Restitution organisée des connaissances
Commentaire d'oeuvre : Restitution organisée des connaissances. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar AwayAmR • 23 Novembre 2014 • Commentaire d'oeuvre • 1 342 Mots (6 Pages) • 1 090 Vues
Restitution organisée de connaissances
Sujet : Présentez les données paléontologiques qui permettent de comprendre que les caractères anatomiques de l'Homme moderne résultent d'une évolution.
Introduction
Les techniques actuelles de génétique et de biologie moléculaire ont permis d'affirmer l'existence d'une parenté forte entre l'homme actuel et certains singes, en particulier le chimpanzé. En effet, ces deux espèces possèdent un ancêtre commun assez proche, et leurs lignées évolutives ont pris des chemins différents il y a relativement peu de temps (on estime que cette différenciation s'est produite il y a environ 7 millions d'années). Depuis, hommes et primates ont évolué séparément, et l'Homo Sapiens Sapiens est actuellement le seul représentant de la lignée des homininés. Cependant, des découvertes paléontologiques ont permis de comprendre que la morphologie de l'homme a évolué sur plusieurs millions d'années, avant de donner les caractéristiques que nous présentons actuellement.
Quels éléments permettent d'affirmer cette évolution, et comment les caractéristiques anatomiques ont-elles évolué au cours de la lignée humaine?
Nous étudierons tout d'abord les caractéristiques des Australopithèques, puis celles des différentes espèces du genre Homo, avant de conclure sur la lignée évolutive humaine, une lignée buissonnante.
I- Les australopithèques : premiers représentants de la lignée humaine
Les Australopithèques, qui ont vécu en Afrique il y a 4 ou 5 millions d'années, jusqu'à il y a 1 million d'années, sont considérés comme les homininés.
1) La capacité de bipédie, critère majeur d'appartenance à la lignée humaine
En effet, la découverte de fossiles permet d'affirmer que cette espèce est la première à avoir acquis la bipédie. Le plus célèbre et le plus complet des fossiles d'Australopithèques mis à jour est celui de Lucy, une Australopithecus Afarensis qui a vécu il y environ 3 millions d'années. Son squelette montre des ressemblances avec le nôtre, ce qui témoigne bien une évolution depuis l'ancêtre commun à l'homme et au chimpanzé. Son bassin, plus court et étroit que celui des grands singes, montre une adaptation à la station bipède, même si celle-ci était encore imparfaite. De plus, le trou occipital était situé au milieu du crâne, et les fémurs légèrement obliques, signe de la bipédie. Cette bipédie est un critère majeur permettant de placer les Australopithèques dans la lignée humaine, bien que le reste de leur anatomie et de leur mode de vie ait été plus semblable à ceux des grands singes.
2) Les autres caractéristiques, plus archaïques, des Australopithèques
De petite taille (environ 1 mètre à 1 mètre 40), les australopithèques possédaient un faible volume crânien, autour de 450 cm3, soit à peine plus que celui des grands singes actuels. De plus, leur crâne était plutôt allongé vers l'arrière, la mâchoire prognathe, et les bourrelets sus-orbitaires très marqués. Ils étaient plus adaptés à la vie arboricole que terrestre, du fait de leurs membres antérieurs longs et puissants.
Cependant, le genre australopithèque ayant existé pendant plusieurs millions d'années, les espèces présentent des degrés d'évolution et des caractères anatomiques différents. Ainsi, les Australopithecus Robustus, c'est-à-dire les plus récents (à partir de 2,5 millions d'années), possédait un volume crânien plus élevé et une bipédie presque exclusive.
Les Australopithèques ont cohabité pendant près d'1,5 millions d'années avec les premières espèces du genre Homo, genre auquel l'homme actuel Homo Sapiens appartient.
II- Les espèces du genre Homo
Avec l'évolution du genre Homo, les caractéristiques anatomiques de l'homme moderne se dessinent, se précisent et se confirment, ainsi que les caractéristiques culturelles et la pensée abstraite qui nous est propre.
1) L'Homo Habilis, premier homme à fabriquer des outils
Bien que la fabrication d'outils rudimentaires soit parfois attribuée aux australopithèques les plus récents, c'est l'Homo Habilis qui a développé, avec ce qu'on appelle l'industrie Oldowayenne, la fabrication des premiers outils et "galets
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