Approche par les forces dans le contexte des troubles alimentaires
Dissertation : Approche par les forces dans le contexte des troubles alimentaires. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Mohamed Arfa • 18 Février 2016 • Dissertation • 8 740 Mots (35 Pages) • 948 Vues
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ÉCOLE DE TRAVAIL SOCIAL
Faculté des lettres et sciences humaines
Université de Sherbrooke
Travail 1
travail présenté à
PAUL MORIN
par
NOÉMIE DESHARNAIS RICHARD
MOHAMED-ALI ARFA
dans le cadre du cours
TRS 712
L'approche des forces en santé mentale
Sherbrooke
28 février 2015
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Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. Quoique la société fait beaucoup d’avancement en matière de santé physique, beaucoup reste à faire dans le domaine de la santé mentale. La santé mentale est un mouvement constant, une recherche d’équilibre entre différents aspects de sa vie : physique, mental, spirituel et émotif. Ainsi, la santé mentale est une composante essentielle de la santé. En effet, elle est un état de bien-être dans lequel une personne peut se réaliser, surmonter les tensions normales de la vie, accomplir un travail productif et contribuer à la vie de sa communauté. Toujours selon l’OMS, dans son sens positif, la santé mentale est le fondement du bien-être d’un individu et du bon fonctionnement d’une communauté.
D’autre part, les problèmes de santé mentale sont aussi associés aux éléments du changement rapide de la société, de l’exclusion sociale, du mode de vie malsain, des risques de violence et de mauvaise santé physique. Pour contrer cette problématique, l’OMS a monté un plan d’action qui vise à permettre aux personnes atteintes de troubles mentaux d’avoir accès plus facilement aux services en santé mentale et aux services de protection sociale, ainsi que de recevoir des traitements prodigués par des agents de santé compétents dans des structures générales de soins de santé. Le programme d’action « Combler les lacunes en santé mentale » et ses outils reposent sur des données factuelles facilitant ce processus. Ce dernier consiste à participer à la réorganisation, à l’exécution et à l’évaluation des services de façon à ce que les soins et les traitements dispensés répondent mieux aux besoins des individus. Également, il comporte un meilleur accès aux allocations pour handicapés versées par l’État, au logement et aux programmes offrant des moyens de subsistance, et permet de participer davantage au marché du travail, à la vie communautaire et aux affaires de la cité.
En ce qui a trait au Québec, il est dit qu’une personne sur cinq souffrira d’un problème de santé mentale au cours de sa vie. De plus, ceux-ci représentent près de 20 % de la charge de morbidité pour la société québécoise, se situant ainsi au deuxième rang, comparativement à 23 % pour les maladies cardiovasculaires et 11 % pour les cancers.
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Étant donné que la santé mentale est un problème d’ordre biopsychosocial, tout humain est à risque. C’est-à-dire qu’elle existe dans toutes sociétés et dans toutes les cultures. Par contre, il existe un problème qui est propre aux pays occidentalisés, soit celui des troubles alimentaires. En effet, il y a une plus forte prévalence dans notre société que dans les pays en voie de développement (Makino, M., Tsuboi, K., & Dennerstein, L. (2004). Cela étant dit, puisque c’est une problématique complexe et sociale, le travail social prend tout son sens dans le suivi et le rétablissement. Ainsi, dans ce travail, nous allons aborder le thème du trouble alimentaire dans le contexte du travail social par l’approche par les forces. Tout d’abord, il sera question de définir la problématique des troubles alimentaires par le DSM, qui est le manuel de référence pour le diagnostic des troubles mentaux. Également, la définition se poursuivra en faisant la recension des écrits sur la population, la prévalence, l’impact de ces troubles sur l’entourage et sur les interventions existantes dans ce domaine. Ensuite, il s’agira de définir l’approche par les forces et ce qui est entendu comme des « forces », pour ensuite se pencher sur deux dimensions spécifiques de l’approche. La première décrit que le soutien est centré sur les forces, les intérêts et les aspirations de l’individu plutôt que sur le diagnostic. La deuxième soutient que la communauté est une oasis de collaborateurs potentiels au processus de soutien. Finalement, une conclusion et une ouverture réflexive seront présentées.
TROUBLES ALIMENTAIRES
Définition du DSM
Le Manuel diagnostique et statistiques des troubles mentaux (DSM) est un outil de diagnostic pour les professionnels de la santé; il décrit les critères nécessaires pour le diagnostic d’un trouble mental. Les troubles de la conduite alimentaire compte deux formes spécifiques dans le DSM-IV, c’est-à-dire l’anorexie mentale (anorexia nervosa) et la boulimie (bulimia nervosa).
La première se caractérise par le refus de maintenir un poids santé indiqué par un indice de masse corporelle (IMC) adéquat, la peur intense de prendre du poids alors que le poids est inférieur à ce qu’il devrait être, ainsi que l’altération de la perception du poids ou de la forme du corps qui a un impact sur l’estime de soi ou qui mène la personne à nier la gravité de la maigreur
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actuelle. Enfin, chez la femme, il y absence d’au moins 3 cycles menstruels consécutifs, ce qui signifie l’aménorrhée. Par la suite, on précise le type d’anorexie en vérifiant s’il s’agit d’un type restrictif, c’est-à-dire sans crises de boulimie, ou d’un type avec crises de boulimie (vomissements ou de prise de purgatifs comme des laxatifs, diurétiques, lavements).
La boulimie, quant à elle, se caractérise par l’avènement d’épisodes de crises de boulimie, où la personne peut absorber une grande quantité de nourriture, anormalement consommée par la plupart des gens dans une période de temps limité, et avoir le sentiment d’une perte de contrôle sur ce comportement alimentaire, dans le but d’éviter de prendre du poids.
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