La démocratie participative
Dissertation : La démocratie participative. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Phil Leduc • 5 Mars 2017 • Dissertation • 2 249 Mots (9 Pages) • 3 504 Vues
Travail de recherche (20 %)
Démocratie Participative
Présenté à
Raphaël Canet
Dans le cadre du cours
Sociologie du Changement
(387-962-VM)
Réalisé par
Jonathan Chouinard-Richer
Stéphanie Leclerc
Philippe Leduc
Roxanne Leduc
Cégep du Vieux-Montréal
12 novembre 2014
1. Introduction
La démocratie participative est apparue vers la fin des années 1960 dans un contexte d’interrogation face à la démocratie représentative. En effets, les multiples lacunes de la démocratie représentative poussent les citoyens à réfléchir à de nouveaux moyens de diriger la société. C’est ainsi que fut proposé l’idée de redonner une partie du pouvoir à la population en lui donnant, à travers divers procédés tel que la consultation, concertation, coélaboration et le référendum, la chance de participer aux prises de décisions politiques et ainsi d’avoir un plus grand pouvoir d’intervention direct dans la sphère politique. Ce type de démocratie trouve sa place principalement dans les municipalités et devient de plus en plus populaire dans les sociétés occidentales. Étant présentée comme une alternative à la démocratie représentative, la démocratie participative s’avère-t-elle vraiment bonne pour les sociétés? Permet-elle, par exemple, d’améliorer le monde? Selon nous, ce type de démocratie à tout l’air d’en avoir le pouvoir. Elle permettrait une meilleure participation du peuple, empêcherait les abus de pouvoir ainsi que les mensonges de la part des classes dominantes. Toutefois, il faut garder en tête qu’il y a beaucoup de chances que ce qui était prévu dans l’application de la démocratie participative ne fonctionne pas comme espérée.
2. Une meilleure représentativité du peuple
Tout d’abord, dans un monde où nous assistons à un éloignement des députés politiques élus de leur terrain d’action ainsi que de la réalité quotidienne de leur communauté, tout cela accompagné d’un sentiment pour les citoyens de ne pas être compris des politiciens et d’une augmentation constante de l’abstention, adopter la démocratie participative aux élections municipales, provinciales, et fédérales permettrait une meilleure représentativité du peuple. Elle amènera plus spécifiquement deux grands changements : un gain d’influence du peuple dans leur circonscription et un retour aux fondements de la démocratie locale. Pour ce qui est du gain d’influence du peuple dans leur circonscription, la participation engagée de la communauté est extrêmement importante. Pour que la démocratie participative fonctionne, il faut avant tout que le peuple mette en ?uvre certaines procédures (concertation, référendum et autres consultations) et que l’on y retrouve de l’intérêt pour élire un politicien qui est l’écoute des idées proposées de sa population et qui appliquera les changements voulus par ces derniers. La démocratie participative est une implication directe du peuple, ce qui au final, quand viendra le temps d’une élection ou d’une prise de décision, ceux-ci auront une plus grande influence. Ceci aura pour résultat une planification du développement «pour» et «par» la communauté ou les citoyens. La Suisse est un exemple parfait de la démocratie participative fonctionnelle et bénéfique ayant inclus petit à petit depuis plus d'un siècle les droits populaires à sa constitution. Les lois importantes sont toutes soumises à un vote référendaire obligatoire. C’est le cas de toutes les lois lorsqu'un nombre minimum de citoyens utilisent une pétition pour le demander. Également, les citoyens peuvent demander une révision de la constitution ou de la législation. Au niveau local et régional, le peuple est même parfois consulté pour les dépenses. En Suisse, au moins quatre référendums par année ont lieux. Cela fait en sorte que les citoyens s’intéressent beaucoup plus, car ils peuvent s’impliquer dans plusieurs questions politiques. Si tout cela se passe avec un peu (ou aucune) corruption, un minimum de mensonges et de secrets cachés par les élus, la démocratie participative prouve d’être un moyen efficace pour le bon fonctionnement d’un peuple et permet une plus grande influence de la population sur le gouvernement.
Aussi, la démocratie participative apportera un retour aux fondements de la démocratie locale. C’est-à-dire, transféré le pouvoir de décision par un État dans certains domaines à une collectivité locale ou régionale comme une région, un département, une ville, etc. Cette manière de procéder a longtemps été appliquée en Europe à travers l’histoire. Passant par la Grèce antique (d’où vient le mot démocratie), jusqu’au Moyen-âge et à la Renaissance. Les valeurs et les besoins des différentes régions et communautés peuvent varier de celles du gouvernement de la province ou du pays dans lequel ils vivent. Ceci permettra à ces communautés de mettre en place des lois qui subviennent à leurs besoins, par exemple voter certains services qui peuvent être nécessaires en plus grand quantité dans certaines régions que d’autres dépendant de leur démographie, de la pauvreté, etc. Ainsi, le retour de la démocratie locale implique une plus grande indépendance des régions et des villes de leur gouvernement provincial ou fédéral. La mise en place de la démocratie participative permet un retour aux fondements de la démocratie locale, donc le peuple reprend la capacité d’influencer les décisions qui ont des impacts sur leurs vies quotidiennes. De plus, de cette façon le mot démocratie (le pouvoir du peuple) reprend son véritable sens.
3. Réductions des abus de pouvoir
Un autre aspect positif de cette forme de représentation politique est qu’elle empêche, ou du moins diminue grandement, les abus de pouvoirs des représentants élus. En effet, dans la major partie des cas, les personnes pouvant se présenter aux élections sont issues de la classe bourgeoise. Malheureusement pour le reste de la population, cela ne représente qu’une infime partie du tout qui doit être représenté au près des gouvernements. En effet, selon une étude faite par les nations-unies en 1960, seulement 20% de la population contrôlait environ 70,2% des richesses, un nombre qui a augmenté radicalement au cours des années pour nous mener (selon Oxfam) en 2014 à 10% de la population contrôlant plus de 80% des richesses. Le fait de placer un représentant issu d’une minorité (n’ayant donc pas un point de vue d’ensemble sur la situation globale d’un pays) peut entrainer certains abus, volontaires ou non, de la part de ceux en qui le peuple a placé leur confiance. Le concept de la démocratie participative permet d’empêcher cette mauvaise représentation en redonnant une partie des pouvoirs à la population qui, elle, peut prendre des décisions efficacement et selon ce qui affecte la majorité des habitant.
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