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Dossier de communication

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Par   •  10 Juin 2019  •  Cours  •  2 163 Mots (9 Pages)  •  2 086 Vues

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INTRODUCTION

C’est au cours de mon deuxième stage en tant qu’élève aide- soignante dans un service de neurologie que j’ai fait face pour la première fois à une situation de communication inhabituelle et frustrante.

Je suis en stage depuis presque 15 jours. Ce jour, je suis d’après -midi. Je complète l’équipe soignante composée d’une Infirmière et d’une Aide- soignante. Je commence à connaitre le fonctionnement du service, ainsi que la plupart des patients hospitalisés depuis plusieurs semaines.

A son admission Madame L c’est ainsi que je la nommerai par discrétion et respect du secret professionnel semble calme voir somnolente, elle deviendra par la suite agitée et agressive refusant même les premiers soins. Il en sera ainsi tout au long de son séjour durant lequel son comportement restera agressif notamment envers moi.

J’ai choisi d’exposer cette situation car j’ai été particulièrement interpellé par la réaction inhabituelle de la patiente face au soin que l’équipe soignante souhaite lui prodiguer.

Ce dossier comprendra dans un premier temps la description et l’analyse de la situation de communication que j’ai vécu. Dans un second temps, j’annoncerai la problématique en lien avec l’analyse des faits. Puis, je me positionnerai face à la situation et j’essaierai d’apporter un réajustement à celle-ci. Mon dossier s’achèvera par une synthèse dans laquelle je remettrai en question ma réaction.

DEVELOPPEMENT

1) Description de la situation de communication

Nous sommes vendredi 18 janvier, il est 18 heures. L’aide-soignante et moi-même faisons les transmissions de l’après-midi. Le téléphone sonne. C’est une infirmière des urgences qui nous appelle pour nous informer qu’une dame âgée de 88 ans va être admise dans notre service suite à une crise d’épilepsie.

Clémence, l’aide-soignante avec qui je suis en binôme ce jour, me demande d’aller prévenir Amandine l’infirmière. Je m’exécute rapidement car c’est une heure difficile pour le person-nel soignant ayant différentes tâches à effectuer.

A son arrivée dans le service, Madame L accompagnée de sa fille semble calme voir même somnolente. Cette patiente est contentionnée au lit. La situation m’interpelle, je demande donc des explications à l’aide-soignante qui me répond sans grande certitude que la patiente a dû être contentionné pour le transport. Nous installons cette dernière toujours somnolente dans sa chambre en lui expliquant nos gestes.

Après l’installation Clémence s’occupe du recueil de données avec la fille de la patiente. Pendant ce temps, je prends les paramètres vitaux en utilisant le tensiomètre électrique.

Je préviens alors madame L, que je vais la décontentionnée après avoir obtenue préalablement l’autorisation de ma référente. La communication entre le soignant et le patient est encore non verbale, tout se fait par le regard.

Etant donné que la patiente est coopérative lors de sa prise en charge, je pense qu’il n’y aura aucun problème de comportement pour la prise de la tension. Mais lorsque madame L sent le brassard se resserrer, elle fait un geste brusque pour montrer son mécontentement.

Calmement, je rassure madame L en lui réexpliquant le déroulement du soin afin d’éviter un nouveau mouvement du bras. Je le maintien fermement.

Après avoir lu et appréciée le compte rendu des urgences Amandine entre dans la chambre. Elle explique à son tour à la patiente ainsi qu’à sa fille les soins qui vont lui être prodigués. Elle demande alors à sa fille de sortir, pour pouvoir procéder au debimétrie urinaire. Il en résulte qu’une pose de sonde urinaire est nécessaire. C’est alors qu’Amandine demande à Clémence d’aller chercher le matériel nécessaire pour ce soin. Pendant ce temps, l’infirmière et moi-même réinstallons correctement la patiente.

Au retour de l’aide-soignante, le soin peut commencer. Je ma place à la hauteur du visage de la patiente. Madame L qui était calme jusque-là commence à s’agiter compliquant la pose de la sonde à demeure.

Nous étions donc trois pour au procéder au soin, car malgré les contentions un maintien physique était nécessaire pour que cela soit le moins douloureux possible et que l’infirmière puisse travailler dans de bonnes conditions.

J’essaye de la calmer. Malgré tous les efforts de l’équipe soignante, madame L continue à s’agiter. C’est alors qu’Amandine me demande de me pencher vers elle pour essayer de maitriser au mieux ses gestes. Madame L me jette un regard méchant, je lui murmure tout de même à l’oreille « il faut vous calmer ». Elle saisit mon bras et le serre fort. Je suis tellement surprise que mon premier réflexe est de reculer. Mon regard se tourne à nouveau vers la patiente, elle me sourit. Je lui demande de me lâcher mais elle n’entend pas, elle est dans une colère noire. Tant bien que mal avec l’équipe nous arrivons à la faire lâcher. La sonde n’est toujours pas posée et l’équipe commence à s’impatienter.

Malgré moi, mon comportement et mon regard ont changé. Je fais tout mon possible néanmoins pour rester le plus professionnellement possible.

Je me baisse par la suite pour resserrer les contentions du poignet. A ce moment là madame L empoigne ma chevelure. Paniquée, je ne bouge plus je reste accroupie voyant que madame L est moins agitée. L’infirmière peut alors procéder à la pose de la sonde.

Une fois le soin réalisé, l’aide-soignante retire la main de la patiente. Choquée par sa réaction, je sors de la chambre sans même un regard vers celle-ci.

Le week-end est terminé, me voilà de retour dans le service pour ma troisième semaine, je prenais mon service à 6 heures retrouvant la même équipe que vendredi. On m’informe que madame L n’a pas changé de comportement malgré le désondage.

Après la relève, les aides-soignantes m’ont proposée de faire trois toilettes au lavabo, dont la chambre n°25 qui est celle de madame L. Je dois donc faire sa toilette rapidement car un retour à l’EHPAD pour cette patiente est prévu en fin de matinée.

En rentrant dans la chambre, je salue mes patientes. Madame L qui me tourne le dos n’a aucune réaction à mon égard. Je m’approche et en me penchant je constate que madame L est réveillée. Elle me parait triste

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