Relation Entre Le Système KELL Et Le Système McLeod
Mémoire : Relation Entre Le Système KELL Et Le Système McLeod. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar macrabb • 20 Mars 2015 • 2 690 Mots (11 Pages) • 1 056 Vues
Sommaire
Introduction p2
I. Le système Kell p3
1. Généralités p3
2. Variations génétiques p5
3. Méthodes de détection p6
II. Le syndrome de McLeod p8
1. Définition p8
2. Mécanismes physiopathologiques p10
3. Traitements p11
Conclusion p12
Bibliographie p13
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Introduction
Un certain nombre d’antigènes sont présents sur les membranes des érythrocytes et sont regroupés en système s génétiquement induits. Ces antigènes sont portés par des glycoprotéines et des glycolipides enchâssés dans la membrane des globules rouges et vont être dirigés vers le milieu extracellulaire.
Il existe plusieurs systèmes de groupes sanguins. Ces systèmes représentent en fait tous les « antigènes de groupes sanguins » qui sont présent à la surface des globules rouges. Ces groupes sanguins sont déterminés génétiquement et ont un caractère héréditaire.
Les systèmes les plus connus sont le système ABO, qui est le premier système de groupes sanguins découvert, et le système rhésus. Mais il existe beaucoup d’autres systèmes dont la connaissance est le plus souvent inconnue de la population. Ainsi on parle également des systèmes Kell, Kidd, Lewis, Duffy…
Les groupes sanguins correspondent à un ensemble d’antigènes allotypiques c'est - à - dire qu’ils diffèrent d’un individu à un autre et sont transmis par groupe dans une population donnée. Ils comportent des antigènes qui sont soit localisés au niveau du globule rouge et d’autres tissus soit uniquement sur le globule rouge.
Des maladies sanguines ou hémopathies peuvent être la conséquence de dysfonctionnement d’un de ces systèmes de groupes sanguins.
Dans notre cas nous allons nous intéresser au déficit subit par le système Kell et qui amène certaine personne à souffrir du syndrome de McLeod qui est une affection multi-systémique est plus particulièrement une neuroacanthocytose.
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Figure 1 : localisation du gène kel sur le chromosome 7
Figure 2 : représentation de la protéine Kell et de la protéine Kx
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I. Le système Kell
1. Généralités
Ce système a été découvert en 1946 par Robin Coombs
Le système Kell est un système immunogène c'est - à - dire que c’est un système présent uniquement sur le globule rouge.
La protéine Kell
La protéine Kell provient du gène Kel qui est situé sur le chromosome autosomal 7 en position 33(figure 1). Cette protéine est sujette à beaucoup de polymorphisme.
Elle est glycosylée, grâce à la présence de nombreux sites de N-glycosylation, et est phosphorylée. Cette protéine possède un poids moléculaire de 93 kDa ne possède qu’un seul domaine transmembranaire.
Elle est liée à la protéine Kx (qui est codée par un gène présent sur le chromosome X) par un pont disulfure et donc former ce que l’on appelle le complexe Kell-Kx (figure 2). Cette protéine Kx possède 10 domaines transmembranaires
La protéine Kell joue le rôle d’endopeptidase c'est - à - dire le rôle d’une enzyme protéolytique qui va scinder les protéines spécifiques en protéines plus petites.
Cette protéine n’est présente que sur la lignée érythrocytaire, on ne la trouvera donc pas au niveau des lymphocytes, des monocytes ou encore des plaquettes par exemple.
Les antigènes
Il est composé d’une trentaine d’antigènes dont les deux principaux sont les antigènes K ou Kell (= Kel 1) et les antigènes k ou Cellano (= Kel 2). Certains d’entre eux sont antithétiques c'est - à - dire que dans un couple d’antigènes, un seul des deux sera présent sur la protéine.
Kel1 et Kel2 sont antithétiques et sont associés à trois phénotypes essentiels qui sont : KEL : -1,2 ; KEL : 1,2 et KEL : 1,-2.
Seulement 9% de la population française exprime l’antigène K tandis que l’antigène k concerne plus de 99% des individus.
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Figure 3 : représentation d’immunoglobuline de nature IgG et IgM
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Seul l’antigène Kell est déterminé en routine au sein des laboratoires d’analyses médicales.
Certaines personnes ne possèdent aucun antigène Kell. On dit qu’ils ont un phénotype silencieux ou K0. Ce phénotype a été découvert en 1957 et est défini par l’absence des antigènes du système Kell et par la présence d’un antigène particulier XM1 présent sur la protéine Kx. Ce phénotype est de transmission récessive. A la suite d’une transfusion ou d’une grossesse, les individus ayant ce phénotype vont développer un anti-Kel5 (ou anti-Ku) lequel va pouvoir réagir avec tous les antigènes KEL connus.
Les antigènes du système KELL sont détruits par l’action du bromide d’aminoéthylisothiorounium (AET) lequel n’affecte en aucun cas l’antigène XK1. Les hématies qui subissent se traitement, se retrouvent alors identiques à celles qui sont de phénotype Ko.
L’expression des antigènes du système KELL est également empêchée par le dithiothreitol (DTT) qui détruit les ponts disulfures permettant de lier la protéine Kell et la protéine Kx.
Les anticorps
Les anticorps anti-Kel1 sont les plus fréquents et sont dangereux. En effet ils sont transmis par allo-immunisation c'est - à - dire à la suite d’une grossesse ou d’une transfusion sanguine et peuvent provoquer des accidents hémolytiques post-transfusionnels, des anémies foetales sévères ou encore des maladies hémolytiques du nouveau-né.
Ces anticorps appartiennent à la classe des immunoglobulines et le plus souvent de nature IgG1. Il existe des anticorps anti-Kel1 de nature IgM qui se développent à la suite d’une infection par un virus ou une bactérie. (Figure 3)
Les anticorps anti-Kel2 eux sont très rares mais aussi dangereux que les anti-K. Ils
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