Portrait De Mademoiselle Pogany
Rapports de Stage : Portrait De Mademoiselle Pogany. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar surc • 23 Mai 2012 • 1 087 Mots (5 Pages) • 3 181 Vues
Portrait de Mademoiselle Pogany
Constantin Brancusi (1876-1957) est souvent vu comme le plus grand créateur de sculpture du XX°. C’est à la fois un artisan de haut niveau et un artiste pur.
Né en Roumanie, il se forme à l’académie d’art de Bucarest et à l’Ecole des beaux-arts de Paris, où il est l’élève de Rodin. Il écarte l'esthétique de son maître par la simplicité de La Prière (1906), qu'il réalise pour un monument de cimetière. Il désire tout de suite créer une forme absolue et pure par le dépouillement de son volume, mais riche de références à l’art primitif et à l’art populaire roumain. Il ne prend jamais part aux courants nouveaux, il les surplombe même. Il expose en 1906 au salon d’automne de Paris.
Le salon d’automne est une exposition annuelle d’art se tenant au Petit Palais. Il a été créé en 1903, dans le but de faire connaître de jeunes artistes et de faire découvrir l’impressionnisme. Le salon de 1905 marque la naissance du fauvisme, grâce à Matisse et de nombreux autres jeunes peintres.
Le Baiser montre une mutation radicale. Brancusi vise la stylisation des formes. Il participe au mouvement cubiste. Cette expérience, caractérisée par la décomposition des plans, s’affirme dès Les demoiselles d’Avignon (1907) et s’épuise dans les années 1920. Ses plus grands représentants sont Cézanne, Picasso, Delaunay et Brancusi.
Brancusi continue dans cette voie .
En 1913, Brancusi expose à l’Armory Show de New York. Cette exposition, lancée par le grand photographe Joseph Stieglitz, a pour but de montrer à l’Amérique tout ce que l’art européen a produit de plus audacieux. Elle rassemble de grandes œuvres impressionnistes, cubistes, fauves… Même il fait scandale dans le pays, l’Armory Show a marqué tout le cours de l’art à notre époque. New York est alors marqué par l’académisme et le réalisme américains. En faisant connaître les avant-gardes européens, l’Armory Show ouvre une nouvelle voie aux modernistes américains.
Et c’est lors de cette exposition que le public découvre Mademoiselle Pogany. Il s’agit en fait d’une série de sculptures réalisées depuis 1912 et sensées être le portrait de Margit Pogany, une compatriote de Brancusi. La tête exposée devint la source d’inépuisables commentaires et de titres provocateurs dans les journaux. « Est-ce une femme ou un oeuf ? » titre le New York American. Mais, parmi les protestations, un critique américain déclare que « jamais la sculpture moderne n’a réussi à exprimer aussi parfaitement l’abstraction pure. Mais si ces œuvres rappellent l’art antique, elles témoignent néanmoins d’une rare subtilité pour la subtilité de ce qu’elles évoquent. »
Brancusi réduit la forme aux formes élémentaires les plus simples. Celle de l’œuf lui paraît la plus parfaite ; Tout détail est éliminé pour laisser rayonner la forme dans sa perfection. Il semble retrouver dans ce bronze ce qui l’attire dans un portait de femme : une position de méditation, d’humilité et de sagesse. La tête ovoïde est allongée, penchée à l’appui sur une main ou des mains jointes. Le front est dégarni, large et lumineux. La bouche n’est pas tracée, et le visage entier est dominé par deux grandes fentes représentant l’ouverture des yeux et le nez. L’incurvation du se prolonge dans la courbe des paupières. Les traits du visage sont donc soit suggérés soit exagérés. Le bronze poli, très brillant, crée un effet de jeu de lumières et d’ombres, créant une élégance et un raffinement singuliers. Le polissage du bronze donne une
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