La Participation Directe Dans Les Entreprises

Françoise Piotet

Martin Dominique, Démocratie industrielle. La participation

directe dans les entreprises. In: Revue française de sociologie. 1995, 36-3. pp. 559-562.

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Piotet Françoise. Martin Dominique, Démocratie industrielle. La participation directe dans les entreprises. In: Revue française de sociologie. 1995, 36-3. pp. 559-562.

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LES LIVRES

Martin (Dominique). - Démocratie

treprises.

mouvement autogestionnaire, manage menptarticipatif au sein duquel l'auteur inclut les cercles de qualité, le dernier chapitre étant consacré à l'expression des salariés. Le parti pris de suivre un ordre chronologique d'apparition des formes diverses de la participation di recte ne repose pas, en l'occurence, sur une simple facilité d'exposition. Il est, en lui même, très évocateur des diff icultés soulevées par chacune des formes de la participation directe, «paradoxe d'une démocratie industrielle participa tivsanes cesse renaissante et sans cesse affrontée à des difficultés de fonctio nnement particulièrement caractéristique de la période contemporaine». Les deux premiers chapitres portent sur le modèle taylorien «point zéro de la participa tione»t sur les premières critiques de la psychologie organisationnelle à ce modèle qui reste encore, à bien des égards, la référence. La lecture rigou reuse du modèle et des premiers aména gements qui lui ont été proposés fournissent le socle de la grille d'ana lysequ'utilise Martin pour comprendre les expériences plus contemporaines qui constituent le cœur de son ouvrage.

Au-delà d'une présentation concise Lessixchapitresquecomportecel dusystèmetaylorienetlamiseenév

industrielle. La participation di recte dans les entreprises.

Paris, Presses Universitaires de France (Sociologies), 1994, 327 p., 178 FF.

L'ouvrage que nous livre D. Martin est important pour plusieurs raisons. Son objet : la participation directe des sala riés, en dépit « du flou de la notion » est un sujet dont il est inutile de souligner l'actualité. Appuyé par des références théoriques solides, une remarquable connaissance de la littérature et de très nombreuses enquêtes de terrain, cet ou vrage est le premier qui propose une vue d'ensemble sérieuse et distanciée des multiples «essais» de participation di recte qui ont jalonné la vie des entre prises françaises au cours des vingt dernières années. Enfin, parce qu'il comporte une thèse forte qui oppose la participation «mobilisation» dominante à une véritable « participation démocra tique»dont l'auteur esquisse progress ivementles contours, celui-ci nous livre une grille de lecture essentielle à la compréhension des politiques sociales

mises en œuvre aujourd'hui par les en

ivre dense peuvent être regroupés en idence de la contradiction majeure d'un deux parties étroitement articulées et qui système qui prétend libérer les travail suivent un ordre chronologique. Les leurs en les asservissant et en leur quatre derniers chapitres de l'ouvrage «déniant» toute participation, l'auteur

analysent les formes de la participation analyse les conséquences de ce système directe telles qu'elles sont successive sur le comportement des O.S. sous un menapptaruesdepuisledébutdesandoubleregistre.Le«retrait»traduitune nées 70 dans des courants de pensée et culture de soumission mais aussi de re se sont concrétisées par des réalisations fus de participation légitimée par un

ex principe d'économie où la participation de restructuration des tâches, n'est qu'un piège et où la seule alterna-

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de plus ou moins grande envergure :

périences

Revue française de sociologie

tiveest«uneoppositiondeclasse»porblede«réagiràladynamiquedesbe tée par « le mouvement social ouvrier ». soins de la personnalité» en mettant en Prenant appui sur des travaux plus ré œuvre un certain nombre de techniques cents, Martin montre aussi comment, au de gestion des ressources humaines :

cœur d'une organisation taylorienne, naît une «contre organisation clandes tindeu travail» qui réinvestit l'espace et le temps, crée du collectif là où il est interdit : « Loin de rendre la participa tioimnpossible, I'ost la permet dans ses failles, comme stratégie de reprise de pouvoir et de territoire contre l'organi sationformelle». Pour l'auteur, contra irement à l'analyse faite par le courant des relations humaines, il ne faut pas voir dans cette participation «l'indice d'une vie collective souterraine» mais bien «l'ébauche d'une participation de contrôle, c'est-à-dire d'un effort minu pouvoir» dans la mesure où, à aucun

tieux pour miner le pouvoir de contrôle directorial et son arbitraire ». Cette «participation- appropriation» n'a d'effi cacité que si elle demeure clandestine. d'une véritable participation pour D. Sa description souligne cependant, ce Martin est « la démocratie industrielle », qui pourtant sera souvent oublié, qu'il c'est-à-dire «la redistribution du pou nepeutyavoirdeparticipation«ouvoirdecontrôleàtousleséchelonssur verte» «qu'en préservant ces possibili les buts et les moyens de gérer les or

tédescontrôleinformelsursonpropre travail... La participation n'est pas vouée à la pure intégration, mais fait retentir la voix de la revendication pour plus de contrôle». C'est bien à ce problème que se heurteront la majorité des expériences présentées dans l'ouvrage.

ganisations».

Les premières critiques de I'ost se présentées les expériences d'équipes s

ront faites par des psychologues. Deux courants se succèdent : celui des rela tionde la notion de système socio- tions humaines lancé par la recherche technique est particulièrement claire, d'Elton Mayo et celui du «développe mais claire aussi la faiblesse théorique mednestorganisations»représenté,endesonfondement.Mouvementd'expé

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