Les hépatites virales
Analyse sectorielle : Les hépatites virales. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar 7fattony7 • 8 Décembre 2014 • Analyse sectorielle • 3 327 Mots (14 Pages) • 532 Vues
Les hépatites virales
Tiré des sites : http://www.pasteur.fr et http://www.statcan.gc.ca
Une hépatite est une inflammation du foie causée soit par des
substances toxiques, et c'est la majorité des cas, soit par des virus.
A ce jour, cinq virus provoquant une infection ciblée et une inflammation du foie ont été identifiés. Ces virus, désignés par les lettres A, B, C, D (ou delta), et E, diffèrent par leur mode de transmission (féco-orale pour les virus A et E ; parentérale pour les virus B et C) et leur agressivité. Alors que les virus des hépatites A et B ont été identifiés dans les années 1960-1970, les virus des hépatites C et E, antérieurement désignés sous le nom d'hépatites "non A non B" ont été identifiés plus récemment, en
1989-1990.
Dès que les virus atteignent le foie, ils pénètrent dans ses cellules, les hépatocytes, et s'y multiplies. Le système immunitaire qui assure les défenses de l'organisme détruit alors les cellules infectées, ce qui provoque l'inflammation du foie. Des symptômes caractéristiques de l'inflammation aiguë du foie sont éventuellement observés lors de la contamination par ces virus et peuvent durer plusieurs semaines : jaunissement de la peau et des yeux (jaunisse ou ictère), urines foncées, selles décolorées, fatigue extrême, nausées, vomissements et douleurs abdominales. Il est impossible de distinguer les différentes formes d'hépatites sur la base des symptômes de la phase aiguë de la maladie.
Au contraire des virus de l'hépatite A et de l'hépatite E, les virus de l'hépatite B et de l'hépatite C peuvent conduire à un état de portage chronique, signifiant que le sujet ne se débarrasse pas du virus et peut développer de nombreuses années plus tard les complications graves d'une hépatite chronique : cirrhose et cancer du foie.
1 Hépatite B
L’hépatite B est l’une des principales maladies humaines : on estime à 2
milliards le nombre de personnes ayant été infectées par le virus, dont plus de 370 millions sont des porteurs chroniques et peuvent transmettre le virus pendant des années. Les porteurs chroniques sont exposés à un risque élevé de décès par cirrhose du foie ou cancer du foie, maladies qui font environ un million de morts chaque année.
1.1 Épidémiologie
Dans la plupart des pays en développement (en Afrique subsaharienne, dans
une grande partie de l’Asie et dans le Pacifique), les porteurs chroniques représentent
8% à 15 % de la population. Dans ces régions, le cancer du foie causé par l’hépatite B figure parmi les trois premières causes de décès par cancer chez l'homme. L’Amazonie et le sud de l’Europe orientale et centrale sont également très touchés. Au Moyen- Orient et dans le sous-continent indien, les porteurs chroniques représentent 5%
environ de la population. L’infection est moins courante en Europe occidentale et en Amérique du Nord, où les porteurs chroniques représentent moins de 1% de la population. En France, on estime qu’environ 300 000 personnes serait des porteurs chroniques du virus de l’hépatite B (VHB), dont 9% seraient également co-infectées par le VIH.
1.2 Transmission
Le virus de l'hépatite B se transmet par tous les liquides et sécrétions biologiques, le plus souvent par contact sexuel et par le sang. L'hépatite B est considérée comme une maladie infectieuse extrêmement contagieuse : le virus de l'hépatite B est 50 à 100 fois plus infectieux que celui du SIDA. Les principales voies de transmission sont les contacts sexuels, les injections (toxicomanie) et transfusions à risques, la transmission de la mère à l'enfant à l'accouchement et le contact étroit avec une personne infectée. Statistiquement dans le monde, les modes de transmission les plus fréquents sont de la mère à l'enfant, entre enfants d'une même famille et par réutilisation de seringues et d'aiguilles non stérilisées.
Dans de nombreux pays en développement, la quasi-totalité des enfants sont infectés par le virus. Le virus ne peut être transmis par l'eau ou les aliments contaminés, ni par simple contact sur les lieux de travail.
1.3 La maladie
L'hépatite B aiguë est souvent asymptomatique, ou provoque des symptômes évoquant une grippe (perte d'appétit et troubles digestifs, nausées, vomissements, fatigue, fièvre). Une personne infectée sur trois présente les symptômes caractéristiques d'une inflammation aiguë du foie (jaunisse ou ictère, urines foncées, selles décolorées). La période d'incubation de l'hépatite B varie de 45 à 180jours, avec une moyenne située entre 60 et 90 jours.
Il est important de souligner que chez près d'une personne sur dix, et encore plus fréquemment chez le nourrisson et l'enfant en bas âge, l'hépatite B aiguë ne guérit pas et devient une infection chronique. La plupart de ces porteurs chroniques n'ont pas de symptômes apparents bien que leur foie présente des signes d'inflammation et qu'ils restent susceptibles de contaminer leur entourage.
1.4 Le traitement
Il n’existe pas de médicament permettant de traiter une hépatite aiguë pour améliorer les chances de guérison. L’efficacité des produits dits hépato protecteurs (protégeant le foie) n’est pas démontrée. La personne infectée doit attendre que le système de défense de son organisme vienne naturellement à bout des virus. Aussi longtemps que la guérison n’est pas intervenue, les liquides et sécrétions naturelles du corps - sang, sperme, sécrétions vaginales, salive - restent contagieux. Une fois l’hépatite guérie, le foie retrouve un état normal et le patient est alors protégé toute sa vie contre cette maladie.
L’hépatite B chronique est traitée chez certains par l’Interféron-alpha et par des médicaments antiviraux spécifiques comme la Lamivudine, l’Adefovir ou l'Entecavir, mais il s’agit de traitements dont le coût se chiffre en milliers de dollars auxquels les malades
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