La Publicité En côte D'ivoire
Commentaires Composés : La Publicité En côte D'ivoire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kouame • 29 Mars 2013 • 2 639 Mots (11 Pages) • 5 609 Vues
INTRODUCTION
La publicité est l’ensemble des moyens destinés à informer un public et à le convaincre d’acheter un produit ou un service. De manière plus explicite, la publicité se définit comme étant toute forme rémunérée de présentation et de promotion non personnelles d’idées, des biens et des services par un annonceur identifié. Elle est donc un élément de la communication se caractérisant principalement par sa structure contrôlée et l’utilisation de support payant.
La Côte d’Ivoire, dans le cadre du processus de développement initié dans le monde a opté pour cette forme de communication commerciale.
Du fait que la publicité peut se faire de plusieurs manières et vu l’acharnement de la plupart des entreprises ivoiriennes dans la pratique, existe-t-il un cadre juridique de réglementation ?
Si tel est le cas, quel serait l’impact de la publicité sur la population ivoirienne ?
De telles problématiques nous amènent à analyser :
I-DE L’ESSOR DE LA PUBLICITE EN COTE D’IVOIRE A SA CATEGORISATION
II-LE ROLE ET L’IMPACT DE LA PUBLICITE
III-UNE INDISPENSABLE REGLEMENTATION
I-DE L’ESSOR DE LA PUBLICITE EN COTE D’IVOIRE A SA CATEGORISATION
A- L’EVOLUTION DE LA PUBLICITE
1-L’évolution à travers les médias
a) la presse
Dès le premier numéro du journal officiel de Côte d’Ivoire datant de 1895, la publicité est présente. Il s’agissait des télégrammes de l’agence havas paraissant dans la partie « non officiel » du journal officiel.
Ces premiers numéros du journal officiel imprimé à Grand Bassam dès 1895 marques le début de la publicité en Côte d’ Ivoire. En ce début, la publicité en Côte d’ Ivoire se situait entre la réclame, le communiqué officiel émanant de l’administration, la lettre ouverte et la feuille d’avis. Le 15 février 1899, soit 4 ans pus tard, apparaît dans le journal officiel de Côte d’Ivoire la première publicité utilisant le graphisme. En plus de la prouesse technique réalisée, cette publicité vise comme cible non seulement les fonctionnaires coloniaux mais aussi et pour la première fois les Africains de revenus moyens.
La création dès 1906 du premier journal non officiel dénommé la Côte d’ivoire va marquer un tournant décisif dans l’histoire de la publicité en Côte d’ivoire. Ce journal qui appartenait à Charles Ostench est d’abord imprimé à Paris puis à Grand Bassam ; il paraîtra jusqu’à la veille de la première guerre mondiale.
La publicité à cette époque est dominée par les annonces des firmes anglaises comme la Bank of Nigeria Limited de Londres, la Maison W.D Woodin and Cie Ltd de Liverpool et la Maison DEMPSTER et Cie de Liverpool.
Côté français, il s’agissait de publicité dont le but essentiel était de proposer aux fonctionnaires coloniaux partant en congé ou rejoignant leur poste le meilleur service possible à travers les annonces de la compagnie Française de navigation à vapeur. On peut également noter côté français, quelques publicités sur les eaux minérales de Vichy et Orezza, les poissons salés, fumés et boucanés de la Maison J.VNERET à Abidjan, représentant pour toute la Côte d’ivoire des pêcheries
Les publicités extraites aussi bien du J.O que de la Côte d’ivoire montrent bien que l’on ne s’adresse pas aux populations locales mais plutôt au fonctionnaire ou commerçant nouvellement installé à la colonie. Cette attitude se justifie non pas par le mépris pour les populations locales mais surtout par le fait que les annonceurs n’imaginaient pas un seul instant que leurs produits pouvaient les intéresser. En plus, si les populations " indigènes», selon la terminologie du J.O de l’époque, achetaient déjà des produits de consommation courante, pourquoi en faire la publicité dans des journaux qui ne leur sont pas accessible.
Qu’il s’agisse de le Bulletin de la Côte d’ivoire qui deviendra parla suite la Côte d’ivoire (1949-1954) du commandant PLY,de le Progrès Colonial (1935-1954) de Charles Modeste,le contenu des publicités est quasi identique et l’attitude envers les populations locales inchangé.
Les premières publicités aux graphismes africanisés apparaîtront dans le tri-hebdomadaire France-Afrique-Abidjan créé en 1951 et édité par Michel de Breteuil : il s’agit de publicités pour l’élixir tonique antiglaireux di Docteur GUILLIE (numéro du 30 mars 1954).
Ces différentes publicités présentent l’Africain comme un bon tirailleur sénégalais, avec un visage béat et hilare.
La parution de journaux entièrement aux mains des Africains à la veille de l’indépendance marque le tournant décisif dans le graphisme publicitaire. Le premier est le journal des Fonctionnaires, des employés et de tous les amis du progrès de l’Afrique Noire (FEAPAN) qui en son numéro de juin 19559 présente cinq publicités dont une bande dessinée africaine, la première du genre dans la presse ivoirienne.
On peut également noter en cette période avant l’indépendance un autre journal dénommé Samba, le premier journal des garçons et des filles africains.
La fin des années 50 marque ainsi le début de la découverte du public acheteur
Potentiel ivoirien e on va le façonner de manière à lui communiquer les même goûts que le public occidentale. Ces publicités insistent sur la force (cas des bières bracodi, de la Frigor de solibra avec les exploits de Mamadou Frigor), sur la réussite (cas de la lame Gillette), l’identification à l’Europe (les publicités pour les maisons de confection Raoul Daubry qui insistent sur l’air de Paris avec des chemises qui sont l’élégance même et des pantalons de coupe impeccable soit la mode 100%). On peut également citer les publicités pour le lait gloria, la margarine Bloco, les postes de radio Téléfunken etc.
Avec l’indépendance et l’apparition de journaux comme fraternité–matin, ivoire dimanche ; la publicité continue son chemin avec des annonces en blanc et noir, mais
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