurs sociaux (Conseillère en Economie Sociale et Familiale– CESF - et une Assistante de Service Social– ASS). Les missions générales d’un CHRS-U est d’accueillir un public homme et couples inconditionnellement, et ce quel que soit sa situation. Mais aussi d’accompagner individuellement à travers l’accompagnement social réalisé auprès d’un travailleur social. L’accompagnement se fait sous différents volets, la réinsertion professionnelle et sociale, le (re)logement, l’accès aux droits communs, l’accès aux soins.
Les travailleurs sociaux et plus spécifiquement l’assistante de service social ont des missions propres concernant l’accompagnement individualisé des personnes accueillies. À travers plusieurs démarches d’entretiens, le professionnel va amener l’usager à développer ses propres capacités à maintenir ou restaurer son autonomie pour faciliter son intégration dans la société. Pour cela, il devra analyser et évaluer la situation des personnes. Il va mener avec eux toute action susceptible de prévenir ou de surmonter leurs difficultés telle qu’une orientation vers des interlocuteurs ou services compétents. Il se doit de toujours ajuster l’accompagnement individuel selon l’évolution de la situation des personnes concernées à travers une instauration de relation de confiance et un recueil de données, de l’expression des personnes avec les techniques d’entretien. La mobilisation de réseaux de partenaires appropriés sur le territoire aux besoins du public accueilli est importante, en effet cela permet d’analyser et de rendre compte des limites et compétences. Le professionnel se doit de s’ajuster constamment selon les caractéristiques de l’environnement, des enjeux de la situation et de la personne. Par exemple il se doit de trouver et discerner un moyen de communication adapté à la situation en adaptant son écrit ou son oral. Il a pour mission d’identifier et d’informer les personnes sur leurs droits, dispositifs et services. Les travailleurs sociaux au sein de la structure font divers accompagnements tels que :
- L’accompagnement vers et dans le logement (AVDL) est un volet de l’intervention sociale autour de ménages en difficultés visant à rendre l’autonomie des personnes dans la prise en charge de son logement. Il est mis en œuvre à travers des fonds de solidarité pour le logement (FSL) créés par la loi Besson le 31 mai 1990. Le département en a la gestion depuis 2005. La réforme de la politique d’hébergement des personnes sans abri et l’instauration d’un droit au logement opposable (DALO) en 2007 géré par l’État ont conduit à réinvestir pour faciliter le relogement ou prévenir la mise à la rue des ménages les plus fragiles.
- Le dispositif CHU a pour vocation de répondre à une situation d’urgence en hébergeant temporairement des personnes sans-abri.
- Le dispositif CHRS a pour vocation d’accompagner les personnes ou familles vers un accès à un logement pérenne, l’insertion sociale en vue de les aider à accéder ou à retrouver une autonomie personnelle et sociale.
Les travailleurs sociaux exercent leurs missions avec l’aide de certains partenaires :
- Asile.com : partenariat non conventionné qui prend en charge l’accueil, l’hébergement d’urgence et un accompagnement administratif des personnes en demande d’asile.
- Entraide : partenariat non conventionné, c’est un accueil de jour proposant un accompagnement social pour les personnes sans domicile sur leur accès au droit commun. Ils proposent également une domiciliation pour la perception des courriers administratifs.
- La Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) : convention-cadre signée le 14 juin 2021, elle accompagne les bénéficiaires dans les démarches d’accès au soin. C’est cette situation partenariale que je souhaite étudier.
III/ La situation partenariale
De manière à comprendre ce qu’est un partenariat et l’intérêt de celui-ci, j’ai recherché une définition du Dictionnaire critique d’action sociale (1995) « Le partenariat est un rapport complémentaire et équitable entre deux parties différentes par leur nature, leur mission, leurs activités, leurs ressources et leur mode de fonctionnement. Dans ce rapport, les deux parties ont des contributions mutuelles différentes, mais jugées essentielles. Le partenariat est donc fondé sur un respect et une reconnaissance mutuelle des contributions et des parties impliquées dans un rapport d’interdépendance. De plus, le partenariat laisse place à des espaces de négociation, où les parties peuvent définir leur projet commun ». La signature entre le CHRS-U et la CPAM explicite cette définition, les actions qui seront mises en place sont en complémentarités avec le public accueilli et les missions de la CPAM. Ils mettent en commun les compétences de chacun dans des objectifs précis.
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