SYNTHESE PREPARATOIRE DON D'ORGANES
Résumé : SYNTHESE PREPARATOIRE DON D'ORGANES. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Yannick Rebeyrolle • 28 Mars 2020 • Résumé • 2 548 Mots (11 Pages) • 421 Vues
SOMMAIRE
LA SITUATION D’APPEL 1
QUESTIONNEMENTS 2
LA CONTEXTUALISATION 2
EMPIRISME 4
QUESTION DE DÉPART 5
PHASE EXPLORATOIRE 5
CONCEPTS 6
LA SITUATION D’APPEL
La situation pour laquelle un questionnement s’est posé s’est déroulée durant mon stage de deuxième année dans un Service d’Accueil des Urgences (SAU).
Durant mon stage, nous prenons en charge des personnes ayant des problèmes médicaux et sociaux. Endéans cette période nous prenons en soin un homme de 60 ans, évacué par les sapeurs-pompiers, à la demande de la régulation du Service d’Aide Médicale d’Urgence de la Gironde. Ce dernier sera transféré dans la Salle d’Accueil des Urgences Vitales (SAUV), orienté par l’Infirmier d’Accueil et d’Orientation. Il sera pris en charge par l’équipe soignante (moi y compris) afin de traiter un choc septique induit par une infection de plaie opératoire. Ce patient présentera un arrêt cardio-respiratoire. C’est alors qu’une « danse » se met en place : toute l’équipe connait son rôle : le médecin prescrit oralement, intube ; les infirmiers réalisent les prescriptions, posent deux voies veineuses, sondent, massent ; les aides-soignantes réalisent l’électrocardiogramme, scopent le patient, massent aussi. Cette étape, pendant laquelle les professionnels de santé se mettent à travailler, semble laisser le temps s’arrêter. Laissant place aux ordres, quasiment répétés telle une pièce de théâtre par le médecin. Une heure et demie après le début de la réanimation le médecin contacte d’autres spécialistes, deux médecins anesthésistes-réanimateurs, pour la décision collégiale d’arrêter la réanimation sans reprise de pouls, laissant le patient sans vie, malgré une collaboration pluridisciplinaire.
Ce patient, célibataire, sans famille, ayant désigné son médecin traitant pendant sa dernière hospitalisation est un candidat parfait pour le don d’organe. Cependant, le SAU n’est peu, voire pas formé au don d’organes : la situation officie dans une clinique privée, loin du service public et des services de transplantation du Centre Hospitalier Universitaire (CHU). De la même façon la patientèle, l’attente augmentent. Le don d’organe est donc « quasi impossible » ; en effet les urgences dans lesquelles je réalise mon stage n’ont pas de service de réanimation, impossible de pouvoir réaliser le maintien en vie des organes en attente du service de transplantation du CHU.
QUESTIONNEMENTS
Naît alors, mon questionnement professionnel quant à la gestion d’un don d’organe en service général : Quels discours sont entrepris par les soignants par rapport aux familles en vue de favoriser un don d’organe ? Comment l’infirmier favorise, lors de l’annonce du décès en compagnie du médecin, le don d’organe ? Comment prévoir un don d’organe, quand une mort est inattendue ?
LA CONTEXTUALISATION
Dans un objectif de travail sur la situation, il m’est nécessaire de pouvoir définir les éléments constitutifs de la situation. C’est pourquoi j’ai axé le contexte sur le don d’organe. Il devient alors nécessaire de pouvoir faire une révision théorique du don d’organe. Afin de mieux assimiler la situation, il me faut travailler sur des recherches historiques, juridiques, éthiques.
Le don d’organe est une affaire médicale depuis le XVIIIème siècle. En effet, vers la fin du XVIIIème siècle, le christianisme sort, doucement, du domaine médical et laisse place aux recherches scientifiques c’est l’émancipation scientifique. C’est alors que les médecins se rendent compte que c’est plausiblement l’organe qui est lésé et non un trouble résultant pêché.
Les premiers essais de transplantations d’organes « clandestins » commencent, sans résultats probants. Au XIXème siècle, la poursuite s’affine dans les recherches sur la transplantation notamment, en 1869 ou le Docteur J.F. REVERDIN réussira à transplanter du tissu humain sur une peau atrophiée. Ensuite au XXème siècle, pendant et après la Grande Guerre, la transplantation de rein sera un sujet « en vogue » pour tous les chirurgiens. Ainsi, en 1933, la première greffe de rein d’un donneur mort sera réalisée sur une jeune femme atteinte d’insuffisance rénale chronique. A l’avenant, le Professeur Christian CABROL, en 1968, réalisera la première greffe cardiaque, en France.
A l’instar de l’infirmier diplômé d’état, le don d’organe est lui aussi légiféré, je me suis donc intéressé au périmètre législatif, nécessaire pour limiter les déviances pouvant être liées au don d’organes.
Le Code Civil dispose en son article 16 : « La loi assure la primauté de la personne, interdit toute atteinte à la dignité de celle-ci et garantit le respect de l'être humain dès le commencement de sa vie. » , précisant la répression du trafic marchand de corps, ou constituants humains. En contrepartie, en 1976 est votée la loi, aussi appelée Loi CAVAILLET, qui dispose en son article deuxième : « Des prélèvements peuvent être effectués à des fins thérapeutiques ou scientifiques sur le cadavre d'une personne n'ayant pas fait connaître de son vivant son refus d'un tel prélèvement. Toutefois, s'il s'agit du cadavre d'un mineur ou d'un incapable, le prélèvement en vue d'une greffe ne peut être effectué qu'après autorisation de son représentant légal. » assurant ainsi que, toute absence de contestation de don, émancipant un principe de solidarité et d’altruisme, permettrait légalement de pouvoir prélever post-mortem. C’est donc, de fait la principale loi de prélèvement sans refus préalable. On découvre alors que la loi CAVAILLET est instigatrice du prélèvement « sans refus préalable.»
Les mesures législatives, mêlées aux jurisprudences, ont facilité la création d’un comité éthique. La question de l’Homme et de sa morale, mèneront à la création de la bioéthique, approuvant un cadre éthique, pour ainsi dire, un cadre moral et juridique, sur la pratique du don d’organe.
L’éthique, dans sa discipline philosophique, vient entériner le don d’organe en mettant des textes légaux dans lesquelles le législateur se préoccupe, du défunt comme un être et non comme une « dépouille
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