Le cours du pétrol
Rapports de Stage : Le cours du pétrol. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Vicky • 10 Avril 2012 • 1 110 Mots (5 Pages) • 763 Vues
Document tiré de la référence Véhicule et mobilité
La hausse du prix des matières premières met durablement la filière sous contrainte
Le 21 juin 2011
Dans un contexte de concurrence exacerbée du marché automobile, la répercution intégrale de la hausse du prix des matières premières dans les prix de vente au client sera difficile et va contraindre l’ensemble de la filière automobile à accélérer l’innovation permettant de réduire l’emploi de matières premières chères.
La hausse du prix du pétrole se traduit directement dans le budget des ménages par des arbitrages maintenant bien connus, avec en particulier l’ajustement à la baisse du budget consacré à l’achat de véhicule et aussi à la baisse de l’usage du véhicule (voir Dans les pays avancés, le « modèle automobile » traditionnel remis en question ). Réduire la consommation des véhicules est donc un enjeu fort pour les constructeurs et un facteur de compétitivité sur le marché. Mais la construction d’une automobile est également fortement consommatrice de matières premières et leur hausse généralisée se traduit directement dans les comptes de résultat des acteurs de la filière.
Hausse structurelle du prix des matières premières
Après le 1er choc pétrolier, le cours du pétrole à connu un long plateau à 20$ entre 1996 et 2003. Il a connu son record historique en juillet 2008 à 145$ le baril.
La chute du cours du baril observée à partir de ce moment (32$ le baril en décembre 2008) trouve son explication dans une conjonction de phénomènes complexes. L’élément déclencheur a été l’éclatement de la bulle immobilière aux Etats-Unis, et les réactions systémiques qui s’en sont suivies. Le résultat a été une baisse généralisée de l’activité économique, qui a elle-même entrainé une réduction de la demande globale mondiale (les Etats-Unis représentant 25% de la demande mondiale).
Or, les cours du pétrole sont directement corrélés au niveau de l’activité économique. Cette baisse du cours n’était donc que conjoncturelle, la tendance de long terme reste sur une dynamique ascendante.
La croissance de la demande mondiale
Les pays développés ont retrouvé une croissance, certes légère, mais positive. Les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine), ont connu une forte croissance durant ces dernières années, bien que ralentie par la crise de 2008, et vont continuer à croître de manière soutenue durant les prochaines années. Selon Goldman Sachs, entre 2011 et 2020, la croissance de ces quatre pays contribuera pour 45% à la croissance mondiale; la Chine pour 30% à elle seule.
L’érosion des ressources bon marché
Parallèlement, les stocks de pétrole "bon marché" diminuent. Plus précisément, les gisements actuellement exploités seront vraisemblablement épuisés d’ici une quarantaine d’années. Certes, il reste des gisements encore inconnus. D’autres sont connus mais pas encore exploités, la plupart du temps pour des raisons de faisabilité technique (ressources dites "non conventionnelles"). L’exploitation de ces gisements n’est pas encore maîtrisée. Quand bien même leur exploitation serait techniquement possible, le prix de revient de cette activité dans l’état actuel de la technique sera supérieur au cours actuel du pétrole. Les évolutions technologiques à venir permettront sûrement de pouvoir exploiter ces gisements à des prix moindres que s’ils étaient exploités aujourd’hui, mais la majorité des experts estime que les coûts d’extraction seront supérieurs à ceux d’aujourd’hui.
Selon le BIPE, société d'études économiques et de conseil en stratégie,
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