Le Rouge et le Noir, Stendhal

. La monarchie constitutionnelle est instaurée au XIXème siècle, par Louis XVIII et Charles X, après la fin du régime napoléonien. Dans les années 1830, la société est alors divisée en 4 grandes familles, les ultras royalistes et les bonapartistes sont les principales familles. Dans le livre Le Rouge et le Noir, Stendhal présente le personnage de Julien Sorel, un bonapartiste, qui est un personnage compliqué. L’ami de Stendhal, Prosper Mérimée dans une lettre qu’il lui dédie, explique qu’ « il y a dans le caractère de Julien des traits atroces dont tout le monde sent la vérité mais qui font horreur ». C’est pourquoi nous allons nous demander si, ce que Mérimée prétend, est vrai et si Julien est aussi immorale qu’il y prétend. C’est pourquoi nous allons nous demander si Julien Sorel n’est pas tout simplement une représentation des valeurs humaines qui permettent de toucher les lecteurs d’hier et d’aujourd’hui, malgré ses traits atroces. Dans un premier temps, nous étudierons les traits atroces que possède Julien, cependant, ensuite, nous étudierons ses valeurs humaines et enfin, nous nous intéresserons sur le fait qu’il touche les lecteurs d’hier et d’aujourd’hui, grâce à ses qualités mais aussi grâce à ses défauts.

. Tout d’abord, nous pouvons affirmer que Julien Sorel n’est pas un héros ordinaire, il n’a, en effet, pas de charisme on peut alors le qualifier d’anti-héros. Dès le début du roman, lors de l’entrée du protagoniste au chapitre quatre, Julien est décrit comme étant quelqu’un d’assez faible physiquement, on nous parle en effet de sa « taille mince », et de la supériorité de ses frères qui sont « si différents ». Il est aussi notamment battu par son père, « coup violent », « frappa », qui est dépeint, lui aussi, comme étant physiquement supérieur à Julien. Ce dernier n’a donc pas les caractéristiques physique du héro classique que l’on retrouve dans d’autres romans, il n’est pas fort, grand, ni imposant. Il est plutôt une personne frêle possédant un visage assez féminin, ce qui pousse à faire croire Madame de Rênal, dans le début du roman, que Julien est une femme.

. Julien est aussi, malheureusement, une personnage hypocrite. En effet, il est fourbe et sournois et cache ses vraies pensées. Du début à la fin du roman, il ne souhaite pas révéler qui il est vraiment, il cache sa dévotion pour Napoléon Bonaparte, qui pour lui est un modèle. Dans un passage, il demande l’aide de Madame de Rênal pour cacher puis brûler le portrait qu’il possède de Napoléon, même si pour cela il s’attire la jalousie de madame de Rênal. Plus tard, lorsqu’il arrive chez les De La Mole, l’abbé Pirard conseille à Julien Sorel de se faire discret sur les idées qu’il défend sur Napoléon. C’est donc durant tout le roman, que Julien va se cacher en quelques sortes pour bien se faire voir auprès de ses employeurs.

. Dans le roman, Julien est aussi un personnage orgueilleux, qui a une haute opinion de lui-même et qui est ambitieux. En effet, il se croit plus intelligent que la plupart des gens, il veut absolument être supérieur aux autres, avoir une classe sociale aisé et donc être beaucoup plus respecter. Il aime se mettre en avant et ne se remet pas forcément en question, on peut notamment le comparer au personnage de Darcy, dans le roman Orgueil et Préjugés, qui est, tout comme Julien, un personnage arrogant et prétentieux, par son ambition, il veut donc absolument avoir une influence sur les personnes qui l’entourent et devenir haut placé. L’orgueil de Julien va notamment le conduire à la mort.

. Certes Julien, dans Le Rouge et le Noir, possède des traits atroces tels que l’orgueil et l’hypocrisie mais on retrouve tout de même dans son personnage des valeurs et des qualités humaines qui sont, pour la plupart, très présent dans l’intégralité du roman.

. Dans cette œuvre de Stendhal, Julien possède des qualités propre à l’humain. En effet, l’ambition peut être une qualité si l’on en prend son bon côté comme le fait qu’il est persistant et têtu. Nous pouvons le qualifier de persistant lorsque nous voyons que durant tout le roman, il s’accroche au fait de grimper l’échelle sociale, il veut se débarrasser de la classe ouvrière qui lui est associé durant la quasi-totalité de sa vie. Mais il est aussi durant sa vie entière, attaché à ses principes et à ses opinions notamment de par le fait qu’il est très attaché au personnage qu’est Napoléon Bonaparte, il défend ses idéaux tel un bonapartiste. Nous pouvons donc affirmer que durant ce

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