Statistique dans le sport

Aujourd’hui je vais traiter le TD n°3. Le sujet est « Quelles logiques sociales influencent le choix des pratiques sportives des Français ? Ont-elles également des conséquences sur la transformation des pratiques ? »

        La prise en considération du sport comme fait social et culturel a profondément changé durant les dernières décennies, en France comme dans d’autre pays. L’institution (sportive) a gagné en étendue et en puissance. Elle suscite des passions et orchestre des énergies considérables, comme on l’a vu lors de la Coupe du monde de football de 1998 en France. Lorsque le monde sportif revendique son autonomie par rapport aux hiérarchies sociales et aux pouvoirs constitués, il exhibe les exemples de sportifs ayant accompli une mobilité sociale ascendante grâce au sport en dépit des conditions économiques et culturelles défavorables, montrant qu’il distribue des gratifications matérielles et symboliques proprement sportives selon une logique sociale et culturels existants : à l’image de la trajectoire de Zinedine Zidane. La stratification produite par le sport apparaît comme dissociable des hiérarchies sociales préexistantes et ne reposant que sur la valorisation des talents sportifs.

        Considérées dans leur ensemble, les populations de « sportifs » sont dominées par les catégories suivantes : homme, jeunes, riches urbains d’après une étude une étude de l’INSEE de 1967. En trente-cinq ans, les plus gros écarts s’amenuisent, notamment entre les ouvriers et les cadres, ou entre les ruraux et urbains. Les catégories sociales surreprésentés dans le monde sportif tel que les cadres et les patrons le sont dans multiples pratiques, notamment dans les sports demandant un entretien économique consistant comme le golf ou le ski. Tandis, que d’autres pratiques s’écartent de cette logique sociale et recrutent davantage dans les classes moyennes, comme pour la plongée, le parachutisme, ou dans les classes populaires avec la boxe ou la gymnastique. Enfin, le recrutement social de certains sports, paraît s’étendre à plusieurs classes et fractions de classe, comme on le voit pour le football. Ainsi, les approches statistiques masquent en partie la différenciation sociale des sports, car elle suggère plusieurs modalités de pratique ou d’organisation dont les caractéristiques sociales sont différentes. En effet, on ne pratique pas les mêmes activités physiques ou sportives selon qu'on est jeune ou âgé, un homme ou une femme, selon le niveau de qualification ou encore de revenu, etc. Il subsiste des activités élitistes, d'autres populaires. Par exemple, La part des membres de classes supérieurs peut varier de 63% à 43% quand on passe d’un club de golf parisiens proche des beaux quartiers à un autre situé en campagne. Cependant, certains sports comme la course à pied (le jogging) qui désigne une culture physique de maison, restaurent l’homogénéité sociale. En effet, cette pratique demande peu de moyen onéreux et peut être pratiqué par tous.

Une autre logique sociale persiste depuis tout temps, c’est celle de la pratique sportive selon le sexe de la personne. Les femmes sont de plus en plus nombreuses à pratiquer (79 %)mais les hommes le sont aussi (88 %). De façon générale, les hommes dominent en effectifs dans quinze disciplines, ils sont au moins deux fois plus nombreux que les femmes, à commencer par le football et le rugby où les femmes sont très peu présentes. En revanche, les femmes sont surreprésentées (78 % en moyenne) dans trois activités, la gymnastique, la danse et le patinage sur glace. Certaines activités physiques sont proches de l'équilibre comme le badminton, le volley-ball ou la natation, d'autres s'en approchent comme la marche sportive, le roller ou l'équitation. Globalement, les sports collectifs semblent réservés aux garçons, à l'exception donc du volley.

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