Toxicite solvants chlores

ENQUETE PRESSING

EXPOSITION AU PERCHLORETHYLENE

COORDONNATEURS :

 Dr BUISSON, médecin du travail de l’A.I.M.T. 37

 Dr LEVERY, médecin du travail de l’A.I.M.T. 37

COLLABORATEURS :

 Dr ROBIN, médecin du travail du S.I.P.S.T.

 Dr VEYRET-LOGERIAS, médecin du travail de l’A.I.M.T. 37

 Mme GOMIS du S.I.P.S.T. et Melle ALDANA de l’A.I.M.T. (I.P.R.P.)

 M. NADAUD, service prévention C.R.A.M. du Centre

 M. GRASLIN, inspection du travail

 Mme GUARIGUE, biochimiste CHU de Tours

 Mlle GUARIGUE, interne en pharmacie

HISTORIQUE

Une première étude a été pilotée par Catherine RONDEAU DU NOYER (M.I.R.T.)

L’objectif était la réalisation d’une fiche d’entreprise commune à tous les pressings.

Cette fiche d’entreprise a été réalisée (voir annexe).

Une deuxième étude a l’initiative de Gérard LASFARGUES a été réalisée en 2002. Le but était la validation de marqueurs biologiques de toxicité (GST  et ά urinaire et sanguin).

Il n’a pas été trouvé de différence significative entre les témoins et les exposés.

Cependant :

• D’une part, le nombre de prélèvements était limité (18 témoins et 26 exposés)

• D’autre part, le groupe des exposés était hétérogène avec des expositions non contrôlées ; seul était retenu le critère « employé de pressing »

Une analyse au cas par cas révèle que les personnes les plus exposées (gérant s’occupant des boues et filtres et travaux dans des conditions de travail peu salubres) ont des résultats élevés.

Enfin, une étude des médecins du travail du MANS montre que seul 4 % des salariés des pressings sont effectivement exposés au perchlorethylène à des concentrations dépassant la V.M.E. et 11 % à des concentrations de 70 à 100 % de la V.M.E.

Certains employés de pressing sont donc exposés de façon récurrente et habituelle au perchlorethylène (tétrachlorethylène), notamment à certaines phases de travail :

• le chargement en perchlorethylène

• le nettoyage manuel du distillateur et raclage des boues

• le nettoyage du filtre à peluches et du filtre à boutons

• l’ouverture du hublot

• le pré-brossage

OBJECTIF DE L’ETUDE

 L’objectif de l’étude actuelle est de réaliser une étude similaire à celle de 2002 mais centrée sur des salariés effectivement exposés de façon importante et récurrente au perchlorethylène , associée à un dosage de perchlorethylène sanguin et atmosphérique aux phases exposantes.

A cette occasion, une étude de poste est à faire pour savoir si le perchlorethylène est toujours utilisé, soit à l’état pur, soit dans des détachants tels que le Purasol ou le Rapisol.

 Le but est de sensibiliser les entreprises et favoriser des modes de travail adaptés, en concertation avec la C.R.A.M. du Centre. En effet, des aides financières dans le cadre de conventions d’objectif sont réalisables par une automatisation du nettoyage des filtres (entre autres).

RAPPEL TOXICOLOGIQUE

Le perchlorethylène est principalement absorbé par voie respiratoire mais aussi par voie cutanée.

Il s’accumule dans le tissu adipeux et le système nerveux.

Les risques liés au tétrachloréthylène sont essentiellement :

 en aigu : irritant – narcotique – hépato-toxique

 en chronique : action cancérogène avec classement :

• en catégorie 2 A : « cancérogène probable pour l’homme » par le CIRC

• en catégorie 3 par l’Union Européenne: « substance préoccupante pour l’homme en raison d’effets cancérogènes possibles », avec la phrase R40 : « effet cancérogène suspecté – preuves insuffisantes »

QUELQUES RESULTATS D’ETUDES

Des médecins du travail de Bourges ont réalisé, avec le CIRCOP de la CRAM, des prélèvements atmosphériques associés à des dosages sanguins de perchlorethylène avec les résultats suivants (cf-annexe).

Des données récentes ont montré une exposition réelle avec valeur d’indice biologique d’exposition élevée, rattachée directement aux phases de travail les plus à risques (S.S.M.T.)

Lors d’une étude en 1998 par BOITEAU, les résultats sont en faveur d’une augmentation de la mortalité par cancer de la vessie, de l’œsophage, du poumon.

L’évolution de sa classification est en discussion au sein de l’Union Européenne quant à la classification toxique sur la reproduction.

L’enquête rétrospective de DOYLE en 1997, réalisée sur 7300 employés objective un risque d’avortement spontané augmenté de 50 % sans mesure des niveaux d’exposition (enquête par questionnaire).

Le risque chimique le plus important est lié à la maintenance des machines : recharge en solvant, nettoyage des filtres et raclage des boues. Nous avons donc choisi des salariés affectés à ces activités.

METHODES

ECHANTILLONNAGE

Les sujets inclus sont des salariés exposés au perchloréthylène

Le secteur géographique est l’INDRE ET LOIRE.

10

...