Les médicaments de la rue

Sujet

Malgré les efforts de lutte déployés par les acteurs de la santé de notre pays, les médicaments prohibés continuent d’envahir nos rues. Après avoir diagnostiqué les causes de cet envahissement, dites les actions à développer pour l’enrayer au profit des médicaments essentiels génériques.

La santé est l’affaire de tous certes mais, tout le monde n’est pas préoccupé par la santé de tous

Ceci est d’autant plus vrai que nos rues sont envahies par les médicaments prohibés malgré les efforts de lutte déployés par les acteurs de la santé de notre pays.

Mais quelles sont les causes profondes de cet envahissement ?

Et quelles actions peuvent être entreprises pour contrecarrer le phénomène au profit des MEG ?

Voici autant de questions auxquelles nous aborderons dans la suite de notre travail. Mais avant, qu’entend –on par médicaments prohibés ?

        Un médicament est une substance ou composition préparée et présentée comme ayant des propriétés curatives ou préventives à l’égard des maladies humaines ou animales.

Dans chaque pays, il y a un circuit d’approvisionnement et de distribution bien établi. Lorsqu’un médicament ne suit pas le circuit officiel, il est considéré comme prohibé. Dans notre pays, les médicaments prohibés communément appelés « médicaments de la rue » foisonnent de toute part. Ils sont facilement retrouvés aux abords des marchés des gares, dans les zones rurales qu’urbaines. Quelles sont alors les causes profondes de cet envahissement ?

Les facteurs qui concourent à amplifier le phénomène sont multiples.

Tout d’abord, il y a l’automédication qui s’intensifie et est la plupart du temps due à la banalisation de certaines maladies par les patients, aux maladies jugées honteuses, à l’incompétence et ou au mauvais accueil de certains prescripteurs, aux conditions économiques défavorables.

Ensuite, il est à souligner les ruptures fréquentes des dépôts de médicaments essentiels génériques des formations sanitaires en médicaments de première nécessité.

Il y a également le cout élevé de la consultation et des médicaments prescrits surtout dans les grandes villes comme Ouagadougou et Bobo Dioulasso où les spécialités sont trop prescrites et parfois les ordonnances ne sont pas rationnelles.

Enfin les médicaments prohibés constituent une vraie mine d’or pour de commerçants véreux qui sont prêts à tout pour s’enrichir. Quelles actions entreprendre pour contrecarrer ce phénomène au profit des médicaments génériques ?

Pour lutter efficacement contre l’envahissement de nos rues par les médicaments prohibés, des actions concrètes doivent être entreprises.

En premier lieu, il faut créer un comité national de lutte contre les médicaments prohibés qui, avec la collaboration des forces de l’ordre va programmer des descentes dans les marchés, les gares et tous les endroits propices afin de saisir les médicaments prohibés et leurs vendeurs qui seront durement sanctionnés.

Deuxièmement, il faut décréter une journée nationale de lutte contre les médicaments prohibés qui sera commémorée chaque année par l’incinération de médicaments saisis, des campagnes nationales de communication pour le changement de comportement de proximité dans toutes les communautés sur les méfaits des médicaments prohibés et de l’automédication.

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