Pararaphe argumentatif sur la réussite scolaire
Dissertation : Pararaphe argumentatif sur la réussite scolaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar selma.vigneron • 22 Novembre 2022 • Dissertation • 1 039 Mots (5 Pages) • 329 Vues
Selma Vigneron 1e10
Pourquoi le milieu social d’origine des enfants peut influencer leur réussite scolaire?
En France, l'école est représentative des inégalités sociales. Son système reproduit ces inégalités en en faisant l’un des pays ou les résultats dépendent le plus du milieu social d’origine, soit le milieu dans lequel a évolué un enfant, qu'il soit favorisé où défavorisé. Ainsi, nous nous demanderons pourquoi et comment le milieu social d'origine des enfants peut influencer leur réussite scolaire. Tout d’abord nous étudierons la question du lien avec l’éducation des parents puis comment le rapport au langage peut pénaliser certain élèves puis nous verrons comment le rapport à l’école est différencié selon les catégories sociales et enfin nous nous intéresserons à la manière de comprendre des élèves et son impact sur la réussite scolaire.
Tout d’abord, l’héritage culturel des parents à un impact sur les chances de réussite scolaire des enfants. En effet, selon Pierre Bourdieu, les parents transmettent une vision de l’école, une manière de s’approprier le travail, etc … Donc, les élèves issus de milieux favorisés seraient prédisposer à une certaine réussite scolaire par rapport à celle de leur parent. Il s’agit ainsi d’un cercle vertueux pour certain, vicieux pour d’autre. Par exemple, selon l’INSEE, 34 % des enfants de diplômés du supérieur ont un diplôme de niveau bac + 5 ou plus contre seulement 5 % de ceux dont les parents sont peu ou pas diplômés.
Les élèves de milieux défavorisés ont un rapport au langage qui peut les mettre en difficulté dans leur scolarité. En effet, Bernard Lahire a mené une enquête se basant sur les normes de langage attendues à l'école . Il a été observé que le rapport scriptural au langage, l'habilité de manier la langue à l'écrit, est essentielle lors de l'apprentissage à l'école. Néanmoins si il est acquis dès le plus jeune âge chez l'enfant des milieux favorisés il reste beaucoup moins naturel pour les enfants issus de milieux défavorisés. Ces derniers sont plus familiers avec un rapport oral avec le langage, selon le document , la langue serait pour cette catégorie social une manière avant tout de communiquer. Ainsi, sachant que le travail demandé à l'école nécessite cette facilité, il est difficile pour les enfants des milieux défavorisés de répondre à certains travaux demandés et de faire la transition entre langage parlé et langage écrit. Par exemple, prenons deux enfants : l’un a été élevé dans une famille dans laquelle on lit beaucoup et on s'intéresse particulièrement à la poésie par exemple, tandis que l'autre est très peu familier avec ce ce genre d'usage de la langue. Le premier saura tout à fait comprendre une consigne où répondre à celle-ci , néanmoins l'autre aura plus de mal à y répondre de manière développée et construite en utilisant un registre de langue adapté. Donc on peut conclure que ce rapport oral avec le langage peut pénaliser les élèves de milieux défavorisés dans leur réussite scolaire car ils ne répondent pas aux critères de langage attendus.
Ensuite, on peut affirmer que le rapport avec l'école en lui-même est différenciée selon les catégories sociales. En effet, Une étude menée par B. Charlot, E. Bautier et J.-Y. Rochex a démontré que l'origine sociale influe le rapport au savoir. Pour les élèves issus de milieux défavorisés, l'école est un moyen d'acquérir un métier à travers l’acquisition de savoir-faire concrets et pratiques. Neanmoins, pour les élèves issus de milieux favorisés, le savoir est important en lui-même et c’est grâce a leur parcours scolaire qu’ils peuvent le maîtriser. Ces deux visions subtilement différentes ont cependant une grande importance sur la réussite scolaire. En effet, un élève qui ne sait pas pourquoi il acquiert du savoir s’il n’est pas concret et n'y voit pas d'importance directement a plus de mal à s'approprier ce travail, à avoir envie de le faire et donc à réussir. Par exemple, pour cette étude, les sociologues ont interrogé deux élèves ; un élève de CM1 issu d'une zone à enseignement prioritaire et un élève de 3e hors-ZEP. Si l'enfant de CM1 décrivait son parcours scolaire comme des étapes surmontées permettant d'acquérir un travail comme finalité, celui de 3e voyait plutôt ce processus comme l'acquisition de connaissances importante en elles-même . Cette dualité met en évidence le fait que la catégorie sociale influe sur le rapport avec le savoir et l’utilité de l’école pouvant affecter l’implication des élèves dans leur études.
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