La situation se déroule dans une clinique privée à but lucratif situé dans le 8eme arrondissement de Paris.

La situation se déroule dans une clinique privée à but lucratif situé dans le 8eme arrondissement de Paris.  

Nous sommes plus particulièrement dans le service de médecine cardiologique. Ce service accueille des patients présentant des pathologies cardiaques ; certains arrivent des urgences, d’autres de leurs domiciles. Une prise en charge globale est effectuée par les équipes médicales et para médicales : le service est composé de 4infirmiéres, 4aides soignantes, 2ASH, 1 cardiologue et kinésithérapeutes.

J’ai été affecté dans ce service sur des horaires de jour, plus précisément de 8h à 20h, trois jours consécutifs par semaine.

Mme M est âgée de 86 ans et est hospitalisée depuis 2jours pour une arythmie. L’arythmie cardiaque correspond à un trouble du rythme cardiaque. La patiente est anxieuse, dépressive, alcoolique et présente une anorexie mentale. Depuis le début de son hospitalisation, Mme S a une perfusion qu’elle ne cesse d’arracher à chaque fois qu’on lui en pose une. Cela fait déjà 3fois qu’on lui repose une perfusion. De plus elle refuse les soins d’hygiène, elle cache et jette ses médicaments et refuse tout repas.

C’est une patiente qui reçoit peu de visite, elle est veuve et a 3enfants.

La situation se déroule lors de ma première semaine de stage. Je suis plus particulièrement dans la chambre de Mme M, Je viens effectuer les soins d’hygiènes, je frappe et entre

• Bonjour Mme M, comment allez-vous ? Elle est dans son lit et ne répond pas                                 
• Mme, je viens pour les soins d’hygiènes elle me dit qu’elle n’en a pas besoin, qu’elle n’est pas salle, je remarque que son plateau du petit déjeuner est intact elle n’y a pas toucher et que les médicaments sont toujours sur l’adaptable
•  Mme vous n’avez pas pris vos médicaments ? il faut que vous les preniez c’est important
• Oui oui vous inquiétez pas je les prendrais plus tard
• Il est déjà 10h et c’est important de les prendre le matin, ces médicaments vont vous aidez à aller mieux
•  Écoutez rassurez-vous je prends toujours mes médicaments
• Mme il est de mon rôle de vérifier votre bonne prise des médicaments, je dois m’assurer que vous les preniez alors svp pouvez-vous les prendre devant moi. Mme M se braque
• Plus vous allez insister, moins je les prendrais.

Constatant son agacement je décide de ne plus insister et changer de sujet, je me pose auprès d’elle et à son niveau              

• Comment vous allez aujourd’hui ? la nuit s’est -elle bien passer ?                                                          - je suis fatiguée et j’ai mal partout    
• Vous savez ces deux médicaments sont des dolipranes ils agissent contre la douleur, si vous les prenez-vous aurez surement moins mal
• Je n’ai pas l’impression que ça fasse grand-chose                                                                                            - si ces médicaments ne font pas effets je pourrais en parler au médecin et voir si on peut envisager des anti douleurs un peu plus fort, mais pour cela il faut que vous preniez déjà ces deux-là.  Elle finit par accepter et prend seulement l’antalgique qui se trouve sur son adaptable.                  
•  Il faut qu’on m’enlève ça, je n’en peux plus, elle me montre son kt, je constate qu’elle y a encore toucher, il y a un peu de sang mais le kt est toujours en place.                                                          - Pour l’instant je ne peux pas vous l’enlever car le médecin a prescrit des médicaments par voie intraveineuse                                                                                                                                            - ça me fait mal et ça me gêne, regardez mes bras,  ces bras sont remplie d’hématomes                                      - vous savez ces hématomes sont surement dû au nombreuses fois où il a fallu vous repiquer pour mettre en place la perfusion, c’est pour cela qu’il est important de ne pas y toucher, cela évitera de vous piquer une nouvelle fois.     Elle acquiesce et me dit qu’elle ne fait pas exprès.                                                                                                                                                                                                                   

Je finie par lui reparler des soins d’hygiènes :

• Mme vous n’avez pas envie de changer de blouse ? regardez il y a quelques taches de sang dessus
•  -oui si vous voulez. Elle finit par bien vouloir m’accompagner dans salle de bain, une fois arriver dans la salle de bain, je lui redemande si elle souhaite que je l’aide à effectuer la toilette
• Vu que je suis dans la salle de bain pourquoi pas mais juste une petite toilette. Je commence les soins d’hygiène, on continue à parler et On en vient à parler de sa famille, Mme commence à me faire confiance et se confie,
• Mes enfants ne viennent pas me voir, ils cherchent une maison de retraite pour moi mais je n’en ai pas envie, la seule chose que je souhaite c’est retourner chez moi. Je ne voie plus l’intérêt de me battre si c’est pour finir ma vie dans une maison de retraite.
• Vous savez Il me semble qu’ils cherchent une maison de convalescence, c’est pour le temps que vous vous remettez, on n’y reste pas définitivement. Les soins d’hygiènes sont faits, je raccompagne Mme M au lit, je la réinstalle, lui précise que si elle a besoin elle a la sonnette a proximité et qu’elle peut sonner. Je lui demande si je peux récupérer le plateau déjeuner, si elle ne souhaite pas autre chose, un yaourt ou une autre boisson, elle me dit non merci, qu’elle va se reposer, je n’insiste pas, Je luis dis à plus tard, au moment de partir je remarque que Mme M se serre un verre d’eau et qu’elle s’apprête à prendre ces médicaments.

Suite à cette situation différentes interrogations me s’on venu en tête :

• Comment le soignant doit réagir quand le patient est en refus de soin ; voire même, comment prendre soin lors d’un refus de soin et Quand un soin devient-il une nécessité ?
• Ai-je eu la bonne réaction et le bon comportement avec Mme M et Y-a-t-il un moyen d’éviter ce genre de situation ?  

Avec un peu de recul, cette situation me fait penser à une discussion que l’on avait eu lors d’un cours à l’IFSI avec un intervenant extérieur, psychologue de formation, qui nous faisait remarquer que nous n’étions pas « formatés » en tant que soignants, à recevoir des « retours négatifs » de la part des patients que l’on soigne. Nous sommes en effet là pour les aider, il semble Tout naturellement qu’en retour nous ayons du positif et non du négatif comme dans le cas de cette situation avec Mme M. Il est vrai qu’il m’a été très difficile d’accepter son refus, en acceptant ces souhaits j’avais l’impression de ne pas bien faire, ne plus être dans mon rôle de soignant. Mon rôle est de l’aider et à faire en sorte qu’elle aille mieux, et en acceptant son refus de médicaments, soins d’hygiènes et repas j’avais l’impression de la laisser se dépérir et c’était difficilement acceptable.

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