Libérez Les Mademoiselle
Commentaire d'oeuvre : Libérez Les Mademoiselle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar hectotototo • 11 Avril 2015 • Commentaire d'oeuvre • 407 Mots (2 Pages) • 749 Vues
L’association » Libérez les Mademoiselles » demandait au Conseil d’Etat d’annuler la circulaire du 21 février 2012 par laquelle le Premier ministre a prescrit aux autorités étatiques de donner instruction aux services placés sous leur autorité » d’éliminer autant que possible de leurs formulaires et correspondances » le terme » Mademoiselle » en lui substituant, pour des motifs d’égalité avec les hommes, pour lesquels le terme Monsieur ne préjuge pas de leur statut marital, celui de » Madame « .
Par un arrêt du 26 décembre 2012, le Conseil d’Etat profite de cette affaire pour rappeler sa jurisprudence concernant le régime juridique des circulaires (CE, 18 décembre 2002, Mme Duvignières, req. n° 233618, Rec. p. 463). En l’espèce, en acceptant d’examiner la légalité des dispositions litigieuses de la circulaire, il considère que celles-ci présentent un caractère impératif et doivent donc être regardées comme faisant grief. Au final, la requête est rejetée, la Haute juridiction estimant que, en prescrivant l’abandon du terme » Mademoiselle « , le Premier ministre n’a méconnu aucune disposition légale ou réglementaire, ni même la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, et n’a pas empiété sur la compétence du législateur.
CE, 26 décembre 2012, Association » Libérez les Mademoiselles « , req. n° 358226, sera publié au Recueil.
Le 21 février 2012, le premier ministre a prescrit aux autorités étatiques de donner instruction aux services placés sous leur tutelle de remplacer dans les formulaires et correspondance le terme "Mademoiselle" par "Madame" et la suppression de nombreux termes tels que "nom patronymique", "nom de jeune fille" ou encore "nom d'époux" et "nom d'épouse". Cette logique substitution se comprend du fait des nombreuses modifications législatives relatives à l'état-civil tel que la possibilité reconnue à un homme marié de choisir le nom de son épouse.
Alors que cette suppression semblait aller de soi, le Conseil d'État a dû statuer en premier et dernier recours lorsque l'association "Libérez les Mademoiselles" lui a demandé d'annuler la circulaire. La juridiction administrative suprême a donc rendu l'arrêt Association "Libérez les Mademoiselles" le 26 décembre 2012 dans lequel en l'espèce, cette association souhaitait annuler pour excès de pouvoir la circulaire rendue quelques mois plus tôt par le premier ministre et réécrire la disposition attaquée. Un reproche étrange lorsque l'on sait que certaines associations telles que Osez le Féminisme ou encore Chiennes de garde brandissaient le slogan "Mademoiselle, la case en trop".
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