Où Va Méditel De Mohamed Elmandjra ?
Dissertation : Où Va Méditel De Mohamed Elmandjra ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar midobad • 25 Novembre 2012 • 910 Mots (4 Pages) • 1 437 Vues
A quelques semaines à peine après son emprunt obligataire, Médi Telecom laisse percevoir les premiers signes d’un scandale éthique et managérial. Des pratiques peu orthodoxes ont été relevées par notre confrère arabophone goud.ma qui a révélé des relations d’affaires entre l’opérateur télécoms et une société du nom de Reduce Invent Optimize (RIO).
Des relations commerciales qui auraient pu être naturelles et normales s’il n’y avait un hic, un grand HIC : Mohamed Elmandjra, directeur général de Médi Telecom, est actionnaire de cette société, au même titre que sa femme, et siège parmi les administrateurs actifs de la société. Il l’est depuis janvier 2010 comme le prouvent les statuts et le registre de commerce de la société (RC N°151967 au tribunal de Casablanca).
RIO a réalisé des marchés pour le compte de l’opérateur et affiche, sur son site web (http://www.rio.ma/clients/references.php), le logo de Méditel parmi ses références au même titre que Inwi et BMCE bank. Il est vrai qu’il n’y a aucune preuve établissant une quelconque intervention de Mohamed ElManjra pour attribuer des marchés de Méditel à sa société, mais le doute est permis.
En effet, l’homme cultive une culture managériale en rupture avec les standards que les groupes nationaux tentent d’installer. Aussi, Nizar Baraka, ministre des affaires générales, la Confédération générale des entreprises du Maroc ainsi que l’Ordre des experts comptables collaborent-ils étroitement avec les experts de l’OCDE pour, justement, améliorer la bonne gouvernance dans les entreprises marocaines. L’objectif est de donner plus de marge de manœuvre aux instances exécutives des sociétés, mais aussi de renforcer le contrôle via des mécanismes ayant fait leurs preuves sous d’autres cieux. Un dosage qui permet de responsabiliser les dirigeants, mais aussi les salariés, puisqu’ils sont activement associés au management, et défendre les intérêts des actionnaires. Est-ce le cas pour Méditel ?
D’abord les ressources humaines. Bien que primée par l’AGEF, Méditel n’est pas un exemple à suivre en matière de politique RH. La preuve ? Le directeur général de l’opérateur a empoché une prime de cession (le marché parle de 6 millions de DH nets) suite à l’entrée dans le capital de France Télécom, alors que les ressources de la société n’ont rien obtenu. Et ce n’est pas Zakia Hajjaji, la directrice des ressources humaines, qui montera au créneau pour défendre le principe de partage de la richesse. Comment le pourra-t-elle, elle qui a été bombardée DRH sans aucune expérience ni formation adéquate.
Du jour au lendemain, elle est passée de directrice de la communication, gérant avec difficulté une poignée de ressources, à une DRH en charge de plus de 1.200 personnes allant de l’ingénieur télécoms au spécialiste du développement stratégique en passant par le commercial, le marketing, le CRM, les finances... Des ressources issues de grandes écoles marocaines et étrangères et qui étaient habituées à des procédures et des standards sous l’ère de Telefonica.
Ensuite, sur le plan stratégique, Médi Telecom tâtonne. Passé maître dans l’auto-marketing, Mohamed Elmandjra n’a pris, jusqu’à cette date, aucune décision stratégique à même de créer de la richesse pour
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