Intelligence artificielle et santé
Dissertation : Intelligence artificielle et santé. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ninovi • 2 Mai 2021 • Dissertation • 545 Mots (3 Pages) • 522 Vues
L’objet de cette partie est donc de déterminer les caractéristiques de la médecine de
demain souhaitées par ces différents acteurs, d’étudier dans quelle mesure elles se rejoignent
ou divergent ainsi que de nuancer ces attentes fortes en mettant en évidence des implications
variables de ces acteurs aux débats sur l’IA en santé.
De manière générale, intégrer l’IA au domaine médical permettrait la mise en oeuvre
d’une « médecine 4P » telle que définie en 2013 par le médecin et biologiste Leory Hood,
fondateur de la P4 Medecine Institute : « personnalisée, préventive, prédictive et participative »
(Source : nasoline.org). Il s’agit d’une médecine personnalisée qui choisit un traitement adapté
au patrimoine génétique et au mode de vie du patient, d’une médecine préventive qui vise à
réduire les risques de maladie et à encourager le dépistage pour une prise en charge précoce,
d’une médecine prédictive qui évalue le risque chez un patient de développer une maladie à
partir de l’étude de son génome et de son environnement et d’une médecine participative qui
donne la possibilité au patient d’être acteur de sa santé. On retrouve ces 4 axes à la fois dans le
livre blanc du Conseil National de l’Ordre des Médecins (Cnom), Médecins et patients dans le
monde des data, des algorithmes et de l’intelligence artificielle publié en janvier 2018 et dans
le rapport Donner un sens à l’intelligence artificielle, pour une stratégie nationale et
européenne. Dans le premier rapport, le Cnom étudie les perspectives d’évolution de la
médecine à l’ère de la société numérique. Il décrit les voies souhaitables de la médecine de
demain, où les moyens puissants portés par la société numérique, notamment l’IA et le big data,
sont mis à la contribution de la santé pour développer une « médecine de précision » et une
« médecine participative ». La « médecine de précision » correspond à en fait à une « médecine
personnalisée », le Cnom rejette le qualificatif « personnalisée » car il soutient que la médecinea toujours eu pour vocation d’être attentive aux particularités du patient. Cependant, le Cnom
précise que les dispositifs d’IA ne sont qu’une aide et que le médecin sera toujours le dernier
décideur. Par « médecine participative », le Cnom entend une médecine qui implique davantage
le patient dans son parcours de soins, notamment grâce au développement d’objets connectés
capables d’aider le suivi thérapeutique
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