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Biologie Animale, Les Porifères

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Par   •  30 Janvier 2013  •  1 550 Mots (7 Pages)  •  1 662 Vues

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Les Porifères = Spongiaire

Les éponges illustrent l'une des premières expériences de vie multicellulaire. Ayant un niveau cellulaire d'organisation, elles sont formées de cellules faiblement attachées les unes aux autres qui ne forment pas de vrais tissus, même si elles sont organisées en couches distinctes. L'absence de points d'ancrage et de jonctions entre les cellules adjacentes formant ces couches cellulaires distingue l'organisation cellulaire des éponges de celle des organismes ayant de véritables tissus.

Les éponges sont spécialisées pour pomper l'eau et capturer les particules en suspensions qui s'y trouvent. Cette filtration est faite par les choanocytes qui peuvent se retrouver, dépendamment de l'architecture des éponges, dans le spongiocoele, les canaux radiaux, ou les chambres choanocytaires. L'architecture plus complexe des éponges de type sycon ou leucon permet une filtration plus efficace. La plupart des éponges ont une architecture de type sycon.

Les éponges sont supportées par un endosquelette formé de spicules composées de calcium, de silice, ou de spongine (protéine). Quoiqu'elles forment un groupe très ancien, les éponges forment un chaînon important des écosystèmes marins

Généralités

Les éponges, de l'embranchement des Porifères, sont des organismes pluricellulaires peu complexes chez lesquels il n'y a pas de véritables tissus ni d'organes. Les fonctions nécessaires à la vie sont donc remplies par des cellules, plutôt que par des tissus, des organes ou des systèmes. Par rapport aux organismes unicellulaires, les éponges bénéficient de la spécialisation cellulaire et de la division du travail entre les divers types de cellules.

Les éponges sont des organismes aquatiques filtreurs, sessiles, sans plan de symétrie bien défini (asymétriques), et caractérisés par la présence des choanocytes.

Figure 22. Choanocyte d'une éponge. C'est le battement du flagelle des choanocytes qui fait circuler l'eau dans les éponges. Les particules entraînées par le mouvement de l'eau sont capturées dans la collerette. © BIODIDAC

Architecture et classification

Dans leur architecture la plus simple, les éponges ne sont constituées que de deux feuillets cellulaires qui épousent la forme d'un sac double. Le feuillet externe, le pinacoderme, est percé d'ouvertures qui permettent à l'eau de pénétrer vers l'intérieur de l'animal, le spongiocoele. Le feuillet interne est tapissé de cellules à collerette munies d'un flagelle, les choanocytes. C'est le battement de ces flagelles qui provoque l'entrée de l'eau et des particules alimentaires par les pores du pinacoderme et sa sortie par l'ouverture du sac, l'osculum. Entre les deux feuillets se trouve une matrice gélatineuse appelée mésoglée qui contient des cellules amiboïdes, les amibocytes. La mésoglée contient également des spicules de calcaire ou de silice ou des fibres de spongine sécrétées par les amibocytes. La mésoglée, renforcée par les spicules, forme donc un squelette interne (un endosquelette) qui permet aux éponges d'épouser des formes précises et d'atteindre une taille respectable.

Figure 23. Éponge de type ascon. L'eau entre par les pores inhalants formés par les porocytes, passe dans le spongiocoele, et ressort par l'oscule. © BIODIDAC

Cette architecture simple en forme de sac est de type asconoïde (ou ascon). C'est une architecture peu efficace car la surface de contact entre les choanocytes et l'eau qui pénètre dans l'éponge est assez réduite. De plus, comme l'eau et les particules entrent directement dans le spongiocoele, il y a un mélange entre cette eau et celle qui a déjà été filtrée et qui est chargée des déchets métaboliques.

Au cours de l'évolution des différents groupes d'éponges, cette architecture simple a été remplacée par deux types d'architecture plus complexes et qui permettent une filtration plus efficace. Chez les éponges de type syconoïde (ou sycon), il y a toujours une grande cavité centrale, mais les choanocytes sont situés dans les canaux qui mènent au spongiocoele, permettant ainsi la filtration avant que l'eau nouvellement aspirée vers l'intérieur de l'éponge se mélange à celle qui est déjà filtrée.

Figure 24. Éponge de type sycon. L'eau entre par un pore inhalant, passe dans un canal radial où sont les choanocytes, puis dans le spongiocoele pour être expulsée par l'oscule. © BIODIDAC

Finalement, chez les éponges leuconoïdes (ou de type leucon) le spongiocoele disparaît presque entièrement pour être remplacé par un réseau de canaux. Notez que cette classification des éponges selon leur architecture n'est pas une classification taxonomique, mais une classification fonctionnelle puisque des éponges de plus d'un type sont retrouvées dans la majorité des classes d'éponges.

Figure 25. Éponge de type leucon. L'eau entre par un pore inhalant, passe par une chambre contenant des choanocytes pour ressortir par un oscule. © BIODIDAC

Respiration et circulation

Les éponges dépendent de la diffusion pour obtenir l'oxygène dont elles ont besoin. La diffusion d'oxygène est facilitée par le mouvement de l'eau

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