L'intelligence artificielle

Où nous mènent les nouvelles technologies ? Nous allons tenter de répondre à cette question à l’aide de trois textes publiés entre 1886 et 2017. Dans le premier texte, extrait de « Pour les transhumanistes, les technologies vont sauver l’humanité » (2015), Jean-Michel Besnier répond aux questions de l’auteur, Marine Lamoureux, sur le mouvement transhumaniste. Dans le deuxième texte, « Bienvenue à Gattaca deviendra la norme » (2017), l’auteur Vincent Trémolet de Villers questionne Laurent Alexandra à propos de l’intelligence artificielle. Enfin, pour le troisième et dernier texte « Eve future », publié en 1886 et écrit par Auguste Villiers de l’Isle-Adam, Edison conçoit une androïde afin de consoler son ami Lord Ewald. Nous commencerons par voir ce que les chercheurs souhaitent améliorer au niveau de l’espèce humaine et ce que cela pourrait faire évoluer. Nous verrons ensuite les compétences que pourraient avoir les intelligences artificielles et les dangers que cela pourrait apporter.

Les chercheurs aspirent à améliorer l’espèce humaine à l’aide de nouvelles technologies. Les transhumanistes souhaitent « améliorer l’homme à "l’augmenter ", grâce à la puissance des sciences et des techniques » mais également éradiquer la maladie, la souffrance, le vieillissement et la mort en espérant pouvoir, un jour, rendre l’humain immortel. Laurent Alexandra parle d’étendre l’influence de l’intelligence artificielle dans nos cerveaux avec des implants intracérébraux « augmenter nos capacités cérébrales grâce à de minuscules composants électroniques ». Edison a décidé de concevoir une androïde en laissant les défauts qu’un humain pourrait avoir « par politesse pour l’Humanité ». Toutefois, il précise que ces défauts peuvent être effacés, contrairement à un être humain. En effet, Jean-Michel Besnier rappelle que pour garder son altérité, il nous faut être blessé. Car rendre un homme parfait fait de lui une personne isolée, qui n’a besoin de personne d’autre qu’elle-même. Laurent Alexandra poursuit dans la même direction en disant qu’il faut conserver notre corps, que ce soit avec les contraintes ou les défauts qui le composent car il est « notre ultime racine. Renoncer à elle serait renoncer à nous ». Puisqu’il est possible d’effacer les défauts d’Hadaly, l’androïde qu’Edison a conçu est, pour lui, « comme le monde des rêves ».

Le cofondateur de Google a annoncé vouloir créer des intelligences artificielles capables de raisonner, de penser et de faire les mêmes choses que les humains en les améliorant. Effectivement, dans le texte fictif d’Auguste Villiers de l’Isle-Adam, Hadaly est « une merveilleuse comédienne [...], d’un talent plus homogène, plus sûr, et bien autrement sérieux que miss Alicia Clary ». Il est vrai que les intelligences artificielles sont de plus en plus indépendantes et prennent des initiatives. Le progrès technique avance à une vitesse considérable. Les chercheurs n’avaient pas imaginé cette avancée aussi rapide. Jean-Michel Besnier prévient que même Bille Gates, Elon Musk et Stephen Hawking avertissent des risques encourus. Musk reproche au président de Google, Larry Page, de risquer de créer une intelligence artificielle hostile. Celle-ci a pour objectif de survivre. Pour cela, elle masquera ses arrière-pensées agressives et attaquera préalablement. Pour Elon Musk, les solutions qui se présentent à nous seraient donc d’augmenter nos capacités intellectuelles et de développer des colonies sur Mars afin d’empêcher un anéantissement entier de l’espèce humaine. On pourrait penser qu’Hadaly est une présentation des futures intelligences artificielles. Edison précise que c’est une androïde sans âme, comme le voulait Lord Edward. « Un fantôme, identique à votre amie, moins la conscience [...] ». C’est donc une intelligence artificielle sans âme, ni conscience.

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