Comment peut on sauver une vie grâce au don d'organes et de sang ?
Cours : Comment peut on sauver une vie grâce au don d'organes et de sang ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Raphaëlle Jouan • 29 Septembre 2015 • Cours • 4 959 Mots (20 Pages) • 1 359 Vues
Comment peut-on sauver une vie grâce à un don d'organe ou une transfusion de sang?
Le don d'organe
Tout d'abord, qu'est-ce qu'une greffe ?
Une greffe est la mise en place dans le corps humain d'un organe étranger qui lui est devenu nécessaire, on parle aussi de transplantation. On a recours à une greffe pour remplacer un organe en défaillance sévère et irréductible dont la fonction est vitale, et pour permettre à un malade de retrouver une existence normale.
Il existe plusieurs types de greffes :
- L'autogreffe, pour laquelle le greffon provient du sujet lui-même, le donneur est aussi le patient qui va reçevoir la greffe.
- Une allogreffe ou une homogreffe qui faite à partir d'un donneur, c'est le principe du don d'organes.
- Une xénogreffe est une greffe pratiquée entre deux organismes d'espèce différente, par exemple entre un animal et l'homme. Ce type de greffe n'est plus viable à l'heure actuelle.
L'histoire de la greffe
Les débuts de la greffe rénale (greffe du rein)
Si des médecins expérimentent la greffe rénale dès le XIXème, c’est après la seconde guerre mondiale que cette transplantation va attirer l’attention de plusieurs équipes chirurgicales, notamment aux Etats-Unis et en France .
A la fin des années 50, l'américain David Hume réalise la première greffe avec immunosuppression à partir d'un rein de donneur décédé. Malgrès l'efficacité limitée et les lourds effets secondaires des traitements immunosuppresseurs de l'époque, il y a de plus en plus de greffes rénales entre personnes non apparentées ( qui n'ont pas de lien de parenté donc qui sont moins compatibles) en 1960. Et l'apparition de la technique de dialyse rénale va amplifier ce mouvement car elle offre une solution de secours en cas d'échec.
> Pour que la greffe soit un succès, le système immunitaire du receveur ne doit pas rejetter l'organe du donneur. Il n'y a qu'une seule solution, sauf si ce sont des jumeaux, il faut affaiblir le système immunitaire du receveur ; c'est ce que l'on appelle l'immunosuppression.
La progression des transplantations d'organes
- A la fin des années 60, plusieurs équipes médicales réussissent la greffe d’autres organes que le rein et notamment celle du coeur. La technique de greffe a beau avoir accompli de grands progrès, elle se heurte toujours à un obstacle majeur, la question du rejet.
- Malgré toutes ces améliorations, la transplantation est essentiellement consacrée au rein jusqu'aux années 80. Il y a beaucoup de rejets et cela limite donc ce type d'opération malgrès les progrès réguliers de la chirurgie.
> Le rejet chez le receveur
Le phénomène du rejet est lorsque le corps rejette (il déclenche une réaction de type immunitaire) le greffon pendant la transplantation. Le rejet a lieu parce que l'organe greffé n'a pas le même système HLA que le patient et le corps perçoit le greffon comme un virus et essaie de le détruire. C'est une réaction bénéfique lorsque il détruit un microbe mais c'est dangereux quand il s'agit de l'organe greffé. Le rejet est un phénomène naturel mais il peut être traité avec des médicaments, plus particulièrement la Ciclosporine, qui affaiblit les défences immunitaires.
- Dix années après les premières tentatives de greffes de coeur et de poumons du Professeur Barnard, Brunce Reitz et Norman Shumway progressent et obtiennent de nouvelles avancées positives pour cette transplantation.
- Dans les années 70, la ciclosporine est découverte et utilisée pour le traitement des personnes greffées, c'est un fait marquant dans l'histoire de l'immunosuppression.
- Avec cette nouvelle génération de médicaments anti-rejets, la survie des patients a considérablement augmentée, le nombre de prélèvements et de greffes croît énormément; En France, il passe d'environ 650 en 1982 à plus de 2 400 en 1987, tous organes confondus.
- On sait aujourd’hui greffer avec succès six organes différents. Le rein est le plus couramment greffé, viennent ensuite le foie, le coeur, les poumons, le pancréas et des parties de l'intestin. Même si la transplantation d'organes est pratiquée depuis plus de cinquantes ans, les qualités de vie et la survie des personnes greffées ne cessent de s'améliorer.
Le don d'organe du côté des donneurs et des receveurs...
Qu'est ce que le don d'organe ?
C'est un prélèvement d'organes d'un corps humain (appelé donneur) pour traiter des patients ( qui sont les receveurs), dont les leurs sont gravement atteints. Les organes ou les tissus greffés sont appellés greffons.
Cette opération chirurgicale peut s'effectuer sur des personnes décédées (de mort cérébrale ou d'arrêt cardiaque) mais aussi sur des personnes vivantes. Il s'agit de la première étape avant la réalisation d'une transplantation chez un receveur.
Un grand nombre d'organes peuvent être donnés et permettent ainsi de sauver des vies humaines, ou en améliorer la qualité.
Le profil et les conditions des donneurs
> Concernant les donneurs décédés :
Toutes les personnes en état de mort eucéphalique, cardiaque ou autres doivent être examinées par des médecins s'ils ne sont pas bien sûr opposés au don d'organes. Dans cette situation, l'équipe médicale recherchent si la personne concernée a des antécédents médicaux et ils réalisent des examens sérologiques permettant de dépister d'éventuelles maladies transmissibles et d'autres qui permettent de savoir si les organes sont fonctionnels. Il n'y a que ces examens qui, en fonction de leurs résultats, pourront autoriser ou non le prélèvement d'organes ou de tissus . Si les résultats prouvent que aucun organe ne peut être prélevé le défunt est rendu à sa famille pour des funérailles en dues et bonne forme.
Chaque personne qui a fait connaître son voeu d'être donneur après sa mort est entendue quelque soit son état de santé. Il n'y a pas de limite d'âge légale pour être considéré comme donneur après le décès mais c'est surtout la qualité des organes qui peuvent être prélevés qui compte. C'est généralement l'état "physiologique" de la personne et les circonstances de sa mort qui décident d'un possible don d'organes ou non.
Au cas où certaines maladies ou traitements médicaux seront detectés sur le donneur, le prélèvement peut quand même être envisagé si l'on trouve un malade à qui la greffe apportera plus de bénéfices que de risques. Par exemple un organe atteint d'une hépatite peut être greffé à un patient qui déjà fait face à cette maladie par le passé ou en cas d'extrême urgence l'organe peut être transplanté sur une personne dont la vie en dépend. La maladie est alors traitée si besoin après la greffe. Mais dans tous les cas le receveur est informé des risques et doit obligatoirement donner son accord en toutes connaissances de cause avant d'être greffé.
...