Cours de géopolitique
Étude de cas : Cours de géopolitique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar oranecv • 25 Février 2020 • Étude de cas • 12 797 Mots (52 Pages) • 573 Vues
Géopolitique
Nous étudierons deux grands axes dans ce cours :
- La violence dite terroriste avec une dimension transfrontalière.
- Les crises internationales entre les grandes puissances : gestion de crises internationales.
Introduction :
« Géopolitique » est un terme qui pose un sérieux problème puisqu’il n’existe pas réellement de discipline académique de la géopolitique. Dans un sens commun la géopolitique désigne les relations conflictuelles internationales c’est-à-dire les pays étrangers en conflit. Dans un sens plus large la politique désigne les relations entre géographie et politique internationale tout en admettant que le déterminisme peut être relatif : on peut interpréter différemment la géographie d’un pays puisqu’il existe des variations en termes de représentation pour les pays.
Selon Ratze dans Géographie politique (1897) vente le terme « espace vital ». Pour Ratze plus la population augmente et plus on a besoin d’espace et de ressources pour subvenir aux besoins de la population (idéologie de frontières mouvantes). Après la première guerre mondiale le géographe devient plus radical et par exemple Haushofer va inspirer Hitler et le conforter dans l’idée que l’Allemagne a besoin d’espace. Après la défaite allemande la géopolitique n’est pas très populaire mais la géopolitique est peu légitime en Allemagne aujourd’hui.
La géopolitique américaine est différente et on remarque une obsession avec un déterminisme géographique et une différenciation entre les puissances insulaires qui nécessitent oins de protection car elles ont moins d’ennemis (puisque pas de frontières avec d’autres pays) et les puissances continentales qui sont plus militarisées et sont d’essence problématique. Il y a des logiques géographiques dans l’exercice de la puissance : une grande puissance veut dominer et veut avoir accès à certaines routes maritimes. La géopolitique est une discipline fragile et joue un rôle plutôt de représentation.
On va se poser certaines questions :
- Comment repérer un phénomène international ?
- Comment différencier un politiste inter d’un historien inter ? d’un juriste inter et d’un politique ?
- Comment peut-on définir un phénomène international ? Qu’est ce qui le caractérise ?
Commençons par définir ce qu’est un phénomène international :
Première définition : la géopolitique représente l’étranger (la rubrique internationale se rapporte à l’étranger). Il faut une définition plus objective car celle-ci dépend d’un jugement. Raymond Aron a une pensée libérale et en 1962 il écrit un ouvrage sur les relations internationales « paix et guerre entre les nations » dans cet ouvrage il définit les relations internationales comme un commerce entre les acteurs étatiques dont les représentants (acteurs internationales) sont le soldat pour le flux transfrontalier guerrier et le diplomate pour le contact transfrontalier pacifique. Pour lui la géopolitique étrangère est un phénomène de relations internationales. Il a vu juste dans le sens où les représentations internationales se sont aujourd’hui institutionnalisées.
Cette définition n’inclut pas assez d’acteurs : on peut la critiquer car des crises (11 novembre 2001 par ex) peuvent être induites par des acteurs non étatiques et pourtant les acteurs étatiques disent que les acteurs non étatiques paraissent menaçants. Exclure les acteurs non étatiques est insensé car ils ont des rapports avec des événements clé comme l’effondrement du bloc soviétique.
Deuxième définition : James Rosenau disait que « les relations internationales constituent un continuum allant du touriste au terroriste ». Notion de conflit avec l’idée que le touriste participe aux relations internationales. Il a cru qu’on pouvait définir les relations internationales avec les acteurs interétatiques.
Définition académique extensive qui inclut tout le flux transfrontalier. Nous avons du mal à accepter qu’un cours par exemple constitue une influence sur les relations internationales par exemple.
Un phénomène de relation internationale : il s’agit de flux qui traversent les frontières mais qui doivent aussi avoir un impact sur les relations politiques, les entités politiques. A ce moment-là on peut parler de phénomène international : ex : 1994, match de foot entre l’Iran et les USA : ce match a amélioré les relations bilatérales : il y a eu un impact.
Il faut différencier l’internationaliste politique et juriste ou philosophe :
Le juriste a des normes juridiques et on les compare à la réalité avec grosso modo deux catégories légal et illégal. Le philosophe est similaire car il a des principes éthiques et on compare une norme. Dans les deux cas on compare ce qui existe et ce qui devrait exister. Approche normative.
Le politiste est plus neutre : Max Weber a parlé de « neutralité axiologique » ; un chercheur ne doit pas juger la réalité mais comprendre la réalité par des observations. Il veut expliquer et interpréter.
De plus la tentative d’établir des régularités. Le politiste veut trouver des régularités tandis que l’historien veut expliquer l’un. Le politiste veut expliquer les faits atypiques. Le politiste est celui qui peut voir dans l’individuel ce qui est atypique. Le politiste privilégie les explications généralisantes plutôt que individualisantes. Il explique via l’abstraction. Il est impossible d’expliquer la réalité telle qu’elle est car elle est une multitude de flux.
Les relations internationales sont populaires dans les pays anglo saxons et scandinaves pour les pays qui veulent devenir des puissances.
Partie 1 : la violence dite terroriste
Définition de la violence dite terroriste : il y a le mot terreur qui veut dire semer la panique, faire peur, aspect psychologique. Hofman disait que le terroriste veut frapper d’avantage l’image de nation.
Hypothèse : le terrorisme est le pb le plus important pour la sécurité internationale mais c’est moins évident qu’on le croit. Le terrorisme veut faire croire qu’il est partout et qu’il est omniprésent. L’aspect symbolique est fort mais la réalité est différente car si on évalue le danger il faut évaluer le nombre de morts. En 20 ans en France par le terrorisme il y a eu environ 300 morts donc 14 morts par an environ. Si la seule priorité est d’économiser des vies humaines le problème terroriste n’est pas le plus important forcément. Ils veulent provoquer le sentiment de peur et de panique et d’omniprésence. On frappe, on blesse et on tue mais on vise la symbolique et on veut provoquer une réaction émotionnelle. Pour atteindre les objectifs le terrorisme frappe où c’est symboliquement important pour la Nation (sites qui incarnent la Nation). Le choix de cible peut s’expliquer aussi par la volonté d’humiliation et qui présente une valeur émotionnelle pour le citoyen
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