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Qu'est-ce que la sociologie politique?

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Par   •  3 Novembre 2016  •  Cours  •  11 789 Mots (48 Pages)  •  1 075 Vues

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Examen en 2 parties :

- pure contrôle de connaissance : 2 petites questions sur une partie du cours (2 x 5 points)

- question de réflexion sur 10 points

→ La démocratie représentative telle qu'elle fonctionne en Fr : régime qui fonctionne sur le mode de représentation où les gouvernants sont censés être les représentants des gvts :

1) les gouvernés : les citoyens et leur rapport à la po (connaissances po, pratiques effectives)

2) les gouvernants : que veut dire gouverner ?

Introduction : qu'est ce que la socio Politique ?

  1. Une branche de la Science politique

On avait pu noter comment la socio po s'est installée, surtout après la 2GM, et nous avions étudié son caractère « carrefour » également – c'est une discipline qui n'existe pas en fait. On se centre sur ce qui est po. Cette discipline a évolué et s'est diversifié et on a maintenant 5 sous-disciplines : RI, étude des po publiques, méthode de sciences sociales, socio po (se définit par un regard sociologique).

La socio po est en Fr 80 % des Sciences Po.

  1. Une sociologie (de ce qui est politique)
  1. Trois études de sociologie
  1. Le choix du conjoint

C'est ici une étude d' Alain Girard qui s'intéresse à la manière dont 2 personnes se mettent en couple. On a souvent tendance à penser que le choix du conjoint est le domaine de la liberté individuelle. La plupart des couples, d'après lui, rassemblent des gens très proches socialement parlant avec des caractéristiques compatibles.

Si l'on s'intéresse aux catégories socioprofessionnelles des couples, on se rend compte que l'INSEE le met en 1er critère pour un couple. 47 % des femmes qui sont cadres ou dans des professions intellectuelles supérieures sont en couple avec qqn de cette même catégorie, or les femmes de cette catégorie ne sont que 13 % au moment de l'étude. Les femmes ouvrières sont 60 % en couple avec l'un des 25 %  hommes ouvriers. Les femmes qui sont agricultrices sont 72 % en couple avec un agriculteur. À noter que les hommes ont généralement une catégorie professionnelle supérieure. 4 % des hommes qui sont cadres sont en couple avec une ouvrière, ce qui fait peu (écart social est trop important).

Ces données se retrouvent avec les niveaux de diplôme. Ce que montrent ces chiffres est que les mariages ne se font pas au hasard, ils se font entre des personnes de même catégorie sociale. On se rend compte que ce n'est pas la liberté individuelle. On se met en couple avec des gens que l'on a des chances de croiser dans la vie de tous les jours. Ce qui va faire que l'on est attirés vers une autre personne sont nos goûts. Le goût pour telle ou telle pilosité notamment dépend des catégories sociales. Nos styles de vêtements, de musique etc sont donc influencés. On va avoir tendance à aimer ce que notre « moitié » va aimer ; il semble que l'on ait des styles de vie similaires. Si cette homogamie est si forte, c'est parce que les couples sont socialement déterminés.

  1. La construction sociale du goût

On pourrait penser que le goût des I n'est pas sociologique, ne se discute pas mais l'ouvrage de Pierre Bourdieu vient montrer que le goût est issu de forces sociales. Ce que fait Bourdieu est qu'il commence à regarder qui aime quoi et qui pratique quoi, quel style vestimentaire s'impose, quelle nourriture ou bien encore la musique. Son enquête datant d'il y a 40 ans montre que le pastis se consomme essentiellement dans les classes populaires, à l'inverse du whisky. On notera le même phénomène avec la musique classique ou de rue, populaire. Les sports individuels se retrouvent dans les classes supérieures.

Il y a toujours une logique dans tout ça qui fait que les goûts sont aussi adaptés à un mode de vie, à la place que l'on occupe dans la santé. La nourriture plus bourrative se retrouve dans les classes populaires alors que celles avec un petit pois, plutôt dans les restau plus élevés. Ce que montre Bourdieu à partir de cette enquête est que le goût est complètement lié à une position sociale. Il constate aussi que l'on a tous une représentation ou une idée de choses qui seraient plus dignes que d'autres, plus raffinées, plus élevées que d'autres. En musique, on a tous plus ou moins une hiérarchie de ce qui est complexe (classique), un peu moins (jazz) et la variété populaire (plus simple).

 La distribution des goûts ne se fait pas au hasard. On constate surtout que les catégories supérieures de la santé ont tendance à aimer ou disent aimer ce qui est en haut de la catégorie sociale. On va aimer ce qui est considéré comme meilleur. Il y a donc une régularité assez étonnante et tellement forte que ce ne peut pas être un hasard. Comme ils sont en haut de la hiérarchie sociale, les personnes se sentant supérieures vont dire que certaines activités ne sont pas faites pour d'autres ; on retrouvera d'ailleurs ce discours dans les classes les plus populaires.

 C'est parce que ces pratiques sont en haut de l'échelle du prestige que les I en haut de la hiérarchie sociale vont nourrir un certain goût pour ces pratiques. Cela se transmet par un mécanisme de conditions objectives de vie (niveau de diplômes, pratiques sportives). À côté de ces pratiques, on fait la distinction pour le goût pour l'Art également. L'Art n'a pas en théorie d'usage concret : ce n'est pas un besoin primaire mais aussi l'Art permet de montrer que l'on est au-dessus des autres. Tout cela s'explique par un fonctionnement concret et par la socialisation. La socialisation est l'acquisition de repères permettant de vivre dans la société. La socialisation concerne la société mais elle est aussi différente d'un niveau social à l'autre. Les manières de penser varient d'un milieu social à un autre. On va donc avoir des goûts, des façons de penser etc, ajustés à la société dans laquelle on vit et à la place à laquelle on est. L'ouvrage de Bourdieu montre que les pratiques sont socialement déterminées en raison du milieu social dans lequel on est.

  1. Le suicide

Quant au suicide, selon une étude d' Emile Durkheim, il est lié à des forces sociales encore une fois convaincantes. Selon des études, on remarque que le suicide est lié à une explication interne aux I, et non en présence de forces sociales. Pour Durkheim, le suicide est un fait social au contraire à côté des explications précitées. Pour son enquête, il procède d'abord par des mesures dans différents pays et sur plus d'un siècle. Il constate que l'on retrouve ce phénomène dans toutes les sociétés et il constate un certain nombre de régularités qui montre que le hasard n'a pas toute sa place ici, tant liés aux lieux qu'aux dates. Il constate que de tout temps, on se suicide beaucoup plus en ville qu'à la campagne. Il constate aussi que l'on se suicide plus quand on est homme que femme, célibataire que si l'on vit en famille, athée que croyant, en temps de paix plutôt qu'en temps de guerre. En multipliant les facteurs, on va donner une explication à ces faits.

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