Le Coca Cola m’a sauvée

Le Coca Cola m’a sauvée

Je m’appelle Chloé. J’ai 18 ans. Je sors tout juste d’une longue phase de dépression. Aujourd’hui, je me sens prête à en parler, à vous en parler. Alors non, ne vous inquiétez pas, ce discours ne va pas se transformer en séance chez le psychologue, où je vais vous étaler mes problèmes, en espérant aller mieux. Mais j’aimerais juste vous raconter la manière dont j’ai réussi à sortir de cette spirale infernale. Parce qu’après tout, peut-être que dans cette salle, certaines personnes sont dans la même situation que je l’ai été il y a quelques mois. C’est à dire avoir envie de ne rien faire, ne plus rigoler, être tout le temps fatiguée, déprimée… Bref, si vous n’êtes pas heureux aujourd’hui, et que vous n’arrivez plus à sourire, je vais essayer de vous aider en vous donnant le secret de ma guérison.

Il y a 3 mois, alors que j’étais affalée dans mon canapé, en pyjama, à regarder la télé, je suis tombée sur une publicité pour du Coca Cola. « Ouvre un Coca-Cola, ouvre du bonheur. » J’ai réfléchi à cette phrase pendant quelques instants. Elle me paraissait totalement absurde. Le bonheur serait donc renfermé dans une bouteille d’eau gazeuse sucrée. Comment cela pouvait-il être possible ? Le bonheur, un état que, je pense, tout le monde recherche, serait en fait tout simplement caché à l’intérieur de ces bouteilles. « Pff, complètement ridicule cette pub » me suis-je dit. Si le bonheur était vraiment dans du Coca, ça se saurait ! On n’aurait alors juste qu’à boire un peu de cette boisson pour devenir heureux et pour oublier nos soucis ! Alors, je veux bien que ce soit du marketing, mais de là à affirmer une telle chose ! Selon moi, la marque prenait plus les consommateurs pour des… naïfs, plutôt qu’autre chose.

Enfin, malgré le fait que je trouve ce slogan ridicule et surtout, mensonger, cette nuit là, je n’ai pas réussi à dormir. Je ne faisais que réfléchir à comment une chose pareille pouvait être possible. Après tout, si ce n’était pas vrai, pourquoi une aussi grande entreprise utiliserait un mensonge en tant que slogan ?

En me levant le lendemain matin, et pour la première fois depuis des jours, je me suis habillée, et suis sortie de chez moi pour aller acheter du Coca. Il fallait que j’essaye. Je voulais être heureuse, et retrouver ma joie de vivre disparue. De toute façon, je n’avais rien à perdre… à part quelques euros.

Je suis ainsi rentrée chez moi, ma bouteille à la main. Je n’ai jamais été une grande consommatrice de soda. En réalité, ma mère ne jure que par les produits naturels et sans artifices. Alors vous imaginez bien que cette boisson gazeuse, remplie de sucres, de colorants et d’autres composants dont on n’arrive même pas à prononcer le nom n’était pas la bienvenue à la maison. Je n’en ai donc jamais vraiment bu. Et même, cela ne m’a jamais donné envie. Cette espèce de liquide marron, gazeux, au goût bizarre… Mais ce jour là, c’était différent. Cette bouteille me fascinait, m’attirait.

J’ai donc enlevé le bouchon, pris une gorgée…Et cette fraicheur, ce coté pétillant et acidulé… Je me suis sentie revigorée… Comme si… j’avais pris une gorgée de bonheur.

Depuis ce jour, je ne peux plus m’en passer. Alors je ne sais

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