Essai sur l'injection d'épinéphrine
Dissertation : Essai sur l'injection d'épinéphrine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar arico • 2 Mai 2017 • Dissertation • 1 158 Mots (5 Pages) • 617 Vues
INJECTION D’ÉPINÉPHRINE
La recherche en médecine est d’une importance capitale et permet beaucoup d’avancées dans le domaine de la santé. Depuis 1900, les scientifiques ont réussi à fabriquer de l’adrénaline synthétique. L’adrénaline, aussi appelée épinéphrine, est produite naturellement par le corps humain. L’adrénaline synthétique, maintenant fabriquée en laboratoire, fait partie intégrante de l’arsenal thérapeutique de la médecine d’urgence. L’injection d’épinéphrine comporte-t-elle des risques pour la santé de la personne qui la reçoit ?
L’adrénaline [pic 1][1] est une hormone naturellement sécrétée par le corps humain en réponse à des émotions intenses, comme la peur, la colère et le stress, ou en vue d'une activité physique. Lorsque l’homme perçoit un danger, un signe est envoyé au cerveau, qui envoie ensuite des impulsions nerveuses aux glandes surrénales[2]. L’hormone est alors libérée dans la circulation sanguine et est transportée vers des cellules où elle subit différentes réactions. L’adrénaline synthétique qui peut être injectée à l’aide d’une seringue provoque les mêmes effets que l’hormone naturellement secrétée par le corps. Ainsi, peu importe l’emplacement des cellules dans le corps, le but de cette hormone est de fournir de l’énergie de façon à ce que les muscles puissent répondre à la menace perçue. L’adrénaline est un neuro-transmetteur et une hormone appartenant à la famille des catécholamines[3], des substances dites agonistes, c’est-à-dire qu’elles initialisent des réactions. Elle stimule des récepteurs, soit des structures protéiques présentes sur certaines cellules qui reconnaissent spécifiquement une molécule messagère, par exemple l’adrénaline[4]. Il existe différents types de récepteurs, soit les récepteurs alpha-1, localisés dans les vaisseaux périphériques, bêta-1, situés dans la myocarde[5], et bêta-2, situés dans les bronches et les réseaux périphériques. L’adrénaline a, d’une part, un effet vasculaire. À faible dose, l’effet bêta prédomine, ce qui entraîne une hypotension artérielle, et à dose importante, l’effet alpha devient prédominant, ce qui entraîne une augmentation de la pression artérielle à cause de la diminution du calibre des vaisseaux sanguins qu’il provoque. Ensuite, cette molécule a un effet cardiaque par sa réaction avec les récepteurs bêta-1 et bêta-2. Elle accélère et renforce les contractions cardiaques et permet au cœur de pomper plus de sang. Finalement, la molécule a aussi un effet pulmonaire en dilatant les bronches, ce qui facilite l’entrée d’air dans les poumons, par son action sur les récepteurs bêta-2.
Dans le domaine de la santé, l’invention de l’épinéphrine synthétique représente une perçée majeure car elle permet de sauver la vie des gens. En effet, elle est utilisée en cas d’urgence pour traiter d’intenses réactions allergiques afin d’éviter un choc anaphylactique. Selon urgences-santé.qc.ca, l’anaphylaxie est une « réaction allergique où le système immunitaire réagit de façon exagérée et démesurée au contact d’une substance allergène (antigène) ». Les chocs anaphylactiques peuvent être causés, par exemple, par des réactions aux piqures d’insectes, à la nourriture comme les noix, fruits de mer et autres, à certains médicaments, au latex, etc. Lors d’une réaction allergique intense, certains symptômes peuvent s’avérer dangereux. Par exemple, des réactions possibles sont des difficultés respiratoires causées par le rétrécissement des voies respiratoires, une pression artérielle dangereusement basse, etc. L’épinéphrine est alors injectée pour stimuler les voies respiratoires à s’ouvrir et les vaisseaux sanguins à se rétrécir pour combattre la basse pression sanguine. Pour ces mêmes effets, l’adrénaline est aussi parfois utilisée dans la réanimation cardio-respiratoire dans les centres hospitaliers. On constate donc que les effets de l’adrénaline sur le corps sont très importants. De façon naturelle, le corps s’autorégule et l’adrénaline est secrétée en fonction des besoins. Par contre, lors d’une intervention d’urgence, l’épinéphrine doit être injectée avec précaution, car ses effets secondaires peuvent être dangereux pour la santé du patient, sans parler des dangers que peut entraîner une surdose d’adrénaline dans le corps humain. Ainsi, la dose idéale d’épinéphrine est basée sur le poids corporel de l’individu, son état de santé et sa prise d’autres médicaments. Dans le cas de l’auto-injecteur pour les réactions allergiques, il faut donc suivre les indications de son médecin si celui-ci recommande une dose autre que celle habituelle[6]. Les possibles effets secondaires suite à l’injection d’épinéphrine sont, par exemple, de l’anxiété, des étourdissements, de la faiblesse, des maux de tête, de la nausée, de la sudation, de la tension, des tremblements et des vomissements. Certaines personnes ressentent parfois aussi les effets suivants : des battements de cœur irréguliers, une douleur thoracique, une difficulté respiratoire, une fréquence cardiaque accrue, et parfois même des symptômes d’un accident vasculaire cérébral[7]. De plus, l’administration accidentelle d’une surdose d’épinéphrine peut entraîner des conséquences désastreuses. En effet, si une trop grande quantité du produit est injectée, on peut alors provoquer des troubles du rythme cardiaque qui peuvent aggraver l’état du patient ou une hémorragie cérébrovasculaire par suite d’élévation subite de la pression artérielle.[8] En cas de surdosage, il faut immédiatement aller à l’hôpital. Les effets toxiques du surdosage peuvent alors y être contrés par l’injection d’alpha et de bêta-bloquants. Finalement, qu’il y ait effets secondaires et surdose ou non, un inconvénient est que l’effet de l’adrénaline est seulement temporaire et que les symptômes dangereux peuvent réapparaître. C’est pourquoi il faut toujours se présenter aux urgences en cas d’injection.
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