Société et corruption
Analyse sectorielle : Société et corruption. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mia_lv • 14 Mars 2015 • Analyse sectorielle • 1 352 Mots (6 Pages) • 539 Vues
La société et la corruption
Tel l’eau dans la mer, la corruption est dans la société. Elle tire son origine de l’essor de la société qui signifie un ensemble d’êtres humains vivant en groupe organisé, et l’affecte en contrepartie. Bien que le consensus ne soit pas parvenu sur la définition du terme « corruption », ce dernier est généralement considéré comme un abus de pouvoir public visant à une bénéfice personnelle. La corruption se produit donc là où les rôles publics se chargent de la réalisation du service public ou de la mise en place de la réglementation, autrement dit, où l’intérêt public est en jeu. Cela nous incite donc à réfléchir les limites du « public » dans différentes sociétés et à ensuite nous interroger, la corruption est-elle un vice absolu ? En d’autres termes, la corruption nuit-elle invariablement tant à l’efficacité qu’à l’égalité de la société ? Afin de répondre à cette problématique, nous tâcherons d’abord d’analyser comment la corruption nuit à l’égalité ainsi qu’à l’équité. Puis nous tenterons à trouver des contre-exemples qui démontrent les bienfaits de la corruption dans un système centralisé et bloqué. Enfin, nous essaierons de trouver la clé du phénomène de la corruption et de proposer une corruption « acceptable » et « rationnelle ».
La corruption constitue, dans un premier temps, un obstacle de la croissance économique. En effet, elle porte atteinte à la libre concurrence au marché, baisse la productivité et donc débouche sur une inefficacité dans la société. A titre d’exemple, imaginons une municipalité qui exige des pots-de-vin pour remplir ses responsabilités et fournir du service. D’une part, cela conduirait probablement à des secteurs non structurés dus à l’absence d’un vrai seuil d’entrée au marché, parce qu’un licence de permit s’achète facilement. D’autre part, cela réduirait également la compétition, d’où la fabrication de produits d’une faible qualité et la baisse de productivité. Puisque pour les PME qui s’apprêtent à pénétrer sur le marché, afin d’avoir un prix attirant, il leur serait difficile de répercuter les coûts de pots-de-vin aux consommateurs, ce qui les forcerait donc à opter pour des produits d’une qualité médiocre. Par conséquent, dans un système corrompu, les PME, normalement moteur de l’économie, ont plus de mal à survivre, et ce fait saperait l’efficacité de l’économie.
En réalité, La corruption n'affecte pas seulement la croissance en terme d'efficacité, mais elle a aussi un impact sur l’égalité sociale. En détournant les dépenses publiques réservées, par exemple, à l’éducation, en faveur des projets plus lucratifs, les gens appartenant aux groupes les plus riches et les plus puissants affectent l’allocation des ressources publiques pour leur propre intérêt. En outre, la corruption établit un système biaisé, au profit aux décideurs de la société en créant, par exemple, des politiques spécifiques qui favorise ceux qui sont en possession de la majorité de la richesse sociale. A titre d’exemple, un dirigent important de la ville Qinhuangdao, également chef du service des eaux local, a été récemment poursuivi en justice. Il avait corrompu en profitant de son poste, et a été pris en flagrant délit avec le 10 million RMB pourri (au sens propre du terme), caché dans différents conteneurs chez lui. Cette distribution déséquilibre de la richesse exercerait ensuite un impact négatif sur les autres services publics tels dans le secteur de l’éducation et de la santé.
Néanmoins, la corruption n’est en aucun cas un mal absolu. Dans un premier temps, elle peut compenser les effets d’une bureaucratie lourde dans un pays hautement réglementé mais manquant de gouvernance efficace et en même temps permettre aux entrepreneurs d’aller plus vite. Comme l’économiste libéral Samuel Huntington a formulé dans son livre L’Ordre politique dans une société en transition, « en terme de croissance économique, ce qu’il y a de pire qu’une société centralisée, démocratique et corrompue, c’est une société centralisée, démocratique et honnête». Parce qu’une certaine flexibilité que le gouvernement contribue à son système administratif complexe et rigide pourrait même éviter la paralyse d’activités économiques. C’est ce que Weiner, politicien américain
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