Comment les violences policières sont devenues un problème public ? Analyse du rapport « Tiros a la vista »

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Comment les violences policières sont devenues un problème public ?

Analyse du rapport « Tiros a la vista »  

Ingénierie du gouvernement – UE Science Po Aix Mariana Andrea Vargas Herrera

Etudiante en L3 AES Université d’Avignon

Présentation du Rapport :        2

1)        Le contexte des violences policières: la révolte sociale comme symptôme du mécontentement :        3

2)        Les réactions du gouvernement : l’action et la répression :        4

3)        Qu’impliquent les  réactions du gouvernement ?        5

4)        Gérer le problème public : Réparer les victimes et garantir la justice.        5

Conclusion :        6

Introduction : 

« En Colombie, la police assassine », Le media TV 2021

En Mai 2021  la Colombie témoignait   une révolte sociale, symptôme du mécontentement d’une population en quête  d’égalité, de justice sociale et d’opportunités ; plusieurs jours de manifestation ont eu un bilan obscur ; plus de 30 morts et environ 1300 civils blessés…  

La forte répression menée de la part des forces de l’ordre a été sujet de débat même à l’échelle internationale  du fait de la violence vécue et de l’ampleur du problème ; pendant plus de 15 jours des manifestations, plusieurs catégories sociales manifestaient en contre des politiques de santé, d’éducation, de sécurité, entre autres…  

Ce travail se base principalement sur le rapport « Tiros a la vista », écrit par le programme d’action pour l’égalité et l’inclusion sociale de l’université des Andes, l’ONG Temblores et Amnistie internationale qui documente la violente répression des contestations sociales dans le cadre de la grève nationale débutant en Avril 2021, qui a laissé plus d’une centaine de victimes de traumatismes oculaires.  

Il se base  également sur quelques articles de presse qui ont couvert la révolte sociale colombienne et deux ouvrages théorisant  les mouvements sociaux et les violences policières cités ci-dessous:  

« Colombie : pourquoi la colère sociale ne retombe pas » Article de Presse Publié le : 06/05/2021, Journal France 24.  

« En Colombie, la police assassine » Article Publié sur lemediatv.fr le 05 mai 2021  

 Rigouste, Mathieu. La domination policière. Une violence industrielle. La Fabrique Éditions, 2012

Et il se complètera notamment par certaines notions sur l’action publique vues en cours et quelques réflexions personnelles.  

Afin de repérer comment les violences policières sont devenues un problème public il faut mener une analyse profonde qui va de la définition des termes à un exemple précis qu’illustre la complexité du sujet, le contenu des documents cités nous permettront de voir, après un analyse détaillé, de quelle manière l’usage excessif de la force par les escadrons anti émeutes  a beaucoup à dire sur le l’action défaillante du gouvernement et  Comment la répression violente dans le cadre de contestations sociales aggrave les crises et devient un problème public ? 

Présentation du Rapport : 

https://www.amnesty.org/en/wp-content/uploads/2021/11/AMR2350052021ENGLISH.pdf 

https://www.amnesty.org/en/wp-

content/uploads/sites/4/2021/11/AMR2350052021SPANISH.pdf 

Il est intitulé « TIROS A LA VISTA: TRAUMAS OCULARES EN EL MARCO DEL PARO NACIONAL», Publié en 2021 par Programme d’action pour l’égalité et l’Inclusion sociale (PAIIS) de l’Université des Andes, Temblores et Amnesty International.  

Il est disponible en Anglais et en Espagnol dans les liens consultables ci-dessous,  comporte 72 pages et s’organise dans 3 parties principales :  

1. Le contexte de violation des droits fondamentaux de la part de l’ESMAD dans le cadre des contestations sociales en Colombie.  
2. Patrons  identifiés dans la répression des manifestations sociales qui ont provoqué des traumatismes oculaires.
3. Le handicap et les dommages au projet de vie vus à travers les récits des victimes.  

Ce rapport vise à mettre en évidence les conséquences d’une action démesurée la police colombienne par l’intermédiaire de l’Escadron mobile antiémeutes (ESMAD) et les dommages subis par des centaines de personnes gravement blessées, en particulier celles souffrant de traumatismes oculaires (plus de 100 cas dénoncés).  

Il recueille les témoignages de cinq victimes de traumatismes oculaires, auxquelles les actions démesurées de l’ESMAD ont porté atteinte au droit à l’intégrité. Il analyse également les  multiples obstacles qu’elles rencontrent l’exercice effectif de leurs droits à la santé, à la mobilité, à l’éducation et au travail, entre autres après ces événements traumatiques.  

Afin de structurer cette analyse, ce travail sera divise en 4 Parties qui s’enchaînent et suivent la réflexion ; dans  les deux premières parties, il est nécessaire de repérer dans quel contexte émerge cette révolte sociale et d’expliquer comment le gouvernement Colombien a réagi face aux contestations… Ensuite, nous allons voir dans les parties 3 et 4 comment cela devient un problème public et comment les agents gouvernementaux ont géré la crise.  

1. Le contexte des violences policières: la révolte sociale comme symptôme du mécontentement : 

La grève nationale éclate  le 28 Avril 2021 en Colombie en raison du désaccord des citoyens avec l’instauration d’une réforme fiscale qui mettait en difficulté les classes moyennes et résultait bénéfique pour l’élite du pays, cependant celle-ci n’est pas la raison unique des  manifestations, en effet, une colère générale existait déjà, le désaccord des citoyens avec les politiques de santé, d’éducation, de sécurité et notamment les allégations pour l’égalité sociale et la justice.  

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