Développement de l'enfant à la cour de récré

La socialisation et l’enfant

A l’entrée à l’école maternelle l’enfant doit utiliser ses capacités à aller vers les autres afin de trouver sa place parmi ses pairs. Son développement est donc mis à contribution. Il va devoir user de ses compétences psychomoteurs, sociales, affectifs et cognitifs pour arriver à ses fins. L’enfant va peu à peu appartenir à un groupe, à une classe qui a des habitudes communes. Il mettra en place des échanges pour communiquer. En effet, les enfants partagent le même enseignant, le même cadre de vie, ils vont donc devoir communiquer ensemble, établir des liens. La construction d’une vie sociale est engagée : l’enfant va passer du statut d’enfant à celui d’élève.

Le but de l’école est de lui donner les meilleures chances de réussir à l’école élémentaire et dans la vie en le préparant aux apprentissages ultérieurs mais également de lui permettre de former sa personnalité.

L’école leur permet au x l’enfants de faire leur apprentissage de l’autonomie, du sens des responsabilités et du respect des règles de la vie sociale. En effet dès l’école maternelle, l’objectif est de préparer les élèves à bien vivre ensemble par l’appropriation progressive des règles de la vie collective.

Dans les espaces de socialisation l’enfant est un membre part entière dans cette société enfantine. Il est capable de s’organiser, de lier des amitiés, de gérer des conflits, de donner libre cours à leurs désirs et leur imagination.

Pénétrer à l’école c’est pénétrer dans le monde social dans une société enfantine ou des opportunités ludiques, du défoulement libre, de l’auto-construction de sa personne participe au développement de l’enfant. Ils transforment ces lieux en un espace d’expérimentation et de créativité, faisant appel à toutes les habiletés psychomoteur et cognitif.

L’enfant favorise sont développement dans une activité d’éveil. On peut prendre l’exemple du jeu qui a un rôle structurant dans le développement de l’enfant. Le jeu ne fait plus de doute pour les chercheurs depuis le début du XXème siècle. Pour Jean Piaget le jeu représente une activité fondamentale au développement intellectuel, des apprentissages scolaires de l’enfant : « le jeu est un levier si puissant de l’apprentissage chez les petits au point que partout où l’on réussit à transformer en jeu l’initiation à la lecture, au calcul ou à l’orthographe, on voit les enfants se passionner pour ces occupations ». C’est l’outil important et incontournable qui stimule les compétences psychomoteur, cognitif, langagier et sociale de l’enfant à l’école maternelle.

Le jeu favorise la structuration de la langue, l’effort d’élaboration du langage, essentiel dans le processus de socialisation de l’enfant. On peut dire qu’à travers les activités de groupe, le développement du langage se superpose à celui de la pensée, qui se traduit, chez l’enfant par des progrès dans la socialisation.

Ces activités de groupe impulsent, également, les échanges verbaux œuvrant à la maîtrise du langage et favorise le développement cognitif : « Les enfants, libérés, parlent en agissant manuellement ; ils expriment leurs impressions, les difficultés qu’ils éprouvent à trouver la réponse à leur action tâtonnante, se parlent et font converger ou imposer leur point de vue. Par cela ils développent leur pensée et leur niveau de langue à travers la communication de même qu’ils perfectionnent leurs habilités » d’après Vygoski. Ces échanges verbaux vont accélérer son processus de socialisation, mais également leur capacité à s’opposer.

Lev Vygotski qui affirme également dans : « Pensée et langage » que : « La motivation à l’acquisition des connaissances est démultipliée par le fait d’avoir à gérer des relations sociales : rapports conflictuels, par exemple, dont la résolution va de pair avec la résolution du problème cognitif ». Ainsi, le fait d’avoir à confronter les points de

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