APP collège

FERNANDEZ Mathilde

Groupe B

Stage 1, Semestre 1,

Collège Massenet + Groupe scolaire du

14ème et 15ème arrondissement de Marseille

Analyse de Pratique Professionnel (APP)

• Description de la situation sans jugement de valeur :

La situation se déroule lors de mon premier stage, de première année.

Nous sommes le lundi 19 Novembre 2018, pendant la deuxième semaine de mon stage. Nous sommes (l’infirmière et moi-même) dans une école élémentaire du 15ème  arrondissement de Marseille afin d’effectuer plusieurs interventions d’éducation à la santé. Ce jour là nous allons dans une classe de CP d’environ quinze enfants afin d’organiser une intervention sur l’hygiène bucco-dentaire.

L’infirmière commence l’intervention oralement en y faisant participer les enfants. Après les explications, nous utilisons  des fausses bouches en plastique et des brosses à dents afin de leur faire une démonstration sur les bons gestes à faire pendant le brossage des dents.

Je propose à l’infirmière de séparer la classe en deux groupes afin de faire pratiquer le geste aux enfants à tour de rôle.

Je me sentais très sereine et prête à commencer l’intervention.  Tout se passait normalement jusqu’à ce que je propose à une petite fille de me montrer comment faire les gestes du brossage que nous lui avions montrés quelques minutes auparavant.

J’ai constaté qu’elle avait des difficultés à reproduire les gestes, je me suis trouvais étonné face à cette situation. Je donc décide de l’aider en tenant sa main dans la mienne afin de lui montrer de nouveau les bons gestes à adopter.

Mais je ne parvenais pas à me faire comprendre, je me suis sentie démunie face à cette situation. Afin d’essayer de mieux comprendre ses difficultés j’ai essayé de lui poser des questions types :

• « Tu as une brosse à dent à la maison ? »
• « Tu te brosses souvent les dents ? »
• Tous les jours ? »

Elle me répondait avec des grands sourires et regardant la fausse bouche :

« Comme ça, comme ça … » tout en faisant des mouvements de va et vient avec la brosse à dents.

J’étais complètement déstabilisé, et dépourvue d’idées. J’ai quand même tenté de nouvelles explications, mais sans avoir les résultats aux quels je m’attendais.

Le lundi suivant nous sommes retournés dans cette classe afin de faire une intervention sur le sommeil. L’infirmière commence en faisant participer les enfants, et j’ai constaté que la fillette reproduisait de nouveau les gestes du brossage de l’intervention précédente.

Je me suis rapproché d’elle pour essayer de lui expliquer oralement que nous ne parlions pas des dents mais du sommeil, mais je n’arrivais pas à me faire comprendre.

J’ai donc essayais de lui faire des geste afin qu’elle comprenne. J’ai mis mes pommes de mains l’une contre l’autre en les collant à ma joue tout en fermant les yeux.

À ce moment là j’ai repris confiance en moi quelques secondes pensant qu’en lui faisant ces gestes j’étais arrivé à lui montrer ce que nous faisions. Quelques minutes plus tard j’ai pu remarquer de par le comportement de l’enfant que je ne m’étais pas faite comprendre comme je l’avais espéré, car à la fin de la séance, lors des échanges avec les enfants sur ce que l’on venait de leur apprendre elle ne répondait pas aux questions sur le sommeil mais elle parlait des dents. À la fin de cette séance j’ai vraiment ressenti un sentiment d’échec et de frustration.  De plus je me suis sentie coupable de ne pas avoir demandé de l’aide à l’infirmière au moment où j’ai pu constater les difficultés de la fillette. En ne le faisant pas j’ai eu l’impression de mettre l’enfant en échec.

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