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La Myst'erieuse machine d'Anticyth`ere

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Par   •  12 Mars 2014  •  Fiche de lecture  •  1 506 Mots (7 Pages)  •  901 Vues

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Le 10 décembre 2013

La Myst´erieuse machine d’Anticyth`ere

Bouzbib Farah

1 Introduction

Depuis la plus haute antiquité, les témoignages vantant les vertus de la philosophie,

la médecine, des mathématiques, des arts, de l’écriture et de l’astronomie sont parvenus

jusqu’à nous. Mais nous ne savons rien, absolument rien, sur les technologies et les

inventions créées par les savants de l’antiquité.

Pour l’instant aucun mécanisme antique, autre que la fabuleuse machine d’Anticythère,

n’est parvenu jusqu’à nous. Cette machine fait néanmoins apparaître une somme

de savoirs et de savoir-faire dont on n’imaginait guère capables les mathématiciens de la

Grèce antique. On prête souvent son invention au grand Archimède et à ses apprenties.

On a cependant quelques témoignages écrits concernant des engins perfectionnés. Les

premiers témoignages de machines complexes conçues et fabriquées par l’homme se

trouvent essentiellement à Alexandrie, haut-lieu de la connaissance.

La machine d’Anticythère représenterait une synthèse des connaissances astronomiques

et mécaniques de l’époque, mais qui en est le concepteur ? Comment fonctionne

t-il ?

Nous verrons dans un premier temps l’histoire et le mécanisme qu’enferme la machine,

et dans un second temps nous nous interrogerons sur son origine et le crédit totale

et presque aveugle qu’on accorde à Archimède sur son invention.

2 Histoire de la machine

2.1 Lieu de sa découverte

Deux tempêtes au même endroit, à deux mille ans d’écart, ont forcé les chercheurs à

changer leur regard sur le développement technologique de la Grèce antique. En 1900,

des pêcheurs de Rhodes surpris par une tempête se réfugient sur l’île d’Anticythère,

entre le Péloponnèse et la Crète. Ils découvrent l’épave d’un ancien navire Romain

gisant à 42 mètres de profondeur. Ce n’est qu’en automne, à leur retour, qu’ils signalent

leur découverte aux autorités grecques. Les archéologues grecs viennent plonger sur le

site à la fin novembre et découvrent que la cargaison du navire est exceptionnelle.

Ils reviendront en expédition vers la fin janvier 1901 et remonteront de nombreuses

amphores, statues en bronze et en marbre, et divers objets d’art Hellénistiques. A moitié

enfouies, apparaissent plus de 200 amphores, certaines intactes. On découvre aussi des

vases, des récipients finement travaillés. Et plus les recherches se poursuivent, plus les

découvertes se révèlent exceptionnelles.

C’est au milieu de ces objets que les plongeurs trouvent une intrigante pièce de

bronze, d’une vingtaine de centimètres de hauteur et qui commence à se fragmenter

après sa sortie hors de l’eau.

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Le renflouement de l’épave pris fin en septembre 1906. Plusieurs plongeurs y laissèrent

leur vie et deux autres furent paralysés.

En 1976, la Calypso du commandant Cousteau explore l’épave. Grace à une pièce

de monnaie de -86 avant J.C. la date du naufrage peut être approchée. C’est en – 86

que les armées romaines conquirent la Grèce et mirent à sac la ville de Pergame. C’est

ainsi que beaucoup d’oeuvres d’art furent transférées par bateaux romains partant de

Grèce vers l’Italie. Certains ne toucheront pas leur port de destination, dont notre épave

d’Anticythère. Il est donc possible que ce navire ramenait une partie d’un butin ramassé

à Athènes.

2.2 Type de l’objet

Au Musée d’Athènes, Valerios Staïs, un archéologue, examine les fragments de l’intrigante

pièce de bronze d’une vingtaine de centimètres de hauteur trouvée su rl’épave.

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Il fait une surprenante constatation : elle est constituée de plusieurs morceaux d’un mécanisme

incroyablement compliqué. Il s’agit de roues dentées maintenues entre elles

par les restes de la structure de bois. L’ensemble mesure environ 21 centimètres sur 16

pour 5 d’épaisseur. Un très long et difficile travail de nettoyage et de restauration partielle

aboutit en I955 à dégager l’essentiel des rouages et à faire apparaître une partie des

inscriptions, permettant de dater l’ensemble en gros entre 100 et 50 avant J.C. L’intérêt

d’une datation exacte est évident : cette machine à rouages est absolument unique dans

les annales de l’archéologie grecque. Qui plus est, jamais aucune relation antique n’a

fait état d’un tel mécanisme. Or cet assemblage manifestement très complexe de roues

dentées évoque une machine à calculer.

A partir de 2005, des investigations plus poussées sont conduites par des scientifiques

de plusieurs disciplines

...

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