La Famille
Mémoires Gratuits : La Famille. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar hakimm00 • 23 Octobre 2014 • 9 355 Mots (38 Pages) • 899 Vues
Émile DURKHEIM (1888)
“ Introduction à la sociologie de la famille”
Un document produit en version numérique par Jean-Marie Tremblay, bénévole,
professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi
Courriel: jmt_sociologue@videotron.ca
Site web: http://pages.infinit.net/sociojmt
Dans le cadre de la collection: "Les classiques des sciences sociales"
Site web: http://www.uqac.uquebec.ca/zone30/Classiques_des_sciences_sociales/index.html
Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque
Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi
Site web: http://bibliotheque.uqac.uquebec.ca/index.htm
Cette édition électronique a été réalisée par Jean-Marie Tremblay, bénévole, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi à partir de :
Émile Durkheim (1888)
“ Introduction à la sociologie de la famille ”
Une édition électronique réalisée à partir d'un texte d’Émile Durkheim (1888), « Introduction à la sociologie de la famille. » Extrait des Annales de la Faculté des lettres de Bordeaux, 10, 1888, pp. 257 à 281. Leçon d’inauguration d’un cours de science sociale professé à la Faculté des lettres de Bordeaux en 1888. Texte reproduit in Émile Durkheim, Textes. 3. Fonctions sociales et institutions (pp. 9 à 34). Paris: Les Éditions de Minuit, 1975, 570 pages. Collection: Le sens commun.
Polices de caractères utilisée :
Pour le texte: Times, 12 points.
Pour les citations : Times 10 points.
Pour les notes de bas de page : Times, 10 points.
Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word 2001 pour Macintosh.
Mise en page sur papier format
LETTRE (US letter), 8.5’’ x 11’’)
Édition complétée le 16 octobre 2002 à Chicoutimi, Québec.
Table des matières
“ Introduction à la sociologie de la famille ”
Section I
Section II
Section III
“ Introduction à la sociologie de la famille ”
Émile Durkheim (1888)
Une édition électronique réalisée à partir d'un texte d’Émile Durkheim (1888), « Introduction à la sociologie de la famille. » Extrait des Annales de la Faculté des lettres de Bordeaux, 10, 1888, pp. 257 à 281. Leçon d’inauguration d’un cours de science sociale professé à la Faculté des lettres de Bordeaux en 1888. Texte reproduit in Émile Durkheim, Textes. 3. Fonctions sociales et institutions (pp. 9 à 34). Paris: Les Éditions de Minuit, 1975, 570 pages. Collection: Le sens commun.
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MESSIEURS,
Je ne viens pas vous faire une nouvelle leçon d'ouverture. La sociologie n'est plus pour vous une étrangère qu'il faille vous présenter. Cependant, avant de commencer l'étude des questions qui vont nous retenir cette année, il m'a paru bon de vous y introduire par une première leçon où je vous exposerais les lignes générales de notre sujet, la méthode que nous suivrons pour le traiter et l'intérêt qu'il présente pour vos études.
I
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Nous avons consacré toute l'année dernière au problème initial de la sociologie. Avant d'aller plus avant, il était en effet nécessaire de savoir quels sont les liens qui unissent les hommes entre eux, c'est-à-dire ce qui détermine la formation d'agrégats sociaux. C'est ce que nous nous sommes demandé. Pour résoudre cette question, la psychologie ne pouvait suffire ; car il était vraisemblable déjà par avance qu'il y a des espèces différentes de solidarité sociale comme il y a des espèces de sociétés. Il était donc nécessaire de procé¬der à une classification de ces dernières. Si dans l'état actuel des renseigne¬ments dont nous disposons une classification complète et détaillée ne pouvait être qu'arbitraire, comme l'ont démontré toutes les tentatives de ce genre, du moins il nous a été possible de constituer avec certitude deux grands types sociaux dont toutes les sociétés passées et présentes ne sont que des variétés. Nous avons distingué d'une part les sociétés inorganisées ou, comme nous avons dit, amorphes qui s'échelonnent de la horde de consanguins à la cité, et de l'autre, les États proprement dits qui commencent à la cité pour finir aux grandes nations contemporaines. Puis l'analyse de ces deux types sociaux nous a fait découvrir deux formes très différentes de solidarité sociale, l'une qui est due à la similarité des consciences, à la communauté des idées et des sentiments, l'autre qui est au contraire un produit de la différenciation des fonctions et de la division du travail. Sous l'effet de la première, les esprits s'unissent en se confondant, en se perdant pour ainsi dire les uns dans les autres, de manière à former une masse compacte qui n'est
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