La Famille

Dissertation de Culture Générale

Francois de Singly, sociologue français spécialisé dans la sociologie de la famille, explique dans une interview donnée par Le Monde en 2007, qu’ « Il n'y a pas de définition de la famille de telle sorte qu'elle puisse exister à n'importe quelle période de l'histoire de l'humanité et dans n'importe quelle culture. Ce qui est intéressant dans le fait que la définition de la famille soit floue, c'est que cette imprécision autorise son succès. L'universalité de la famille tient dans son absence de définition. » . L’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE) présente une famille comme la partie d'un ménage comprenant au moins deux personnes et constituée :soit d'un couple vivant au sein du ménage, avec le cas échéant son ou ses enfant(s) appartenant au même ménage, soit d'un adulte avec son ou ses enfant(s) appartenant au même ménage (famille monoparentale). Pour qu'une personne soit enfant d'une famille, elle doit être célibataire et ne pas avoir de conjoint ou d'enfant faisant partie du même ménage. Un ménage peut comprendre zéro, une ou plusieurs familles. Cependant plusieurs sociologues proposent une approche précise de la famille avec des définitions diverses et variées comme la famille nucléaire, la famille souche, la famille…

Le rôle de la famille est bel et bien prépondérant dans la constitution physique et morale d’un individu. La famille c’est l’entité de la société qui nous intègre, c’est un point de repères qui offre une entrée au sein de la société et qui rattache l’individu à un ensemble de valeurs, croyances langues… Mais il n’y a pas que de l’amour dans la famille, depuis l’antiquité plusieurs exemples littéraires cultivent la haine envers la famille. Plusieurs écrivains donnent une conception pervertie de cet organe comme Mauriac, Gide ou La Bruyère : c’est un cercle étouffant au sein duquel les conflits sont harassants. Cependant en réalité cette conception ne fait que reprendre les mythes qui remontent à l’Antiquité. Le mythe d’Œdipe par exemple.

La famille a emprunté un chemin qui diffère de la tradition depuis 1968. C’est un point de rupture important entre une société traditionnelle et une société moderne. Ce changement radical donne naissance à une nouvelle forme de famille avec des variantes… Mais surtout un état d’esprit qui n’a rien à voir avec la société traditionnelle. Cette révolution morale impose pour certains une dévalorisation voire une désinstitutionalisation de la famille, comme pour Louis Roussel. Le rôle est différent et on ne constate pas le même amour ou la même haine. Il est facile de remarquer dans les temps actuels que la société tente de restaurer une famille qui est présente pour l’enfant et qui reprend une certaine morale.

Au cours de ce devoir il s’agira de démontrer pourquoi faut-il aimer ou haïr sa famille ?

Dans un premier temps il sera question de l’amour voué à la famille et ses raisons. Ensuite il s’agira d’expliquer tant de haine de sa famille. Enfin nous verrons comment la famille qui a connu des changements radicaux rassemble les deux facettes du devoir.

Dans un premier temps le sociologue Talcott Parson détermine la famille comme un filtre entre l’individu et la société car la famille permet la transmission de valeurs, de normes, de traditions et coutumes puis un langage. C’est un agent de socialisation primaire qui réalise le premier pas vers l’intégration sociale. Au-delà du fait que la famille permette de s’intégrer, cet organe est indispensable à l’être humain. Pierre Bourdieu partage cette thèse. Il attribue un rôle capital à la famille, c’est un cercle qui donne à l’individu un Habitus. L’habitus est alors la matrice des comportements individuels car Il permet à un individu de se mouvoir dans le monde social et de l'interpréter d'une manière personnelle mais qui se rapproche des membres des catégories sociales auxquelles il appartient. Le rôle des socialisations primaire (enfance, adolescence) et secondaire (âge adulte) est très important dans la structuration de l'habitus. Pour ce la on doit aimer sa famille car sinon on ne serait dans un cercle périphérique à la société, l’individu dépourvu de famille n’a pas de repères, il est mis à l’écart de la société.

Talcott Parson, malgré ses conceptions fonctionnalistes, dégage l’importance de la solidarité familiale dans ces travaux. Il constate une fonction de solidarité attribuée à la famille : celle-ci représente l’ensemble des échanges affectifs au sein du groupe. Mais aussi l’échange de biens et services gratuits. Par exemple si un jeune couple désire aller au cinéma alors qu’ils sont parents d’une fille de 3 ans, ils se tournent vers la mère de l’un ou de l’autre pour qu’elle le garde. Dans la même optique il y a les dons et aides financières intrafamiliales. C’est encore le même concept. On doit aimer sa famille car lorsqu’on est triste elle est présente pour nous réconforter, elle est attentionnée avec par exemple les cadeaux d’anniversaire, de Noël etc… C’est un repère, une attache à laquelle on peut s’accrocher quand tout va mal. Alors on remarque de là une construction d’unité familiale. Par unité familiale on entend famille solidaire.

La famille existe depuis toujours. Il est facile d’observer une sacralisation de celle-ci qui s’est opéré au fil du temps. Dans la religion son rôle est capital car « Comme en témoigne clairement la Torah, la famille possède une priorité temporelle sur toute autre institution sociale. Dieu a d'abord créé Adam, puis d'Adam il a tiré Eve et ensemble ils ont donné au monde des enfants. Toutes les institutions sociales - religieuses, politiques, économiques, culturelles et autres - ont leurs racines en cette famille originelle. Et ceci suffit à justifier la finalité de ce Congrès et explique son motto: la famille naturelle est l'élément fondateur de la société. » Selon Jean-Marc Berthoud. Pour ce il faut aimer la famille sinon on est comme un loup cervier…

Ceci n’est que le point de vue de la religion mais La famille apparait aussi comme un condensé de rapports humains entre membres qui présentent ou non une parenté. Ces rapports humains sont à l’origine de la « sacralisation » de l’organe familial. Si on considère la pluralité de leur nature et leur pérennité. En fait cela leur donne un caractère exceptionnel. Le fait que la famille apparaisse comme une institution

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