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Critique et défi des concepts d'état et de nation

Commentaire d'oeuvre : Critique et défi des concepts d'état et de nation. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  21 Octobre 2014  •  Commentaire d'oeuvre  •  499 Mots (2 Pages)  •  864 Vues

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Etat : Personne morale qui représente la nation et qui exerce la souveraineté populaire par l’intermédiaire des Pouvoirs publics.La nation se distingue de l’Etat en ce sens qu’elle est une communauté humaine dont les membres ont conscience d’avoir une histoire, une culture, des traditions, et souvent, une langue en commun.

Au XIXe siècle, Ernest Renan définissait la nation comme un « vouloir vivre collectif ».

En ce sens, « la nation » renvoie à la dimension morale, culturelle, d’un ensemble humain. « L’Etat », lui, s’inscrit dans un registre d’organisation politique, un registre juridique et institutionnel.

Dans un but de cohésion sociale, la nation moderne est animée par le désir de transcender les différences particulières pour constituer une « communauté de citoyens », c’est-à-dire d’individus égaux en droit et partageant les mêmes croyances et pratiques et dont l’existence légitime l’action de l’Etat.

Cependant la montée des revendications régionales, d’une part, et la mondialisation, d’autre part, bousculent quelque peu cet objectif d’identification à l’échelle nationale.

Critiques et remises en cause des concepts d’État et de Nation

L’État et la Nation apparaissent dès lors comme deux réalités étroitement liées, au point qu’à partir du XIXe siècle la notion d’État-nation s’impose, justifiant tantôt l’unification de certains territoires, tantôt la dislocation d’empires englobant plusieurs entités nationales. L’État se caractérise alors par la superposition d’une entité politique souveraine avec un ensemble culturel unifié du point de vue linguistique ou religieux. Cette conception de l’État a fait l’objet d’une critique par Karl Marx (1818-1883), pour qui la Nation est secondaire par rapport aux classes sociales, dont l’existence découle des rapports de production. L’État apparaît en se différenciant de la société civile et son rôle, dans le système capitaliste, est de permettre le maintien des rapports d’exploitation. L’État est avant tout considéré comme un appareil de violence et d’oppression, qu’il convient de faire disparaître après une période de transition (la dictature du prolétariat).

Le sociologue allemand Max Weber (1864-1920) refuse cette vision déterministe de l’État : pour lui, l’économie et la politique sont deux domaines distincts, la première étant caractérisée par la satisfaction des besoins, la seconde, par la domination de l’homme sur l’homme. Dans ce cadre, l’État apparaît comme une institution qui, sur un territoire donné, dispose du monopole de la violence physique légitime. Cela signifie que les individus reconnaissent l’autorité de l’État en acceptant de lui obéir : cette autorité est fondée sur la tradition, le charisme du dirigeant ou, dans les sociétés modernes, sur la rationalité mise en œuvre par la légalité et la bureaucratie.

L’idée de Nation a aussi fait l’objet de remises en cause par les tenants de la théorie de la lutte des classes. Pour eux, elle masque les conflits d’intérêts qui opposent les classes sociales selon leur position dans le processus de production. L’égalité des droits dans le cadre national occulterait ainsi l’inégalité de fait existant entre prolétaires et capitalistes

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