La pervenche de Madagascar

a. Description

1. Introduction

La pervenche de Madagascar, de nom scientifique, Catharanthus roseus, est une fleur originaire du Madagascar de la famille apocynaceae. Elle adore le soleil et les endroits chauds. (Doc http://recotc.voila.net/ADcatharanthus.pdf)

Elle comprend 8 espèces dont l'espèce type est Catharanthus roseus 'ocellatus' aux fleurs au cœur rouge. Ces ennemies naturelles sont les acariens, phytophthora, pourriture du pied.

(Doc http://www.aujardin.info/plantes/catharanthus-roseus.php)

Il y a aussi des pervenches issues de la recherche américaine comme « Pacifica » « Cora » sont plus résistantes aux maladies. Cette plante est utilisée fréquemment en Californie et en Floride ou sa résistance à la chaleur fait merveille dans les massifs. Des nouveautés, au port traçant comme « Mediterranean » « Cora Cascade » sont utilisées dans les suspensions.

2. Morphologie

La pervenche de Madagascar possède une morphologie, buissonnante, vivace, ramifiée, dressée, de 0.20 à 0.60m, et des feuilles spiralées, persistant et de couleur sempervirente vert moyen à vert sombre.

Avec une disposition opposée 5 à 7 cm, ovales-lancéolées à marge ondulée et courtement pétiolées.

Et elle ressemble à notre Pervenche des bois, elle n’a rien à voir avec elle à part la ressemblance des fleurs.

Elle possède des fleurs de type follicules axillaires, tubulaires à corolle rotacée à 5 pétales spatulés, marge ondulée, calice dentelé avec une période de floraison de mai à octobre, avec une coloration rose, blanc à œil rouge, mauve.

Cette plante recèle non pas un, non pas dix, mais près d’une centaine alcaloïdes, plus d’une centaine dont la catharanthine, vinblastine, vindoline...son feuillage est réputé pour avoir des propriétés psychotropes utilisées pour traiter dépressions et neurasthénies.

3. Prolifération et multiplication

On multiplie la fleur par deux méthodes semis ou bouturage de juin à août.

Le semis de la pervenche de Madagascar peut se faire dès janvier pour une floraison précoce dès le mois de mai. La température de culture est de 20°C avec un arrosage restreint pour éviter les attaques cryptogamiques des jeunes plants. (Doc http://www.aujardin.info/plantes/catharanthus-roseus.php)

b. Histoire

Vers 1952, ce fut la découverte de propriétés vasodilatatrices.

Puis en 1974, il y a eu la découverte d’alcaloïdes aux propriétés antimitotiques et antitumorales, qui sont reproduits (molécules de synthèses) par l’industrie pharmaceutique pour entrer dans la composition de médicaments prescrits dans les traitements anticancéreux (cancer des cellules sanguines, du sein et des poumons) et pour lutter contre la leucémie (vincristine, leurosine et leurisidine) et traiter la maladie d’Hodgkin (vinblastine).

Depuis 1920, de nombreux travaux ont été effectués par des canadiens.

Dans les années 1940, à Madagascar, des scientifiques constatent que les indigènes, lorsqu'ils partent pour de longs voyages en bateau, prennent avec eux des feuilles de pervenche. Feuilles qui ont la propriété de couper l'appétit et permettent donc d'emporter moins de vivres. Or à l'époque où l'insuline vient d'être découverte. La question de l'apport de sucre de la plante se pose alors du fait de ces attributs coupe faim.

Et c'est en 1957 que le Professeur Noble (Canada) et Svoboda (États-Unis), grâce à cette hypothèse, qu'ils tentent à partir de la pervenche d’explorer ces supposées propriétés antidiabétiques. Et à sa grande surprise, à défaut de guérir le diabète, ce médicament à base de pervenche a le pouvoir de tuer les globules blancs. (Doc http://www.museum-marseille.org/marseille_fiche_pervenche_madagascar.htm)

De cela, l’équipe du Pr NOBLE décide de vérifier l'activité de la pervenche sur des leucémies, où les globules blancs sont en surnombre. Ce qui se révèle fructueuse : les scientifiques découvrent que la pervenche contient des alcaloïdes cytotoxiques (pouvant tuer les cellules) et isolent la vinblastine et la vincristine. Ces deux vinca-alcaloïdes seront mis sur le marché en 1963 et 1983 pour traiter certaines leucémies et tumeurs. (Doc : http://www.notre-recherche-clinique.fr/accueil/recherche-clinique-en-france/les-grandes-decouvertes/la-pervenche-de-madagascar.html)

Cette nouvelle thérapeutique pose rapidement des problèmes d’approvisionnement car la teneur en produits actifs est très faible, de l’ordre de quelques grammes par tonne de feuilles sèches.

En 1974, suite à des problèmes d’approvisionnement, qu’une compétition scientifique s’engage entre les chimistes du monde entier pour reproduire ces précieux alcaloïdes aux structures fort complexes.

Et c'est le chimiste français Pierre POTIER, parviendra le premier dans son laboratoire de l’institut de chimie des substances naturelles (CNRS) de Gif sur Yvette, à synthétiser le précurseur naturel de ces alcaloïdes. Au cours de ses travaux, il repère un produit minoritaire absolument inédit et très actif, la vinorelbine.

En 1982, les Laboratoires Pierre Fabre, connus pour leur savoir-faire en matière de plantes, effectue les premiers essais précliniques démontrent l'activité de la molécule sur les tumeurs "solides" notamment celles du poumon et du sein. Ce qui décide le groupe, en 1984, à passer aux essais cliniques.

L’autorisation de mise sur le marché (AMM) est obtenue en 1989 pour le cancer du poumon. Celle pour le cancer du sein sera obtenue deux ans plus tard.

Depuis, la vinorelbine est enregistrée dans plus de 80 pays et plus de 1,7 millions de patients ont reçu le traitement depuis sa mise sur le marché.

Aujourd’hui, des molécules de synthèses sont fabriquées pour traiter certains troubles liés à la sénescence cérébrale et surtout prescrite comme vasodilatateurs pour les coronaires.

III. Chimie

a. Formules développées

Les alcaloïdes antimitotiques extraits de Catharanthus roseus, utilisés en chimiothérapie anticancéreuse depuis plus de trente ans, sont représentés principalement

...