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La définition de la fête traditionnelle

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Par   •  29 Mars 2015  •  Commentaire de texte  •  1 025 Mots (5 Pages)  •  2 002 Vues

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​ « Plus on est de fous, plus on rit », cet adage nous rappelle combien la fête est associée à la collectivité, se manifeste par un comportement hors des normes et proche de la folie et a pour conséquence la joie. Elle a inspiré de nombreux autres proverbes qui soulignent aussi les excès et notamment d’alcool propres à la fête. C’est ce thème qui est présenté dans trois textes des années 70 par deux sociologues tout d’abord : Alain Laurent dans un article, intitulé “la fête disparue”, extrait de la revue “Après demain” et Joffre Dumazedier dans une page de la revue “Autrement”. A leur point de vue, s’ajoute celui du philosophe Jean Onimus dans son essai L’asphyxie ou le cri . Ils se posent tous les trois la même question : vivons-nous aujourd’hui, des fêtes dignes de ce nom ?

​Notre examen se portera, tout d’abord, sur la permanence de certains principes de la fête traditionnelle, puis nous analyserons ce qui a véritablement changé.

​La définition de la fête traditionnelle sert de référence aux trois auteurs, même si Joffre Dumazedier conteste ce mode de raisonnement comparatif car on ne peut réduire la fête à la seule définition de la fête traditionnelle. Les trois documents présentent “la fête” née de l’Antiquité comme une remise en question, une subversion ou encore une inversion des valeurs. A. Laurent et J. Onimus s’accordent pour la définir comme un moment de désordre, d’excès et de défoulement même. De plus, elle apparaît comme une cérémonie. Les deux premiers articles évoquent son rituel traditionnel. Le premier insiste sur le retour aux origines qu’imposait ce rite. C’est, en outre, son caractère sacré que soulignent A Laurent et J. Onimus. Paradoxalement, elle est la synthèse de deux caractères opposés. En effet, elle symbolise la régénération de l’ordre comme l’indiquent le philosophe et le premier des sociologues, auteur de l’article « intitulé « la fête a disparu ». Selon ce dernier, elle célèbre aussi le groupe. Ainsi, la fête traditionnelle traduisait une certaine façon de vivre les rapports entre l’individu et le groupe. Mais tous ces éléments sont-ils définitivement oubliés ?​

​A l’évidence, ce n’est pas e cas. Car à l'origine de celle-ci comme des fêtes modernes, existe, selon le philosophe Jean Onimus, un besoin « vital» de défoulement qui s'associe, pour l'auteur de l'article intitulé« la fête disparue», à des besoins invariables de rupture, de plaisir, de gaspillage, de fuite devant les règles établies. En outre, certains caractères de la fête subsistent. Les festivités modernes ressemblent aux fêtes traditionnelles comme le constatent l'essayiste et le premier sociologue, puisqu' y perdure l'expression de la rupture et de« la folie». Joffre Dumazedier y ajoute l'aspect cérémoniel et divertissant tout en précisant que ces caractères se sont modifiés puisque le divertissement est aujourd'hui privilégié.

​Ainsi, dans la fête moderne, certains paramètres de la fête traditionnelle subsistent, même s'ils se sont un peu transformés, d'autres, en revanche se font jour et pourraient, à terme, détruire l'idéal ancien de la fête.

​Il faut d’abord analyser les causes de cette métamorphose : la modification

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