La question de l’Homme dans les genres de l’argumentation, du XVIe siècle à nos jours
Étude de cas : La question de l’Homme dans les genres de l’argumentation, du XVIe siècle à nos jours. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jeanlucborg • 25 Février 2020 • Étude de cas • 649 Mots (3 Pages) • 519 Vues
QUESTION CORPUS
La culture des autres peut-être l’objet de rejets ou au contraire d’enchantements. Nous sommes tous différents ce qui ne doit pas nous empêcher de nous respecter. Plutarque, Rousseau et Lévi-Strauss se sont penchés sur ce sujet de l’Autre différent de soi. Ainsi nous pouvons nous demander comment ces auteurs nous enseignent à accepter la culture de l’autre. Tout d’abord nous verrons comment les auteurs argumentent, dans un second temps nous verrons comment les auteurs incitent à accepter la culture de l’Autre.
Dans son œuvre les vies parallèles, Plutarque, auteur de l’antiquité, compare romains et grecs. Dans l’extrait Vie de Nicias, le texte parle d’athéniens prisonniers en Sicile qui sont sauvés grâce à leur connaissance des textes d’Euripide. Dans les cinq premières lignes il nous fait ressentir la tristesse de l’état dans lequel sont les prisonniers athéniens, il évoque la mort, la maladie, la mauvaise nourriture, l’esclavage… Au contraire à partir de la ligne 8 c’est le sentiment de joie qui domine autour de l’amour des poésies d’Euripide. L’action argumentative de Plutarque fait appel aux émotions pour persuader le lecteur.
Jean-Jacques Rousseau, philosophe du XVIIIème siècle, le siècle des Lumières, a écrit Discours sur les fondements et l’origine de l’inégalité parmi les hommes en 1755. Il fait un raisonnement pour convaincre. Il donne son opinion, ce qu’il annonce à la ligne 2 « je suis persuadé ». Il utilise des termes qui font partie d’une argumentation : à la ligne 6 « aussi », à la ligne 8 « or », à la ligne 13 un connecteur logique « d’ailleurs », ligne 14 « Il faut des talents », ligne 18 « ces traits vrais » affirmation de valeur universelle.
Le troisième texte est tiré d’un essai Race et Histoire qui a été écrit par Claude Lévi-Strauss, auteur du XXème siècle. L’auteur a écrit un raisonnement en ayant une démarche scientifique et historique précise qui amène des preuves. Ainsi il dénonce le refus de l’altérité dans le passé comme de nos jours « l’attitude la plus ancienne… tend à réapparaitre chez chacun de nous », « derrière ces épithètes se dissimule le même jugement ». Il précise le sens de « sauvage » sur le plan étymologique. Ainsi il nous fait prendre de la distance avec les lieux communs du rejet de l’altérité.
A partir de ces trois mêmes textes demandons nous maintenant comment les auteurs proposent d’accepter la culture de l’autre ?
Pour commencer Plutarque dit comment les soldats de Sicile découvrent les athéniens et acceptent leur altérité en les écoutant chanter les poésies d’Euripide. Ainsi, il nous incite à être attentif à la culture de l’autre pour le respecter, il faut prendre le temps de l’écouter.
Jean-Jacques Rousseau, des lignes 15 à 23, critique le refus de l’altérité chez ceux qui font des récits de voyage. Lui aussi critique ceux qui ne savent pas regarder et qui du coup pensent que « les hommes sont partout les mêmes » et qu’ « il est assez inutile de chercher à caractériser les différents peuples. » Enfin il nous invite à nous inspirer de Platon, Thalès et Pythagore qui entreprenaient les plus grands voyages uniquement pour s’instruire… et secouer le joug des préjugés… ».
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