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Ébauche (très Utiles) Sur Les Différents régimes Politiques

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Par   •  4 Décembre 2013  •  1 851 Mots (8 Pages)  •  894 Vues

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Tocqueville :

L’enjeu de la relecture actuelle d’Alexis de Tocqueville est de comprendre qu’aucune démocratie n’est à l’abri d’un despotisme « doux et prévoyant » . Ce dernier surgit lorsque les individus abandonnent leur liberté au profit d’une plus grande égalité garantie par un État fort. Tocqueville en avait vu les prémices dans la société américaine de son époque, dans laquelle se répandaient le conformisme des opinions et la tyrannie de la majorité. Plutôt que de défendre leurs idées et leurs droits, les Américains se laissaient porter par leur passion du bien-être et laissaient à l’État le soin d’encadrer la vie sociale. Pour Tocqueville, cet abandon volontaire pointait une dérive vers le despotisme. Pour résoudre cette difficulté, il proposait de restaurer les corps institutionnels intermédiaires qui occupaient une place centrale sous l’Ancien Régime, comme les corporations ou les associations, ou de favoriser la liberté de presse et la pratique religieuse. En renforçant les liens sociaux, ces pouvoirs intermédiaires luttaient contre la toute-puissance de l’État. De nos jours, l’avertissement de Tocqueville est toujours d’actualité. Face à la montée de l’individualisme, de l’abstentionnisme, du matérialisme et de la peur d’autrui, les individus ont tendance à vouloir déléguer le maximum de pouvoir à l’État.

Tocqueville nous rappelle les dangers de la désaffection politique et sociale des citoyens. Seule la liberté, exercée volontairement par les individus, peut empêcher la démocratie de tomber malade de ses propres excès.

Platon et Polybe :

« La démocratie est-elle le meilleur des régimes ou à défaut « le moins pire ». »

Ceux qui ont lu Platon ne peuvent soutenir la démocratie en cohérence.

République ≠ Démocratie

L'homme ne cherche ni la liberté ni l’auto-contrôle, mais principalement les petits plaisirs, la facilité, la sécurité et le bonheur.

La démocratie entendue dans son acceptation la plus vraie, est un régime composé de citoyens libres et égaux en droit. Platon « la démocratie apparaît lorsque les pauvres, ayant emporté la victoire sur les riches, massacrent les uns, bannissent les autres, et partagent également avec ceux qui restent le gouvernement et les charges publiques ; et le plus souvent ces charges sont tirées au sort. » Ce dernier ajoute qu' « en premier lieu, n'est-il pas vrai qu'ils sont libres, que la cité déborde de liberté et de franc-parler, et qu'on y a licence de faire tout ce qu'on veut ? Or il est clair que partout où règne cette licence chacun organise sa vie comme il lui plaît. » ——> 1) liberté d'expression dont nos républiques tirent quelques aspects 2) l'individualisme qui en découle, puisque chacun à le droit d'organiser sa vie selon ses propres vues et son propre système.

Seulement la démocratie omet ici une chose: ses fondements liberté et égalité. Si tous les avis divergents sont tenus soit pour inexistant soit pour dangereux envers la démocratie et qu’elle s'attache à annihiler tout ce qui diverge, elle s'autodétruira à l'occasion, puisqu'au nom même de ses fondements elle les transgressera.

Pourquoi ses idéaux si chers ne sont dans les faits aucunement souhaitables.

« Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde : je vois une foule innombrable d'hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. Chacun d'eux, retiré à l'écart, est comme étranger à la destinée de tous les autres : ses enfants et ses amis particuliers forment pour lui toute l'espèce humaine ; quant au demeurant de ses concitoyens, il est à côté d'eux, mais il ne les voit pas ; il les touche et ne les sent point ; il n'existe qu'en lui-même et pour lui seul, et, s'il lui reste encore une famille, on peut dire du moins qu'il n'a plus de patrie.
Au-dessus de ceux-là s'élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d'assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. Il est absolu, prévoyant, régulier et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l'âge viril ; mais il ne cherche, au contraire, qu'à les fixer irrévocablement dans l'enfance ; il aime que les citoyens se réjouissent pourvu qu'ils ne songent qu'à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur ; mais il veut en être l'unique agent et le seul arbitre ; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages ; que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ? »Alexis de Tocqueville 
Tocqueville, De la démocratie en Amérique, 1840, Ed. Gallimard, 1968 l'homme ne cherche ni la liberté ni l'autocontrôle, mais principalement les petits plaisirs, la facilité, la sécurité et le bonheur.

Aussi Platon, disciple de Socrate, sait que la prétention démocrate a jugé de ce qui est supérieur abouti souvent à des décisions profondément mauvaises - a capite ad calcem - , tel le jugement à mort de Socrate. Ce qui lui fait dire :
" Mais n'est-ce pas le désir insatiable de ce que la démocratie regarde comme son bien qui perd cette dernière ? La liberté ? En effet, dans une cité démocratique, tu entendras dire que c'est le plus beau de tous les biens, ce pourquoi un homme né libre ne saurait habiter ailleurs que dans cette cité. (. ..) Lorsqu'une cité démocratique, altérée de liberté, trouve dans ses chefs de mauvais échansons, elle s'enivre de ce vin pur au-delà de toute décence ;

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