Une PME, leader mondial de la raquette a neige

CAS T.S.L

UNE PME, LEADER MONDIAL DE LA RAQUETTE A NEIGE

Auteur: Dominique PUTHOD, Maitre de Conférence, IREGE

- Dominique Puthod, Université de Savoie, IUT d'Annecy,9, rue de l'Arc-en-ciel- BP 240, 74 942 Annecy-le-Vieux.

- Date de création : Janvier 1999, ré-écriture Eric Berthelot 2010

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I-la raquette: du produit à l'analyse de la pratique 2

1.1- Trois styles pour un produit. 2

1.2- La raquette neige en France; extraits d'enquête 3

II- TSL : Une entreprise qui a créé un marché 6

2.1- TSL, une jeune histoire marquée par son dirigeant 6

2.2 Questions à Philippe Gallay (octobre 1998) 7

2.3- L'innovation au cœur de la culture TSL 10

III- TSL, une entreprise en transition 11

3.1- Une fabrication ruée par une forte saisonnalité 11

3.2- Un produit en constate évolution 12

3.3- Une large gamme 12

3.4- Principales données financières 13

IV- POSITION INTERNATIONALE DE TSL. 15

4.1- Les sports d'hiver, un marché en retrait.. 15

4.2- La raquette sur les marchés mondiaux 15

4.3- TSL et l'international 17

4.4- Interview de J.C. Arvat (responsable export) et de P. Gallay 18

V- LES ACTEURS DU MARCHE DE LA RAQUETTE 19

5.1- Une activité encore trustée par les PME françaises 20

5.2- Analyse des stratégies des principaux concurrents de TSL. 21

5.3- Atouts et faiblesses des raquettes américaines sur le marché européen 22

VI- CLIENTELE, PRIX ET CHOIX D'UNE RAQUETTE 23

6.1- Les clients de TSL 23

6.2- Prix et raquettes 23

6.3- Le choix d'une raquette 24

VII- l'ENVIRONNEMENT DE LA PRATIQUE 25

7.1- L'entretien et la sécurité 25

7.2- Raquettes et aménagement des stations 25

Questions 26

TSL, une PME leader de la raquette à neige

par Dominique Puthod

La raquette: une histoire déjà ancienne

Réminiscences enfantines obligent, quand on évoque la pratique de la raquette, on pense d'abord à Croc Blanc et aux tuniques rouges de la police montée canadienne. Mais la raquette n'est plus l'apanage des héros de Jack London, puisque le phénomène connaît aujourd'hui véritable engouement (500 000 pratiquants estimés en France et 200 000 propriétaires 1998). La multiplication des amateurs de ce sport écologique peut s'expliquer par son apprentissage facile et rapide. En effet, tout le monde peut se mettre à la raquette. D'ailleurs, Bécassine elle-même s'y adonnait, et en jupe en plus. Des petits garçons de sept ou huit ans, des étudiants rieurs, des adultes, des seniors très guillerets, visiblement séduits par une activité qui ne relève pas forcément de l'effort physique. De surcroît, elle comble les amoureux de calme, d'espaces vierges et d'authenticité. Avec des raquettes, on peut se promener partout et les remontées mécaniques ne sont plus un point de passage obligé. Les gens redécouvrent la nature et une montagne oubliée où animaux et forêts ont encore leur place.

De l'objet utilitaire ...

Présente il y a des millénaires chez les lapons, les indiens d'Amérique et en Sibérie, la raquette fût d'abord utilisée comme instrument de survie, outil de chasse. Il y a quelque 6000 ans, un homme trouva le moyen de se déplacer sur la neige, en confectionnant avec du bois de frêne un cercle et en tressant un tamis rudimentaire. La première raquette à neige était née. Depuis, elle a accompagné pas mal d'aventures hivernales ... En 1890, Maurice Allotte de La Fuye, officier à Grenoble, étudie l'intérêt militaire de la raquette. Le cousin de Jules Verne fait alors l'ascension de la Croix de Belledonne et révèle les possibilités, l'utilité ainsi que le charme de cette activité hivernale. Mais, pendant plus d'un siècle, la raquette restera essentiellement marquée par sa fonction d'utilité, que ce soit pour accompagner le développement du commerce des peaux dans le grand nord-américain ou pour équiper les militaires.

Plus récemment, les vieux montagnards se souviennent des services que les raquettes leur ont rendus. "L'hiver, grâce aux anneaux, il était plus facile de rapatrier le bois de chauffage ou l'herbe laissée dans les chalets d'alpage. Nous montions en raquette pour ne pas nous enfoncer dans la neige fraîche, le traineau sur les épaules. Pour descendre, nous les gardions mais nous avancions avec difficultés : c'était quand même une sacrée corvée, les lanières de cuir tenaient tellement mal ! Parfois, on s'emmêlait les pieds, et poussé par le lourd traîneau, qui glissait trop rapidement si on n'y prenait garde, on se retrouvait la tête dans un ruisseau ! "

A la raquette sports et loisirs

Dans les années 80, les amateurs de randonnée raquettes passaient encore pour des trappeurs excentriques et c'est seulement au début des années

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