Les emprunts lexicaux oraux du français au kabyle dnas la ville de Bejaia (25-70 ans)
Étude de cas : Les emprunts lexicaux oraux du français au kabyle dnas la ville de Bejaia (25-70 ans). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar RedeR • 1 Mai 2016 • Étude de cas • 2 314 Mots (10 Pages) • 848 Vues
Introduction
Comme le fera l’intitulé de notre sujet de recherche « les emprunts lexicaux oraux du français au kabyle dans la ville de BEJAIA (25-70ans) » l’analyse que nous proposons de mener, s’inscrit dans le cadre de la sociolinguistique qui porte sur l’observation de la langue au sein des sociétés kabylophonne de BEJAIA ville.
Nous avons mentionné dans les chapitres précédents, que notre travail portera sur des enregistrements qui seront interprétés, en suit analyser, et en fin signaler les modifications subies par ces emprunts pour y adapter au système linguistique de la langue source (le kabyle).
Notre corpus se base sur des termes recueillis à partir des discussions directes et simples, entre les membres kabylophonnes âgés de 25 ans jusqu’à 70 ans (emprunts modernes et anciens).
L’analyse
Les articles définis le, la❞ et indéfini ❝un, une❞
L’interprétation d’un enregistrement réalisé par deux locuteurs bilingues du sexe féminin, kabyle-français, âgé de 33 et 38 ans (corpus d’une demi-heure) qui s’est déroulés dans un lieu de travail, a montré que les déterminants définis « le » et « la » et les déterminants indéfinis « un » et « une » restants pas comme tels, les exemples suivants l’indiqueront :
Le kabyle :
- Samia, othessaait ara sikhfim thabwat ? Hwajaghts.
- khati, osseaaigh ara.
- Ihqa, astedoudh yidi ar lposta ?
- Anaam, adedough anouh s lbus. Thoguidhed yidem lchek ?
- ih, athah g lsak.
- ahh dakor, ihi adenaadi f lmarchi, ma nesaa lta adaghagh akartab i sarah.
L’interprétation en français
- Samia, n’as-tu pas une boite ? j’en ai besoin.
- Non, j’n’ai pas.
- Au fait, viens-tu avec moi à la poste ?
- Bien sûr, je viens, nous partons avec le bus. Tu as ramené avec toi le chèque ?
- Oui, il est dans le sac.
- ah, d’accord, alors nous passons par le marché, si nous avons le temps j’achète un cartable pour Sarah.
Relevons d’abord les mots empruntés :
thabwat [tabouat] une boite [pic 1]
lposta [ lposta ] la poste [pic 2]
lbus [ lbys ] le bus[pic 3]
lchek [ lchek] le cheque[pic 4]
lsak [lsak] le sac[pic 5]
dakor [ dakor] d’accord [pic 6]
lmarchi [lmarchi ] le marché [pic 7]
lta [lta] le temps [pic 8]
akartab [akartab] un cartable [pic 9]
Ces deux interlocuteurs utilisent des mots français tout en leur changeant légèrement la forme et la prononciation. Remarquions que les déterminants « la » et « le » du français deviennent « l » au kabyle, et aussi « une » et « un » se transforment en « t » et « a » le cas de (une boite = tabwat, une bassine= tabassant, une casserole=takasront, une cuisine= takozint …etc ) et (un cartable = akartab, un stylo= astilo, un portable= aprtable, un chargeur= achargeur…etc) attachés aux noms contrairement au français qui sépare les déterminants des noms.
Les adjectifs relatifs aux professions
Nous avons constaté, pour les adjectifs de professions, que le kabyle réserve une prononciation particulière pour ceux qui finissent par le segment « ier » du français. Leurs formes sont obtenues par simple adjonction du morphème de nominalisation « a » comme le montre les précédents tableaux, et du « i » aux substantifs.
Exemples
Du français Au kabyle et la transcription phonétique API
Un infirmier afremli[pic 10]
Un cordonnier acordoni[pic 11]
Un menuisier aminwusi[pic 12]
La prononciation du « ier » en français au « i » au kabyle n’est pas systématique (méthodique) puisqu’on trouve dans certains terme tels :
Un pompier reste apompyi
Un plombier reste aplombyi
Un rotier reste arotyi
D’autres termes perdent complètement la prononciation du « ier » comme par exemple ❝un policier❞ du français, devient ❝ apolis❞ au kabyle.
Les verbes français utilisés dans un contexte kabyle
Nous analysons ces énoncés que nous avons extrait dans des discours de la vie quotidienne des kabylophonnes, dont ils emploient des verbes de la langue française, avec les deux premières personnes du singulier « je » et du pluriel « nous » au présent de l’indicatif :
- Adrohagh adchargigh aportabliw, adeqlagh adpriparigh imenssi.
- je pars je charge mon portable, je reviens je prépare le dîner.
- vghigh advoyajigh ar litali.
- je veux je voyage à Italie.
- ma tharvah l MOB anddifili.
- si gagne le MOB nous défilons.
- iya anroh andragui.
- viens nous partons nous dragons.
- anrisissti,anssofri bach anssoutni.
- nous résistons, nous souffrons pour nous soutenons.
Relevons d’abord ces empruntés oraux (les verbes) :
Le français Le kabyle et la transcription phonétique API
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